Chapitre 11 :

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Arrivé à l'adresse que m'avait donné le directeur, je me sentais triste et coupable ; j'avais menti à Livai. J'espérais qu'il ne m'en veuille pas... 

Je toquai à la porte de la maison.

- Il y a quelqu'un ? Demandai-je.

- Oui, entre, Eren. Me répondit une voix connue.

Je reconnus le principal, quand j'ouvris la porte. Il était à table, on aurait dit qu'il allait manger.

- Bonjour, monsieur. Pourquoi m'avoir fait venir ici ? Demandai-je.

- Tu es seul ? Sans ton ami Livai ?

- Euh, oui, mais pourquoi m'avoir fait venir ici ?

- Tu as faim ? Et pour te répondre, je voulais connaître un peu les élèves.

- À la fin de l'année ? Étrange.

- Tu veux à manger ?

- Vous avez des tagadas ?

- En fait, pas la peine de manger. On va commencer.

- Commencer quoi ?

- Ce pourquoi je t'ai fait venir.

- C'est à dire ?

Je sentis à ce moment-là une boule de former dans ma gorge.

- Viens avec moi... Insista le proviseur.

Il esquissa un petit sourire malicieux. La peur commença à me nouer les tripes. Pourquoi étais-je là ? Aurais-je dû en parler à Livai ?

C'était trop tard désormais.

Mes jambes réagirent toutes seules, écoutant l'homme. Il ouvrit une porte, où il y avait un lit.

- Que...?

Avant que j'aie pu poser la moindre question, il m'embrassa et me plaqua sur le lit.

- Que faites-vous ?! Lâchez-moi !

- Tu es beaucoup trop attirant... Et pourtant tu as un petit ami...

Le directeur était assez corpulent. Pour se débarrasser de lui, ça n'allait pas être simple.

- Arrêtez ! Je vous en supplie !

Pourquoi moi ?

Je criai alors désespérément :

- LIVAI ! AU SECOURS !

- Arrête de t'époumoner pour rien. Même dans l'espace personne ne t'entendra hurl-

Avant même de finir sa phrase, il s'effondre sur moi. Livai était juste derrière, un livre à la main. Tel un chevalier, un prince charmant, il était venu me sauver...

Bon, il lui manque quelques centimètres pour être un vrai prince...

Il enleva M.Smith, le jeta par terre et me demanda, en me prenant dans ses bras :

- Eren, ça va ?

- Oui... Mais comment tu as su où j'étais ?

Il sortit le papier contenant l'adresse et me l'agita sous le nez.

- Tu l'as fait tomber, petit distrait.

- Ah...

- Mais je ne t'en veux pas. Allez, viens. Partons, Eren.

- Il faudrait peut-être appeler la police.

- Non, tu crois ? On va pas laisser un pédophile dans la nature, ironise Livai.

- Attends !

- Oui ?

Je m'avance doucement vers lui et l'embrasse. Si seulement les fois où l'on s'embrassait pouvaient arrêter le temps...

On se sépare, et je regardai ses yeux, si beaux. Tout de lui était magnifique en fait. Il me fait basculer sur le lit, en passant sa main sous mon haut. Je frémis à ce contact et le laisse embrasser mon cou. Un craquement de doigts nous interrompt. Le proviseur se tient derrière Livai, debout, et se craque les doigts. Livai souffle et fait craquer les siens.

- Va falloir attendre combien de temps avant que je puisse te dépuceler ?

Je rougis et me cache les yeux. Et quand je les rouvre...

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