Pris pour cible

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Wells avait décidé qu'ils feraient tout à l'aide d'un char d'assaut et d'une voiture blindée. Ils allaient se faire parachuter à la frontière russe.
Dans l'avion, l'ambiance était décontractée et tournée vers le rire. Jackson repensait à Williams, il se disait que ce n'était pas la même ambiance que maintenant. En effet, par rapport à Williams, Antony Wells avait une très grande confiance en lui et en son équipe, il doutait rarement du succès d'une mission qu'il menait. Cependant, il savait évaluer à quel moment c'était perdu d'avance.
Wells avait aussi un caractère bien à lui. Il était compréhensif, mais aussi impulsif et violent.
Une règle en sa compagnie : ne pas l'énerver. Jackson l'avait appris à ses dépens, il eut cinq côtes cassées.
Wells était ce qu'on pourrait qualifier de soldat exceptionnel. Il savait autant commander des hommes que se servir d'une arme. Et il y arrivait très bien.

Les blagues et les rires fusaient, les deux anglais s'intégraient assez bien, ils montaient dans l'estime de Wells. Sympas pour des rosebeef  pensait-il.

Un haut parleur dans l'avion s'activa.

Parachutage dans cinq minutes, rentrez dans vos véhicules et préparez vous.

Dans le char, on retrouvait Wells, Jackson et Miles. MacTavish et Sanderson souhaitaient rester ensemble, et McLord avait été tiré au sort pour rester avec eux. Toutefois, les trois là s'entendaient très bien.

La rampe de l'avion s'ouvrit.

10 secondes.

Ce temps écoulé, les chaînes retenant les véhicules se détachèrent et ils furent lâchés à plus de 7000 mètres de haut. Les parachutes s'ouvrirent comme prévu, ils atterirent sans encombre.

McLord? Qui conduit pour vous?

Je m'en occupe, commandant.

Jackson :
"Au moins, lui sait conduire avec le volant à gauche..."

On vit un sourire sur les visages de Wells et Miles. Ça se passerait pas comme ça avec Williams pensa Jackson.

Il faisait nuit. Il devait être aux alentours de minuit. Le temps était doux, le ciel étoilé. Wells s'allongea sur le toit du char. Un risque inconsidéré. On reconnaissant bien Antony. Il n'y eut pas d'attaque ce soir là. Heureusement pour lui car il s'était endormi.

Le lendemain, dans la forêt, ils entendirent des sons de moteurs mais pas les leurs.

Bordel de merde ça se rapproche...

VÉHICULE À 12H !

Un blindé surgit de la forêt et leur coupa la route. Il ouvrit le feu sur le char.

Jackson :
"Bordel, riposte Wells !"

On entendit l'explosion du tir, il arriva juste entre la tourelle et la base du véhicule. Des soldats russes sortirent du char par le dessus.

Wells :
"Miles! À la mitrailleuse!"

Le jeune caporal tua chaque homme qui sortait. Déjà quatre victimes. Plus personne ne sortait.

Wells :
"Ce genre de modèle de blindé se conduit à 5, il reste un gars là-dedans. Allez l'extraire et attachez lui les mains dans le dos, on va tirer quelques infos de lui."

Jackson s'en chargea, le soldat ne résistait pas. Il était effrayé plus qu'autre chose, sûrement une recrue. Il était largement perturbé par les cadavres de ses compagnons.

Wells (à MacTavish et Sanderson):
"Je vous laisse l'honneur de l'interroger à l'arrière de votre véhicule. Évitez les tortures physiques. Il faut qu'on sache de quelle base il vient, elle ne doit pas être loin."

Ils hochèrent de la tête. On voyait la crainte sur le visage du prisonnier.

Jackson :
"Wells! J'ai un contact radar, hélico ennemi en approche!"

Wells :
"Et merde. Dans les véhicules et en position de combat. Allez on se bouge!"

La guerre est le prix de la paixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant