¤ Désespérante solitude. Célibataire depuis plusieurs mois, il fallait que je trouve une nouvelle conquête. Je cherchais, sans vraiment savoir où donner de la tête. J'ai tenté avec une
personne que je connaissais vaguement, ça aurait pu faire l'affaire, mais elle était déjà prise. En voiture avec des amis, arrêtés au feu rouge, j'ai vu par la fenêtre une connaissance. Elle a changé, ses cheveux sont noirs désormais. C'était une fille que j'avais en vu depuis un moment. Du genre inaccessible... Je sors, je l'appelle, mais elle ne m'entend pas.
Énervé, déçu, mais heureux de l'avoir aperçu, je pense à elle toute la journée. Je me suis décidé à lui envoyer un message le soir même. Elle m'a dit qu'elle ne m'avait pas ignoré, qu'elle ne m'avait ni vu, ni entendu. Ses propos étaient sincères, j'engageais donc la conversation sur nous. Elle était si jeune, mais elle me plaisait... Je lui ai avoué mes sentiments refoulés. Je voulais la voir, lui parler...
On s'est donné rendez-vous le lendemain. On était comme deux gamins qui n'osaient pas s'approcher. J'ai passé 2 nuits et 2 jours rien qu'à ses côtés. C'est allé tellement vite, peut-être trop. Ainsi on s'est enflammés... Avant toi, j'étais un électron libre, impossible de rester au même endroit, avec la même personne ad vitam æternam. Pourtant, j'avais réussi à faire des efforts pour toi. Je criais ton nom sur les toits du monde. Ils étaient nombreux à pas croire en nous. On en a fait jazzer plus d'un. Tu te rappelles, tous ceux qui étaient jaloux de notre bonheur. Surtout celui qui m'a demandé si je t'aimais, à qui j'ai répondu "plus que tout au monde". Ce même type qui a tout fait pour nous séparer. Il a réussi son coup...
Ouais, j'suis un mec libre, sans attaches ni lois. Mais toi t'étais sauvage. Quand t'allais mal, tu voulais jamais m'en parler. Ça t'aurais pas tuée, moi j'étais là. J'avais beau te harceler, chaque jour c'était la même. Trop fatiguée, trop occupée pour me parler. Le temps a eu raison de nous...
Une soirée où l'on devait se voir, j'avais plus de nouvelle de toi depuis environ une journée. J'ai appelé tout le monde, personne savait où t'étais. Putain... J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave, ou pire que t'étais dans les bras d'un autre... J'ai bu, j'ai fumé et j'ai pleuré jusqu'à n'en plus pouvoir.
Minuit passé, t'es enfin rentrée chez toi. Je sais pas ce que t'as foutu, tu m'as dit qu't'en pouvais plus de moi. T'as dit qu'tu m'aimais d'un amour pur, contrairement au mien qu't'as qualifié de malsain, puisque soi-disant je ne pensais à rien d'autre qu'à profiter de ton corps. Et t'as terminé en disant que l'alcool, la drogue et mes idées malsaines me perdraient... Et c'était la fin... Quand tu m'as quitté j'avais envie de crever. C'est con, je pouvais pas y croire. Toi, me laisser tomber. Je t'avais présentée à toute ma famille, mes amis...
Les mois passèrent, je pensais t'avoir remplacée par une autre. Et t'es revenue comme une fleur un soir de noël. Je pouvais pas, j'ai pas pu m'empêcher d'accepter ton retour... Ce qui annonça le recommencement d'une relation vouée à l'échec. Les rôles s'inversèrent. Tu es devenue celle qui ne pouvait plus se passer de ma présence. Moi, j'étais en quête d'ailleurs. J'avais peur, qu'tu foutes encore le camp et qu'tu m'laisses seul. Alors j'ai fait n'importe quoi, avec eux, avec elles... J'le sais, tu méritais mieux. J'aurais jamais dû.
Et cette fois c'est moi qui suis parti, pensant m'être échappé de ton influence... Pour ensuite te réaccepter vu qu't'es revenue une seconde fois, mais t'es encore repartie une seconde fois... J'étais retombé amoureux de toi. J'savais même pas qu'c'était possible. Puis c'est moi qui suis revenu, avec des projets. J'voulais même qu'on vive ensemble. Et t'as plus voulu... le cercle vicieux s'est détruit. Je sens encore son corps svelte s'appuyer contre le mien. Ses mains s'accrocher autour de ma taille. Sa tête sur mon épaule. Son souffle effleurer ma nuque. Cette fille n'existe plus, sauf dans mes souvenirs fous d'un amour enfoui. ¤