Mars 2017

47 9 4
                                    

Et puis il y eut le mardi 7 mars...

La veille je suis allée une cinquième fois chez le médecin du sport, je commence à être en colère contre lui. Mais cette fois, il m'envoie faire le test Western Bolt pour vérifier que je ne souffre pas d'une maladie infectieuse ou génétique...

C'est alors que j'entends parler de la maladie de Lyme pour la première fois, par ma mère. Elle me raconte alors que c'est par le biais d'une émission de médecine qu'elle l'aurait découvert, il y a de cela un petit moment. Elle m'explique donc qu'est-ce que c'est, le comment, le pourquoi, les conséquences... Je commence à m'inquiéter quand j'entends ce qu'elle me dit, je ne suis pas rassurée du tout. Mais je refuse pendant un court moment de me renseigner à ce sujet, pour ne pas m'inquiéter encore plus et me faire des scénarios poussés à l'extrême.

Seulement, je craque, je ne peux m'empêcher de taper le nom de cette maladie sur internet. Je regarde plus précisément les symptômes, qui correspondent à ce que j'ai. Mais je me rassure tout de même en me disant que je n'ai que les jambes d'atteintes, la maladie elle, peut ronger le corps tout entier, voir plus... Le cerveau, système nerveux, les neurones, voire même le cœur...

Je soupire un bon coup car je suis bien loin de tout cela, et me contente de faire le test le lendemain, le fameux mardi, tôt le matin, avant les cours...

Mais une fois dans la soirée, je suis prise tout à coup de vives douleurs dans le bas du dos. Jamais je n'en n'ai connu de telles. Violentes et aiguës, je ne peux plus me baisser ni porter de sac trop lourds, voire de sac tout court... Tout plein de gestes quotidiens qui me font très mal.

Le lendemain, le mercredi 8 mars, je décide quand même d'aller en cours, mais j'ai très vite regretté ce choix. Je ne supportais plus de rester sur une chaise, surtout chaise de classe, je n'arrive même pas à suivre les cours convenablement, à me tortiller toutes les minutes pour tenter de trouver une position qui pourrait me soulager un peu... Mais rien à faire, j'ai horriblement mal, et cette fois, je ne peux plus faire semblant de ne pas avoir mal. Je rentre chez moi épuisée.

La journée qui vient, le 9 mars, je ne me présente pas au lycée, si je ne peux supporter trois heures de cours, une journée entière serait un véritable enfer... La journée d'après je n'y vais pas non plus, ni celle qui venait.

En fait, c'est à partir de ce jour que je ne suis pas revenue à l'école...

Puis c'est à partir de là que tout s'est enchaîné... Une fois que j'ai obtenu les résultats de la première prise de sang, je les montre au médecin, qui n'a rien détecté hormis une carence en vitamine D (qu'une personne sur deux possède). Il a dit mot pour mot que je n'avais pas la Maladie de Lyme, c'était comme une évidence pour lui.

Seulement quand on observe les résultats, on se rend compte qu'un critère sur les deux à la rubrique « Maladie de Lyme », n'est pas à la normale. Et encore une fois, lorsque je lui dis que j'ai été prise de douleur dans le dos, il est incapable de me poser un diagnostic. Il m'a seulement prescrit des ampoules de vitamine D, et me trouve comme excuse que parfois une carence peut provoquer des douleurs musculaire...

Les douleurs que j'ai ne sont pas dues au manque de vitamine D, j'en suis certaine. Mais bon, autant espérer que cela me calme, s'il dit vrai...

J'ai commencé ensuite, le lendemain de la consultation à avoir des douleurs qui remontent mon dos dans la colonne vertébrale. Je vais alors consulter mon médecin généraliste, que nous appellerons N. Il m'ausculte et à aucun moment n'émet l'hypothèse de Lyme. Il m'envoie quand même faire une radio et un IRM du rachis lombaire.

Radio que je passe le 9 mars, mais rien à signaler. J'enchaîne ensuite plus tard dans le mois l'IRM où il n'y a rien non plus. Rien... C'est le mot qui a été le plus prononcé, et pourtant, je n'ai pas rien.

Et le mois prend fin, sans résultat.

Lyme (Mely) et moi, une longue HISTOIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant