Le Double de Diamant [En Pause Pour Réécriture]

4° En train de devenir folle

~~ Point de vue d'Emmy ~~

Je faisais les cents pas dans ma cellule, en train d'imaginer un énième plan pour sortir d'ici. Mais j'en avais tellement marre que je pris le journal qu'ils m'avaient donnés, et écris sur la toute première page, encore vierge:

« Cher Journal,

Je ne pensais pas tenir un journal en étant enfermée dans une cellule, mais comme je ne m'attendais déjà pas à me retrouver emprisonnée un jour, je pense dorénavant que beaucoup de choses sont possibles. Ils m'ont donné ce petit carnet dans je ne sais quel acte de bonté, mais à mon avis c'était pour que je me taise et que j'arrête de réclamer mes amis.

Depuis la semaine dernière, quand j'ai pu voir Rach' et les gars en vidéo, plus un seul contact ne m'a été accordé avec eux. Ils me manquent tous. Ma vie me manque.

Mais j'en sais un peu plus sur les hommes qui m'ont enlevés: celui qui a menacé de me violer, et qui m'a assommé dans l'hélicoptère le premier jour, s'appelle Damyan, et je l'ai identifié comme le chef de ce groupe de tarés russes.
Celui qui m'a filmé et m'a jeté dans cette cellule est Vladimir, le blond. Il a l'air d'être le plus jeune du groupe, autour de 25 ans.
Celui qui m'apporte à manger se fait appeler Stan, mais je ne connais pas son vrai prénom. Il doit être le plus vieux, dans la fin de la quarantaine.
Je ne sais pas qui sont les autres, puisqu'ils sont complétement inutiles. Parfois c'est l'un d'eux qui m'emmène jusqu'à la petite salle de bain qui m'est réservée, mais ils ne me parlent pas, sauf pour me donner des ordres comme «Avance» ou «Tais-toi», quand je me plains trop.

En effet, je suis enfermée dans une cellule maintenant. Ils ont pris pas mal de précautions avec moi, surtout depuis que j'ai essayé de m'échapper.
Il y a 3 jours, Vladimir a voulu m'attacher les deux poignets ensemble, pour je ne sais quelle raison. J'ai plié mes doigts vers mes poignets de manière à créer un espace, une marge pour que le noeud ne soit pas trop serré. Quand il est sortit de la pièce pour aller chercher quelque chose, j'en ai profité pour défaire tous mes liens. J'ai courus le plus vite possible, en tournant à n'importe quel couloir dans l'espoir de trouver une sortie, ou juste un endroit pour me cacher. Mais c'est un vrai labyrinthe ici... Ils ont réussis à me retrouver et m'ont jetés dans la cellule, pour que je ne puisse plus m'échapper. Damyan s'est moqué de moi en disant que j'aurais du mal à partir de cette base souterraine, et que les autres auraient encore plus de mal à me trouver. Génial...
Mais je n'ai pas baissé les bras. Hier, pendant que le roux sur lequel j'ai craché la semaine dernière (c'est la seule attaque que j'ai trouvé pour les emmerder même à distance) m'emmenait dans la salle de bain, je lui ai mis un coup entre les jambes et suis partie en courant. Mais deux autres de ces psychopathes sont passés dans le couloir au même moment, et m'ont remis dans ma cellule...

Honnêtement, je commence à désespérer. Je ne veux surtout pas que Rach' vienne me chercher, car ils la veulent aussi, mais d'un côté... C'est égoïste, je sais, mais je prie pour qu'elle vienne me sauver. Avec les gars évidemment, car toute seule, elle n'a aucune chance, mais je veux qu'elle sauve ma peau. Je ne veux pas mourir ici, je ne sais MÊME PAS pourquoi je suis là!!! Ces connards ne m'expliquent rien, et quand je pose des questions, on me répond toujours «Chut ma jolie, tu parles trop». J'en ai plus que marre.
Ils aimeraient me tuer, mais d'après ce que j'ai compris pendant que Damyan parlait avec Rachel par vidéo, ils avaient besoin de mon sang. Et Rach' lui avait bien dit "Vous avez besoin d'elle VIVANTE". Apparemment, elle en savait bien plus que moi... Les gars ont dû tout lui expliquer. Elle doit comprendre tout ce qui se passe, et ne pas s'inquiéter pour sa vie, ELLE, qui se jette dans les bras de Taylor dès qu'elle est un peu triste...
Non. Je ne peux pas dire ça. Je connais Rach', elle ne me laisserait pas tomber. Je ne peux pas réagir comme ça. C'est injuste. Je crois que c'est la peur constante de mourir qui commence à me faire disjoncter...
Et pourtant, je ne cessais de me répéter les paroles de mon amie: "Vous avez besoin d'elle VIVANTE", avait-elle hurlé. Je me répétais ses paroles comme si un indice, ou une idée devait me venir... Comme si c'était évident... »