Chapitre 1

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Au bord de l'eau, quatre coquillages. Ils sont si petits face à cette grande étendue. Amyl est assise sur les milliers de grains chauds, guettant le retour de son plus fidèle ami. Le souffle passe dans sa chevelure d'une couleur plus claire que le blond. L'eau se rapproche de plus en plus de ses petits pieds, en avalant et rejetant les coquillages à quatre endroits distincts. Elle s'avança, les pieds dans l'eau et recueillit les coquillages dans la poche de son jean. Un sourire glisse sur son visage.

- Où est ma blonde préférée ? bafouille un jeune homme dos à elle.

Prise d'un sursaut, la frêle Amyl se tourne. Sa pression sanguine monte d'un cran, ses joues s'empourprent en une fraction de seconde.

- Sérieusement je ne vois vraiment pas bien avec cette paire de solaires ! gronde-t-il cette fois ci.

Un nouveau souffle d'air, plus chaud que le précédent plaque les filaments blonds de la jeune fille sur sa joue. Elle s'approche du rouquin apparemment troublé par sa vision.

- Te souviens-tu qu'il faut toujours retirer le film plastique ? Tu vois bien que tu as des écritures sur tes carreaux Davon !

- De quoi parles... Oh ! - En retirant sa paire de vue.

Un rire nerveux sort de la bouche du garçon, il prit dans ses bras sa meilleure amie, la fit tournoyer dans les airs comme un enfant avec son sac de cours et roulèrent tous les deux sur le sable de la plage en riant. Amyl glissa ses petits doigts sur les parties charnues du corps tout crispé du garçon.

- Non ! Non ! AHAH ! Arrête les chatouilles, je vais te faire mal Am' .

- C'est la sentence pour les débiles aux lunettes bizarres !

- Aie me frappe pas la tête ! gronde la voix pas assez assurée de Davon.

- Mais arrête tu es super sensible je t'ai pas touché la tête, mais ton ventre Dav' !

- Assume que tu aimes me faire mal ! glousse-t-il

En heurtant une nouvelle fois l'objet inconnu, il tourna d'instinct en s'apercevant que son amie n'y était pour rien. D'un bond mal assuré, qui lui fit perdre l'équilibre. Spectacle apparemment amusant pour l'individu en face d'eux.

- Excuse-moi, mon ballon a atterri malencontreusement près de toi. Tu as l'habitude je crois ?

Le duo échangea un bref regard. Et la voix d'Amyl rugit de plus belle quand la tête de son ami s'inclina sur ses converses blanches. Elle ne supportait pas de le voir s'écraser devant le grand et beau Klan Lodwar. Toujours entrain de chercher un prétexte pour embêter quelqu'un. Un prétexte pour embêter son ami. Les mots de la blonde crispaient Klan, de sa mâchoire serrée et sourcils froncés. Il ne dit qu'un seul mot avant de s'éloigner avec son groupe : Oups. Klan était le garçon le plus populaire de leur ville. Vous voyez les téléfilms à l'eau de rose, le garçon sportif, aux cheveux bruns et aux yeux verts de mystère ? Non ? Bon alors, celui qui renverse accidentellement les cours de la lycéenne timide ? Oui ? Génial parce que c'est exactement lui, le stéréotype en chair et en os, mais dans une version plus arrogante.

- Tu ne peux pas lui dire qu'il est INSUPORTABLE ? s'injure-t-elle

- Ca va Amyl, il a raison je ne suis pas un sportif comme lui, je ne suis pas capable de faire du volley, ou bien du basket et encore moins du rugby... Et arrête de crier ! Autant lui que moi, nos oreilles ont souffert.

- Mais non ça ne va pas ! C'est injuste ! Dès qu'il a envie il montre qu'il est... qu'il est...

- Mais encore...

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