Kilt de Survie [Terminée]

Un cours très particulier

Le père de Wilson vint se présenter le lendemain, dans le courant de la matinée alors que les deux jeunes sortaient de table, après leur copieux breakfast, composé de pancakes, de saucisses et d'œuf à la coque. C'était un homme massif, avec des mains musclées qui impressionna Mikel dans un premier temps. Il s'excusa de son absence la veille et déclara qu'il avait beaucoup de travail à faire dans la matinée, qu'il resterait dans son bureau pour passer des coups de téléphone. Mais cela ne surprit pas Wilson. Il avait un cours d'anglais avec son professeur puis ils feraient un tour en ville. Soudain surgit l'oncle de Wilson. Ses étaient si ébouriffés qu'il en était risible. De même, il titubait dangereusement, le visage caché par une caméra.

L'oncle de Wilson portait des cheveux roux très frisés comme un clown. Il était enveloppé, portait un petit kilt et une belle veste recouverte de médailles. Sous son nez, se trouvait une grosse moustache qu'il aimait tripoter souvent.
Tout à coup, l'oncle qui se nommait William, s'approcha de l'oreille de Mikel et chuchota :
"Fait attention à toi, et aux fantômes qui hantent la famille O'Brian, depuis des générations. Ne traîne pas trop tard dans les couloirs et surtout près du lac, la nuit ! Tu pourrais réveiller une ancienne malédiction !
-Ne fais pas attention à Oncle Willie ! Il est complètement fou et aime beaucoup notre whisky ! Il traîne souvent dans la cave du manoir !" siffla Wilson.

Une heure plus tard, les deux adolescents se trouvaient dans une pièce du manoir, assis sur une chaise, en train d'écouter le discours pénible du professeur particulier Mc Murray. Mikel venait de se présenter dans un anglais approximatif et avait expliqué qu'il vivait près de l'océan où il aimait surfer. La Rhune, (montagne au sud-ouest de la France) Mikel l'adorait, expliqua-t-il au professeur. Tous les soirs, par sa fenêtre, il regardait cette montagne, embrumée par le froid de la soirée. Le jeune garçon appréciait également surfer sur les vagues. La vue était époustouflante, à couper le souffle. De l'eau, il pouvait voir la magnifique corniche où la route sillonnait à travers les champs.

Il se retourna alors pour noter toutes les erreurs de Mikel sur le tableau numérique que le père de Wilson avait acheté l'an dernier. Le jeune Écossais en profita alors pour sortir sa tablette IPad et photographia le professeur de dos. Il était très fier se lui montrer la nouvelle application qu'il avait téléchargée. Grâce à elle, il pouvait grossir le professeur, le vieillir ou bien encore lui donner une voix de fillette. Comme tous les deux riaient de bon cœur, le professeur furieux se retourna et les gronda.

Quand il comprit que les élèves s'amusait à le prendre en photo et qu'ils l'ignoraient totalement, il hurla un coup et fit sursauter les deux chenapans qui lâchèrent l'IPad. Le professeur Mc Murray prit la tablette et la confisqua d'un air sévère. Wilson sanglota :
"Oh non ! Please ! Rendez-la moi ! Je ne recommencerai plus ! J'ai tellement de choses à montrer à Mikel ! C'était juste pour rire ! Vous m'avez déjà confisqué mon IPhone et mon IPod, la semaine dernière."
Le professeur ne céda pas et il continua son cours.

Soudain, alors qu'ils mourraient d'ennui, le téléphone du professeur vibra sur la table et les yeux de ce dernier brillèrent.
"C'est vraiment important, les enfants. Il faut que je réponde !" dit-il.
Et il s'échappa de la pièce, sans oublier avec lui la tablette de Wilson. Celui-ci proposa alors un marché à Mikel.
"Allez, partons ! Je ne supporte plus cette atmosphère de travail ! Enfuyons-nous de ce manoir maudit pour aller visiter le marché et boire au pub avec mes compagnons du rugby !"
Mikel répondit :
"Avec plaisir ! Ton père risque de travailler jusqu'à 14 heures et ignorera sans doute notre absence !"
Sur le parking de la cour intérieure, les attendait Patrick avec sa limousine, comme par enchantement. Ils montèrent dans la voiture et le majordome les conduisit jusqu'au village.
Lorsque le professeur termina son appel, il ne put que constater les deux chaises vides et sur le tableau numérique, tout en rouge, avait été écrit d'une écriture insolente,

Adíos !

Voilà ! j'espère que ça vous as plu 😊
Je sais que pour le moment il n'y a pas beaucoup de suspens mais ne vous enfaite pas ça va bientôt arriver !