9° Délivrance ~ Partie 2

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" Certaines femmes craignent le feu, d'autres femmes le deviennent tout simplement... "

~~ Point de vue de Rachel ~~

À la sonnerie de midi, tous les étudiants sortirent dans la cour pour ensuite se diriger vers la cafétéria.
Quand Lili me proposa de manger seulement toutes les deux, je refusais en prétextant que je ne m'alimentais plus le midi, et que de toutes façons je voulais rester dehors. Elle trouva mon excuse étrange, et ne parut même pas y croire, mais elle ne dit rien et partit manger avec Adèle, une de nos amies.

Je voulais absolument les éloigner de moi, de cette façon je les protégeais. Je savais que des élèves voir même des professeurs innocents mourraient à cause de moi. Le premier jour, les russes avaient déjà abattus quelques pauvres personnes au hasard, mais là c'était différent. Ils me VOULAIENT. Ils feront absolument n'importe quoi pour m'avoir, quitte à faire exploser l'établissement ou prendre la ville d'assaut.

C'est alors que j'étais assise seule sur un banc dans le froid de la fin février, pianotant sur mon nouveau téléphone, que d'énormes bourrasques de vent se firent entendre. Je levais la tête pour découvrir, comme je m'y attendais, des hélicoptères au dessus de la grande cour du lycée. La peur commençait à me gagner, alors je me remémorais le plan. Il fallait que je le suive, que je fasse ce qu'Alex et James m'avaient expliqué et réexpliqué des dizaines de fois.

J'attendais alors patiemment que Damyan et ses hommes me repèrent. La minorité d'étudiants présents dans la cour se mit à courir et à hurler, je pouvais entendre «C'est encore eux!» ou «Ça recommence!». J'avais en effet oublié que le lycée avait aussi vécu l'attaque, et que le deuil et la peur devaient encore subsister.

Les portes des hélicoptères s'ouvrirent enfin, laissant tomber des cordes. Le premier homme que je vis descendre fut Damyan. Il devait absolument tenir à être le premier à poser ses pieds dans la cour, à être celui qui inaugurait la journée de mon kidnapping. Mais les choses se passeraient autrement.
Plusieurs de ses hommes suivirent, je décidais donc que c'était le bon moment pour mettre le plan à exécution. Au moment où le chef du clan posa un pied sur le goudron, je me mis à courir vers James et Alex qui se tenaient prêts à l'autre bout de la cour, m'obligeant à passer devant Damyan.
Quand il me vit, il se lança à ma poursuite sans réfléchir. Il tombait dans le piège trop facilement. Tous les autres le suivirent, je me retrouvais donc avec la bande de tarés russes à mes trousses. Heureusement que Matthew m'avait entraîné à faire la course.

Une fois près des garçons, je ne m'arrêtais pas et continuais de courir plus loin derrière eux, pour atteindre l'escalier de secours que j'avais tenté d'emprunter le premier jour.
James, lui, avait préparé une grenade, qu'il dégoupilla au moment où je passais à côté d'eux. Quelques-uns des hommes cagoulés, comme Damyan, écoutèrent leur raison et firent demi-tour pour ne pas mourir dans l'explosion de la grenade. D'autres, plus déterminés que jamais, continuèrent de courir et moururent quand James leur lança l'arme dessus.

J'avais réussi à atteindre le haut de l'escalier malgré mon souffle de plus en plus irrégulier, alors une fois sur le toit, je m'arrêtais quelques minutes pour respirer. Je regardais dix mètres en dessous de moi: des cadavres brulaient au sol, alors que mes anges gardiens se battaient avec des agents russes. Évidemment, les deux garçon​s étaient en infériorité numérique, et les dizaines de membres de la Missiya Almaznyye encore vivants me cherchaient dans toute la cour, pensant que j'étais encore en bas.

Je m'apprêtais à continuer ma course et aller me cacher en attendant que tout se finisse, mais ce n'était pas le but. Nous devions les occuper le plus longtemps possible, pour laisser le champ libre à Taylor et Matthew.
Je m'approchais donc du bord du toit et siffla:

Le Double de Diamant [En Pause Pour Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant