2. Les proches.

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Vous savez, dans ma vie je ne ressens que peu de choses. Depuis la dépression qui m'a atteint mes sentiments se sont vus atténués. Je ne ressens qu'une tristesse de fond, n'ai que des larmes s'écoulant quand elles veulent sans logique. Enfin bref, revenons au point de départ : les proches. Ils sont les seuls pour qui je ressens quelque chose de positif et fort. Je ressens énormément d'amour pour eux. Pour ma mère (évidemment), mes amis et encore plus pour mes amis les plus proches. Ils sont la seule chose qui m'empêche de me laisser mourir loin d'ici. J'ai perdu la plupart de mes amis lors de ma dépression. Et malgré ce qu'on dit, comme quoi seuls les vrais amis restent avec toi, ça fait mal. Je regrette ce que j'ai pu faire durant cette période. J'étais tellement faible, égoïste et confus que je n'ai pas su prendre soin d'eux. Trois sont restés. À trois niveau différents. Je ne comprend pas celui qui est resté le plus proche de moi. J'étais infect durant cette période et ne pensais qu'à mon mal être : lui était toujours là pour moi, et moi n'était là pour lui que lorsque ça m'arrangeait, ou que lorsque ça ne m'embêtait pas trop. Évidemment que ça me faisait plaisir de le voir mais certaines fois je ne me comportais plus comme un ami.
Quel con je fus. Récemment encore il s'est pris une claque verbale de ma part. Mais il reste, c'est lui qui me montre ce qu'est un véritable ami.
Il y a ma mère aussi. Elle se tue pour moi comme elle l'a toujours fait. Et moi, ne réagis que peu, par peur du changement sans doute. Encore une fois, quel con je suis.
Il y a aussi mon amie. Une personne qui est devenue plus qu'une amie en si peu de temps. Une personne qui a une vision de la vie différente de la mienne, mais qui reste malgré ce que je peux dire. Une vraie petite soeur, un personne qui peut me redonner un sourire vrai, pas un sourire nerveux. Ils sont deux à pouvoir faire ça : elle et lui.
Il y a aussi la bande de potes. Je me sens désagréable envers eux et je m'en veux pour ça.
Et mon père. Mon abruti de père avec son cerveau détruit par l'alcool.
Un commis d'office dont je suis incapable de me débarrasser à cause de sa tenacité. Un proche obligatoire.
Ils sont peu, c'est vrai. J'ai toujours rêvé, et ai encore plus cru lors de ma sorti de dépression, que je vivrais au sein d'une grande bande de potes tous aussi proches les uns que les autres dans aucun tabous.
Mais non. Aucun regrets vis-à-vis d'eux, mais un lourd regret vis-à-vis de ceux que j'ai ratés au cours de ma dépression.

Tel est la façon dont je les vois.

Bric à brac de réflexionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant