Chapitre 3: le début de l'enfer

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Après la menace qu'il m'a lancé il y a de cela quelques heures et ses magnifiques yeux bleus qui s'étaient changés en océans déchaînés, ce fut le silence complet.

Je n'ose plus bouger, ni lui parler, regardant dehors, faisant défiler le paysage remplit de bâtiments plus grands les uns que les autres. Le silence demeure et c'est un gros supplice pour moi vu que je parle tout le temps sans pouvoir m'arrêter. Que se soit mes professeurs, mes parents, ainsi que mes quelques amis qui me pense sûrement morte à l'heure où je vous parle, ils me sermonnent toujours pour que je cloue mon bec. Malgré tout, rien ne marche, mise à part une menace de mort, je suppose.

Ils me manquent. Eléonore me manque, mes parents me manquent, et même tous les instituteurs de mon école ainsi que Ambre, la peste de l'école, me manque. Je n'aurais jamais cru vouloir dire ça un jour. Je veux dire, pour Ambre. Cette fille est vraiment la pire des garces. C'est un peu la reine des abeilles, si vous voyez ce que je veux dire. Sa beauté extérieure attire les garçons comme des aimants, mais sa façade intérieure leur brise le cœur en mille morceaux, comme une bouteille de bière se casse, se vidant de son liquide. Cette pensée me rend triste. Pourquoi moi, je suis ici, alors qu'elle, elle est là-bas, sûrement accompagnée de ses deux poupées Barbie et se trémoussant dans les couloirs de mon institution, de mon ancienne institution... Je suis sûr que ça lui exciterait d'être à ma place, matant Chase Parker, peut-être même le dévorant des yeux. En pensant à ça, je me mis à regarder le rétroviseur, où se reflétait le visage de mon kidnappeur.

Le criminel a les sourcils froncés, dû par la colère qui le traversait encore en ce moment même et son regard obscure fixe la route. Tout à coup, il se mît à freiner brusquement, ce qui me fit sortir de mes pensées et sortit de la voiture avant d'ouvrir violemment la portière près de moi.

- Sors, m'ordonne-t-il d'un ton froid qui me valu plusieurs frissons d'effroi.

Malgré tout, je pris mon courage à deux mains et je descendis de la voiture. Le temps s'était rafraîchi vu que la nuit était tombée et je me lançais mentalement des injures pour ne pas avoir mis au moins un pull ce matin, même si je n'avais aucune idée à ce moment-là de ce qu'il se passerait.

Nous nous étions arrêté à une aire d'autoroute, rien de plus normale. Je me frotte rapidement les bras, essayant de me réchauffer un peu tout en suivant Chase qui venait de passer l'entrée.

Attendez? Il vient vraiment de me laisser toute seule, sans surveillance. Un grand sourire orna pendant quelques secondes, jusqu'à que je vois qu'il revient, ayant sûrement oublié de me prendre. Dès qu'il fut à ma hauteur, il attrapa mon poignet droit et me tira vers lui, comme pour une étreinte.

Il encercle ses bras autour de ma taille, sûrement pour faire croire aux personnes qui nous regardent qu'on fait rien de mal et approche pour la deuxième fois de la journée ses lèvres près de ma bouche.

- Tu as intérêt à rester tranquille. Si tu cries, si tu essayes de t'échapper ou encore une des merdes de ce genre, je te tue. Est-ce que je me suis bien fait comprendre?

J'hoche la tête et il se détache de moi, me donnant la main comme si on était ensemble. Puis On rentre dans le petit restaurant de cette aire d'autoroute.

Je prie intérieurement pour que tout se passe bien.

The Day I Met You...  - EN PAUSE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant