Première Ligne

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Très chère Margareth,
Je sens que la fin est proche, en effet me voilà encore plus près de la mort, je suis désormais affecté à la première ligne. Celle où l'on peut chaque jour voir les estropiés, il manque des jambes ou des bras à la plupart des soldats. Sans parler de leurs visages, macculés de sang, de cicatrices, et de brûlures. Mais le pire c'est l'expression de terreur dans leurs yeux, celle qui dit : - L'enfer existe, j'en viens.
À travers les barbelés et la brume matinale, je peux distinguer ce champs de la mort. Le "no man's land". Si tu savais, je tremble rien​ que de l'écrire car devant moi les cratères formés par les obus, les cadavres aux visages déformés par la douleur,et lointain mais pourtant si près j'entends les bruits sourd des bombes, les sifflements des balles et les gémissements des soldats agonisant.
En arrivant en première ligne j'ai tenté de retrouver William, sâches que je n'ai jamais réussi, mais j'ai appris la pire des nouvelles.
William a périt face aux bosches. J'ai l'impression d'avoir perdu un second fils.
C'est ainsi que mon cœur meutri se découvrit une haine sans pareil envers ses allemands et les commandants bien à l'abri et au chaud dans leurs bunkers cachés derrière les boucliers humains que nous étions devenus.
Sous le coup de la colère j'ai pesté contre ces lâches.
Malheureusement ils m'ont entendu. Dès cette nuit je pars au combat. Oui, cette nuit même, encore une superbe idée de ces chers généraux. Ils espèrent que l'on surprendra nos ennemis. Enfin, faudrait il encore que nous ne marchions pas sur une mine. Peut être que ce sera ma dernière lettre et peut-être même qu'elle aura été sensurée​. Encore une fois ne raconte que de belles choses à Louis. Dis-lui, et bien je ne sais quel mensonge, que je suis fier de servir la France et d'anéantir la menace allemande.
Ton époux qui t'aime,
Edward.


{en cours de réécriture}

Lettres Perdues [En Cours De Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant