soixante-dix-huit || journal

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Je suis arrivée juste à temps. Juste à temps pour sa mort.

Maman était épuisée, personne n'a su m'informer du mal qui la rongeait.
La fatigue, m'ont-ils dit, combiné à l'inquiétude, aurait pu en être la cause.
Mon père n'était jamais là, j'étais en plein milieu de la forêt avec mon petit-ami, elle avait dû s'occuper de trois enfants, les protéger de quiconque voulant s'en prendre à moi à travers eux.

C'est de ma faute.

Pourtant, avant que cette étoile ne s'éteigne pour de bon, elle m'a soufflée : « Je suis si fière de toi. Tu es devenue la femme que je savais de tout cœur que tu serais un jour. »

Oh, maman, je crains que tu ai tort. Tout ce que j'ai su ramener à cette famille a été des ennuis.
Oh maman, reviens. Tu me manques déjà. J'ignore comment vivre sans toi. Tu m'as tout appris sauf ça.
Oh maman, je t'aime tellement, et j'ai peur que tu n'en es pas été au courant complètement.
Oh maman, vais-je pouvoir un jour penser à toi avec mélancolie, au lieu de vider mes larmes sur mon lit  ?

Extrait du journal de Diana Peterson

All The Things | H. POTTEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant