6° « Je suis vivante »

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~~ Point de vue d'Emmy ~~

Je me réveillais dans ma cellule, tous mes membres engourdis. Mon mal de crâne était tellement horrible que je pensais que j'allais retomber dans les pommes. Mais qu'est-ce qu'il s'était passé pour que j'en arrive là...

Je tournais la tête dans tous les sens, et trouvais une boîte de médicaments posée sur mon journal. Tous mes souvenirs revinrent d'un coup, ce qui accentua ma migraine.
En ouvrant le petit contenant, je ne trouvais que du vide, sans compter le bout de papier soigneusement placé à l'intérieur: « Ne rêve pas salope, plus jamais on ne mettra de médicaments à ta disposition. »
Merci pour le petit nom, c'est très affectueux, pensais-je.
En examinant ce morceau de papier, je me rendis compte qu'il venait de mon journal... Ils avaient donc dû lire ce que j'y avais marqué depuis le début de mon "séjour" ici. Et ça, c'était très mauvais. Ils risquaient de le réutiliser contre moi un jour.

- Putain, tu t'es ENFIN réveillée... J'y crois pas...

Je me retournais pour affronter le regard gris acier de Vladimir. Il était vraiment canon, c'était un des plus jeunes. Très grand, les cheveux assez longs et blonds, une peau naturellement claire mais actuellement bronzée... Et certainement des abdos bien marqués...
Mais je ne pouvais pas me permettre de penser à ça. Ce connard était un de mes kidnappeurs!!!

- Vous l'avez lu? Lui demandais avec un ton mauvais, en désignant mon Journal.

- Peut-être bien, peut-être pas... Il ricana. De toute façon, je ne vois pas ce que ça change. T'es vraiment trop conne d'avoir fait ça Emmy.

- Je recommence quand vous voulez. Et la prochaine fois, je ne me contenterais pas de vous faire croire à ma mort, je me suiciderai VRAIMENT.

- Ça, j'en doute ma jolie. Je lui lançais un regard noir à l'évocation de ce surnom. On ne risquera plus de te perdre. Enfin, de perdre ton SANG plutôt. On se fiche de toi.

- Sympa...

- Je vais même te dire un truc. Son ton devint plus menaçant. Tu peux te scarifier, t'ouvrir les veines, t'arracher les ongles et hurler de douleur, JE M'EN FOUS tant qu'il te reste encore un peu de sang au moment où ta copine arrivera.

Je m'étais reculée contre un des murs de ma cellule, ayant à présent peur de ce qui pourrait m'arriver. Jusque là je me montrais insensible à leurs attaques, car je savais qu'ils ne me feraient pas de mal. Maintenant j'en doutais. Ils étaient capable de me faire n'importe quoi, tant que du sang coulait dans mes veines.

- Ne me regarde pas avec cet air choqué, continua-t-il en radoucissant sa voix. Tu pensais vraiment qu'il ne t'arriverait rien en te retrouvant ici?

- Il y a encore deux ou trois semaines, je ne pensais même pas me retrouver ici, lui crachais-je.

Il ne ma lâcha pas du regard tandis qu'un blanc s'installa entre nous. Il fût vite comblé par la voix d'un des hommes, criant quelque chose à Vladimir en russe.

- Non, je ne parle pas seul, répondit-il. La chieuse s'est réveillée.

Un brouhaha se fit entendre, et plusieurs hommes arrivèrent, me fixant comme une bête de foire.
Je ne sus quoi dire, alors je m'assis sur mon lit, en attendant qu'il s'en aille.

D'un coup, ils s'écartèrent tous sur le côté du couloir pour créer un passage. Damyan apparut, le visage dur et fermé. Il s'adressa à moi:

- Putain, tu vas t'en prendre plein la gueule. Tu n'aurais jamais dû faire ça. Maintenant, Rachel n'essayera MÊME PLUS de venir te chercher.

Le Double de Diamant [En Pause Pour Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant