Chapitre 6 - PDV Eren

1.5K 108 34
                                    

 - Bon, les garçons. Je ne vous ai pas  convoqué pour votre comportement, nous dit Mlle Hanji dès que tous soient partis. Ni pour vos contrôles. Au fait, Livai, tu as eu 100. Bravo.

- Et moi, Hanji-san ? demandai-je.

- 95.

- Attendez vous avez déjà tout corrigé ?

- Huhuhu, mon poignet à l'habitude maintenant, répond-elle en relevant des lunettes.

- D'accord... Pourquoi nous avoir convoqués ? Demandai-je.

- Je vous ai vus arriver dans mon cours, main dans la main.

- Oui, et... ?

- Le directeur, Erwin Smith, ne supporte pas ce genre de couples.

- Mais, il reste tout le temps dans son bureau, non ?

- Oui, mais il peut venir à tout moment dans le cours, et s'il vous voit vous tenir la main par exemple, il peut vous renvoyer !

- Il n'a pas le droit ! C'est impossible !

- Il l'a déjà fait. Je vais vous expliquer pourquoi. A la base, Erwin était gay, il était amoureux de Mike, M.Zacharias. Mais lui aimait Nanaba...

Le triangle amoureux de fou !

- Du coup, continua Hanji-san, il ne supporte plus de voir des homosexuels heureux... Bon, je ne vous retiens pas plus. À bientôt !

On partit ensuite du cours de Mlle Hanji vers la serre car M.Nanaba n'était pas là.

Grippe je crois. Le premier jour, c'est pas cool pour lui.

Les autres étaient allés en permanence, dans l'autre bâtiment. J'aime pas la perm. Y a trop de bruit.

- Livai ?

- Oui ?

- Tu crois vraiment qu'on peut être renvoyé comme ça ? Demandai-je, assis dans l'herbe, en lui tenant la main.

- Je pense. Ne pas pouvoir s'afficher devant les autres, c'est nul. On ne peut pas rendre jaloux...

Et là, à ma grande surprise, il se tourna vers moi et souria.

J'ouvris grand les yeux.

- Eren ! Tu saignes du nez ! S'exclama Livai'

- Ce n'est pas grave. Continue... tu es si beau avec ce sourire...

- Eren... tout ce sang... éponge... vite...

Il se tourna et sortit un mouchoir. Mais tout à coup, il s'effondra dans mes bras.

Je le portais jusqu'à notre chambre, et quand il reprit ses esprits, il m'expliqua qu'il ne supportait pas la vue du sang. Le pauvre...

Je l'emmène jusqu'à l'infirmerie, et quand il est en état de se déplacer, on retourne en cours de Sciences Physiques.

Livai expliqua ce qui c'était passé à Mlle Bretzenska, la prof, et le cours reprit.

Le soir, à 17 heures, nous rentrons dans le petit appartement que j'avais loué pour mes études.

Sitôt arrivé, je me jetai sur le téléphone et appelai ma mère pour lui raconter que j'avais retrouvé Livai.

Elle me répondit que "c'était génial" et qu'elle "voulait son numéro de téléphone", car elle souhaitait lui parler un peu.

Livai prit le téléphone, donna son numéro, et alla dehors pour parler à l'interlocutrice.

Quand il revint, je lui dis qu'il allait dormir dans mon lit. Avec moi.

- D'accord. Ne t'en fais pas je ne te ferai rien.

- Hein ? Mais, mais, à quoi tu pensais ? Bégayai-je, sentant mes joues cramoisir.

- Comme tu m'aimes depuis qu'on est petits, peut-être que tu voulais qu'on le fasse ?

- Hein ? Mais, nan nan nan ! Jamais sans ton accord ! Et puis, je voudrais te connaître un peu plus... Bafouillai-je.

Comment lui dire que je me touchais en pensant en lui et en l'imaginant ? On lui dira pas.

- Tu t'intéresses vraiment à moi, ça me rend heureux. Mon oncle, lui, se fiche de moi. Il n'aime que l'argent, souffla Livai'

- Lui, si je le retrouve, il est mort. Il a osé t'arracher à moi.

- Oh, Eren... Je voulais te demander, est-ce que tu crois que je pourrais vivre avec toi ? Que l'on vive tout les deux ?

- En amoureux ? Demandai-je, chauffant sur place.

- Si tu le vois comme ça, alors oui.

- Tu récupères tes affaires et tu viens quand tu veux ! Répondis-je sans réfléchir.

Voilà. Notre colocation amoureuse était lancée. Mais de nombreuses surprises et rebondissements nous attendaient encore...

***

- Alors ?

- Ils sont bien ensemble.

- Merci. Je vais m'occuper de ça. Je compte sur toi pour la suite, Naile.

Le garçon qui ne semblait pas être plus âgé qu'Eren et Livai se tenait devant le proviseur. Celui-ci déposa une liasse de billets sur son bureau, que Naile Dork prit.

Il était élève, mais aimait, lui aussi, l'argent. Et dénoncer ses camarades pour de l'argent ne le dérangeait pas.

Jeux d'enfantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant