Chapitre 12 : Troisième année

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Chapitre 12

- Mais comment... Comment... ?

Alizée n'en croyait pas ses yeux. Ce ne pouvait pas être lui. Lui, Karlenir Merkee, celui qui avait mené toutes ces attaques, qui avait tué tant de gens... la tenait dans ses bras, et elle riait sans se plaindre, elle paraissait même ravie. Non, ça ne pouvait pas être lui ... !

Et pourtant ! Elle trouva une autre photographie accompagnée des noms. Sa mère, Karellia, bien sûr ; son père Hector ; elle ; son oncle Kellter ; le couple, l'homme s'appelant Leyler et la femme aux yeux noir Karllea... et le petit garçon qui, cette fois, courrait dans tous les sens ; Karlenir.

- Non ! gémit-elle. Non, non, non, non, non...

L'assassin qui courait dans les rues était l'un de ses amis d'enfance ! Elle avait espéré que son flashback ne soit qu'une invention folle de son cerveau, mais la preuve était là, sur ce parchemin ! Dans ses souvenirs, Karl était quelqu'un de gentil, de doux, entouré d'une aura d'or, il était son Felix Felicis adoré. Comment avait-il pu changer ainsi ? Ce ne pouvait pas être lui, elle était sûre que ce n'était pas lui. Elle donna un coup de pieds dans le carton vide, qui n'était en fait pas si vide vu qu'un morceau de parchemin s'en échappa, ainsi qu'une peluche de lapin. Le parchemin semblait plus énigmatique. Elle le prit. C'était un papier officiel le concernant, lui, Karl, sa lettre de Poudlard, en fait. Son nom était inscrit dessus en lettres émeraudes ; Karlenir Samleer-Merkee.

Elle se figea. Samleer.

Dans le carton, il y avait un deuxième morceau de parchemin ; sa lettre de Poudlard, à elle. Alizée Samleer-Neigea.

Samleer.

Le nom de jeune fille de sa mère.

Elle attrapa à nouveau la photographie. La femme, Karllea, la mère de Karlenir, avait les mêmes yeux que sa mère et que Kellter. C'était sa sœur. La tante d'Alizée. Ce qui faisait de Karl son cousin. « Karlenir Merkee est mon cousin. » Alizée se prit la tête entre ses mains.

- Tu as de la visite, mon amour ! s'écria sa mère en lui offrant un grand sourire.

Alizée se redressa et agrippa les barrières du parc.

- Ki sé ?

- Étincelle ! cria quelqu'un.

- Felik Felicis ! hurla le bébé en agitant les bras.

- Mais tu parles de mieux en mieux, ma petite Étincelle !

Karl entra, beau, magnifique, souriant, entouré d'une aura dorée, et se précipita vers elle. Il lui donna une peluche en forme de lapin, la peluche en forme de lapin du carton. Elle éclata de rire et serra le doudou contre elle, sous le regard bienveillant de sa mère.

- Alors, il te plaît ? demanda Karl en l'attrapant pour la sortir du parc et la serrer contre son cœur qui battait à un rythme lent et régulier.

- Oui ! Y est beau !

- T'as vu ? Comme toi !

Le bébé rit de plus belle et Karl la fit tourner en l'air.

Alizée se redressa. Non, Karl ne pouvait pas être le coupable de ces horreurs.

Et elle le prouverait.

°O°o°O°o°O°

- Kathy ! Réveille-toi, je te dis !

- Je veux paaas... grogna la jeune fille, cachée sous sa couette.

- C'est aujourd'hui ! Les cours, Kathy, c'est aujourd'hui !

- Quoi ?

Elle se redressa d'un bond, faisant tomber sa couverture et son coussin, et regarda autour d'elle, sonnée. Alizée eut un soupir amusé tandis que Gwenn s'affairait déjà à ramasser la couette qui errait sur le tapis épais de couleur rouge. Annie, elle, remettait en place ses peluches.

Alizée avait été ravie, dix minutes plus tôt, en ouvrant les yeux et en se souvenant, en voyant les étoiles argentées, les banderoles de couleurs et ses camarades de chambre encore endormies, qu'elle était à Poudlard. Seulement, à présent, elle stressait un petit peu. C'était le premier jour de sa troisième année... et après une première heure de Défense contre les Forces du Mal, elle avait Étude des Runes, puis trois heures de Soin aux Créatures Magiques. Le lendemain, elle aurait Étude des Moldus en dernière heure. Et si elle était aussi minable qu'en Potions ou en Métamorphose ? Elle ne savait presque rien sur les Moldus ! Ils étaient si étranges... Mais elle comprenait qu'on se fascine en voyant leurs méthodes bizarres ; ils avaient, après tout, réussi à survivre sans magie, un exploit qu'un sorcier aurait du mal à accomplir.

La jeune fille aux yeux bleus alla chercher sa jupe noire et sa chemise qu'elle enfila avec un collant, avant de passer sa cravate rouge et or autour de son cou et de s'épingler l'écusson des Gryffondors au niveau du cœur. Elle ne mit pas de cape, son uniforme de base étant largement assez chaud pour ces jours d'été, et alla se peigner devant le petit miroir qui se trouvait au-dessus d'un lavabo, dans un coin de la pièce, tandis que Kathy se mettait du fard à paupière. Elle lui en proposa, mais Alizée refusa, se passant seulement un peu de blush et un discret coup d'eye-liner, avant d'effacer les cernes que lui avaient données ses nuits blanches des vacances avec une poudre magique d'Annie. Gwenn et elle étaient déjà allées petit-déjeuner lorsqu'elle eut fini et sortit avec sa meilleure amie dans la salle commune, où les attendait Kenric Morys, ses yeux verts pétillants et ses cheveux blonds cendrés en bataille.

- Hey les filles ! cria-t-il en leur faisant un signe, un sourire jusqu'aux oreilles éclairant son visage. Vous venez ? J'ai acheté des Bombabouses pour le bureau de Slughorn, ça vous dit ?

- Euh, non merci ! lança Alizée en riant. Salut Kenric, ça fait plaisir de te voir.

- Avoue, je t'ai manqué.

Elle lui lança un sourire amusé et tandis que Kathy discutait avec lui, elle jeta un coup d'œil derrière elle pour vérifier que Fitz la suivait bien. Le chat avait bien grandi et n'avait à présent plus rien d'un chaton ; le pelage lustré, grand, svelte, il n'était plus aussi foufou qu'avant mais toujours aussi joueur. Tandis qu'elle se penchait pour le caresser, elle croisa le regard d'un garçon aux yeux gris-bleu... Zéphyr, encore lui. Le garçon de sixième année qui était sans doute le plus beau et charismatique de l'univers. Avec Kenric, peut-être !

Alizée détourna le regard, les joues roses, et suivit Kenric et Kathy qui sortirent de la salle commune et descendirent les escaliers, sentant le regard de Zéphyr dans son dos.

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Bises,

Hermy

Au Gré des Vents / 1- l'AlizéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant