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Madrid, Espagne10:45Addison Corazón

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Madrid, Espagne
10:45
Addison Corazón

-Addison ? demanda la petite voix de Salomé, et Addison s'agenouilla pour être à son niveau.

Lila et elle avaient décidé de faire faire du sport à leurs élèves ensembles ce matin, en l'occurrence, elles étaient aussi responsables l'une que l'autre de la quarantaine d'enfants qui courraient et s'amusaient autour d'eux.

-Qu'est-ce qui ne va pas ? elle demanda à la petite.

-J'ai mal à mon poignet.

Addison fronça les sourcils avant de soulever la manche du tee-shirt de la petite et de voir qu'en effet, son poignet était non seulement gonflé, mais aussi décoré d'un œdème. C'était le moment où elle devait demander à Salomé si elle pouvait bouger son poignet, et la réponse l'effrayait sérieusement.

-Tu peux bouger ton poignet ? elle lâcha finalement, et Salomé s'exécuta avant de se mettre à pleurer. Très bien, on appelle les pompiers.

Elle fit signe à Lila qu'elle revenait, et habituée à voir des enfants pleurer, celle-ci ne s'inquiéta pas. Addison attrapa la main non-blessée de Salomé avant de l'emmener avec elle dans la salle des maîtres, où elle installa la petite sur une chaise avant d'appeler les pompiers.

La procédure voulait qu'ils appellent toujours les pompiers en premier. Puis, en attendant leur arrivée, appeler le premier parent sur la liste de personnes à contacter d'urgence.

Dans le cas de Salomé, sans grande surprise, James Rodríguez.

-Les pompiers arrivent, elle informa la petite, qui avait arrêté de pleurer depuis qu'elle avait entendu Addison au téléphone. Je vais appeler papa, d'accord ? Tu sais s'il travaille, ce matin ?

-Je veux papa, elle répondit, et Addison hocha la tête avant de composer le numéro.

James avait très probablement le numéro de l'école enregistré dans ses contacts, parce qu'il répondit à la première sonnerie.

-Allô ? il demanda, son ton inquiet indiquant qu'il se doutait que si quelqu'un de l'école l'appelait, c'est qu'il y avait un problème.

-Bonjour, monsieur Rodríguez, elle commença avant de se mordre la lèvre. Salomé s'est blessée au poignet, et les pompiers vont venir nous chercher pour nous emmener à l'hôpital le plus proche. Vous pensez pouvoir nous rejoindre là-bas ?

-Bien sûr, il répondit, j'arrive tout de suite. Merci, Addison, il lança avant de raccrocher.

 Merci, Addison, il lança avant de raccrocher

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Madrid, Espagne
11:00
Addison Corazón

-Hey, où est-ce qu'elle est ? demanda James en arrivant en trombe dans l'hôpital.

-Ils sont en train de lui faire des radios pour savoir si c'est une entorse ou si c'est cassé.

James soupira, pinçant l'arête de son nez.

-Vous n'êtes jamais venu récupérer les gants de Salomé, elle ne put s'empêcher de dire alors que ce n'était pas vraiment le moment de parler de ça.

-Je viendrais les chercher, il répondit, et Addison secoua la tête.

-Non. Vous me fuyez. Alors que c'est à moi de vous fuir.

James rit.

-Vraiment ? Et je peux savoir pourquoi ?

-Parce que c'est moi qui vous ai embrassé et qui me suis ridiculisée !

-C'est moi qui vous ai embrassé en retour alors que vous avez un petit-ami.

-Quoi ? elle fronça les sourcils. Je n'ai pas de petit-ami.

-Vous dîniez avec lui, samedi soir.

-Vous parlez de Carl ? Salomé ne vous a pas dit qu'il était mon collègue quand elle est venue me dire bonjour tandis que vous restiez assis ?

-Je ne voulais pas interrompre votre dîner avec votre petit-ami, je-

-Je viens de te dire que ce n'est pas mon petit-ami ! elle abandonna le vouvoiement, agacée.

-On aurait pourtant dit que c'était ton petit-ami, il insista.

-Mon Dieu, je dînais avec mon collègue et ami, et de toute façon je ne vois pas pourquoi c'est ton problème !

-Parce que je suis jaloux, parce que tu me plais ! il lâcha avant de réaliser ce qu'il venait de dire.

Addison ne put s'empêcher de sourire, sourire que James lui rendit. Elle n'eut cependant pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, car le médecin qui avait pris Salomé en charge un peu plus tôt apparut, et les emmena dans la chambre où était Salomé sans piper mot. La petite avait déjà une attelle autour du poignet, et elle fit un grand sourire en voyant son père entrer dans la pièce.

-Papa ! elle s'exclama, et il s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras.

-C'est une simple entorse, un mois avec l'attelle et normalement, c'est réparé, expliqua le médecin, et James hocha la tête.

-Je vais vous laisser, lança Addison, qui était restée en retrait. Vous vous doutez que vous pouvez garder Salomé pour le reste de la journée, elle reprit le vouvoiement, pas assez confortable autour de Salomé et du médecin pour le tutoyer.

-Merci de l'avoir accompagné jusqu'ici, sourit James, et Addison haussa les épaules.

Ce n'était ni la première, ni la dernière fois de sa carrière qu'elle accompagnait un élève à l'hôpital.

-À demain, Salomé, elle lança à la petite avant de tourner les talons.

Elle attendit quelques minutes devant l'hôpital que Lila vienne la chercher, et cette dernière lui demanda de lui raconter tout ce qui s'était passé-Addison n'avait pas eu le temps de lui expliquer quoi que ce soit avant de partir avec les pompiers.

-Mon Dieu, je suis désolée, tu aurais dû me laisser y aller, souffla Lila une fois le récit de la blonde terminée.

-Ça n'aurait rien changé.

-C'est toi qu'elle est venue voir, après tout, Lila haussa les épaules. Elle t'aime beaucoup, je crois. Elle m'a parlé de toi plusieurs fois.

-Vraiment ? Addison fronça les sourcils.

Et même si c'était stupide, elle ne put s'empêcher de se demander si Salomé n'avait pas simplement parlé d'elle à Lila, mais aussi à son père.

Somnambule » JAMES ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant