Deuxième lettre : La seconde ligne.

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A ma très chère épouse,
Voilà deux semaines que je n'ai pu vous écrire.
Dès mon arrivée, on m'a affecté à la seconde ligne. L'atmosphère empeste les macchabés. Chaque jour nous devons nous creusons. De nouvelles tranchées voient le jour. Elles se creusent dans le sol comme autant de doigts tendus vers la mort. A chaque tirs ennemi , elles  replongent sous la boue. La boue... j'en suis couvert, c'est comme une seconde peau. Lorsqu'elle sèche et craque, nous peinons à nous reconnaître.

 Après chaque assaut des premières lignes, des soldats en piteux état étaient portés à l'infirmerie. Avec William nous les appelons les "gueules cassées". D'ailleurs en parlant de ce jeune homme, il faut que tu sâches qu'il à été affecté à la première ligne. Me voilà plus seul qu'aux premiers jours, bien que je n'ai pas beaucoup de temps pour y penser. Une fois les tranchées creusées nous n'avons pas le temps de nous reposer car il nous fait installer de nouveaux barbelés. Je trouve leurs emplacements absurdes puisque pour attaquer, nous autres soldats devons ramper en dessous se mutilant ainsi le dos et les bras.

Voilà un rapide aperçu de ce qu'est devenu ma vie, je t'épargnerai les sanglants détails. Dis à Louis que je vais bien ne lui parle pas du reste.
Vous me manquez beaucoup vous deux, vivement la fin de cette guerre que je puisse reposer mon corps et mon esprit auprès de vous.
Ton époux et soldat,
Edward.


{en cours de réécriture}

Lettres Perdues [En Cours De Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant