Ma première nouvelle! Merci d'être compréhensif et désolé pour les fautes qui ont échappées à mes yeux de lynx:D
La vie est une chose subtile. Quelque chose de précieux qui ne demande qu'à grandir. Je la vois dans un magnifique chêne dont les racines sortent de la terre pour s'approprier un semblant de territoire. Je la vois dans un enfant qui cherche désespérément l'attention de ses parents, qui eux sont trop occupés à être des parents pour l'apercevoir. Je la remarque dans chaque pas que me permette mes jambes de franchir.
La vie est quelque chose de remarquable, elle permet à une cellule minuscule de grandir pour former un cœur, un cerveau, un être vivant doué de sentiment. Je continue ma pensée en traversant le parc et pour la première fois, je me rends compte que sans la vie, jamais je n'aurais vécu la mienne. Je ne pourrais marcher dans ce parc avec ma belle veste marron et mon chapeau en feutre. Je suppose que dans des moments comme celui-ci on vois la vérité.
Je marche tranquillement dans cet endroit où humain et nature cohabitent. Je traverse le sentier qui a été pensé par un groupe d'homme dans un bureau, quand du coin de l'œil je remarque quelque chose dans l'herbe. Je m'approche pour avoir un meilleur aperçu de la chose. Il s'agit d'un petit corps d'animal recouvert de duvet, un oiseau. Il semble à peine sorti de l'œuf. L'oisillon ne fait aucun mouvement. La vie l'a quitté.
Je n'étais pas très vieux quand j'ai compris que peut importe qui nous sommes, riche ou pauvre nous mourrons. La première fois que j'ai côtoyé la mort, c'était sur le champ de bataille. Mon ami venait de mettre le pied sur une mine et en une fraction de seconde, j'étais seul. La vie est éphémère, elle ne dure qu'un bref instant. J'ai vécu assez longtemps pour savoir qu'elle est magnifique et fragile. Les humains ne le savent que trop. Nous fonctionnons pour nos pulsions, nous détruisons tout sur notre passage pour arriver à nos fins. Nous détruisons notre monde et nous-même pour accéder sans tarder au bonheur. Agissant avec égoïsme sans penser aux répercussions de nos actes. J'ai appris cette leçon le jour où ma femme m'a quitté. Elle est partie sans un regard pour nous. Il n'y avait pas un soir où ma fille guettait la fenêtre avec l'espoir de la trouver. Une seule personne peut détruire l'univers d'un autre en seulement quelques minutes. Cet univers qui a duré une éternité pour être construit et une autre éternité pour être reconstruit. Jamais entièrement.
Je passe devant un groupe d'écureuil qui se dispute les restes de ce qu'était autrefois un sandwich. Le plus gros gagne, sans surprise, le morceau. Les forts gagnent toujours. Une autre leçon apprise il y a longtemps dans l'usine où je travaillais avant qu'elle ne ferme. Cette usine a causé bien des torts et peu de bien.
Je ne peux croire que toutes ces années ont passé si rapidement. Ma fille a grandi et est parti sans jamais revenir, imitant sa mère. Elle m'a laissé seul dans ce petit appartement.
Je continue ma marche vers la sortie du parc. Il n'y avait pas meilleure journée pour une promenade de cette envergure. Le soleil n'est pas couvert par des nuages capricieux et la température y est bonne. Je regarde ma montre de poche pour constater qu'il est déjà midi moins dix. Je ne peux me permettre ce retard, pas aujourd'hui. Un sentiment d'angoisse naît tranquillement en moi, mais il est trop tard pour reculer. Je m'y prépare depuis des mois, tout est calculé. Des sueurs froides coulent sur mes tempes. Je n'ai plus rien à perde, j'ai déjà tout perdu. Arrivé à un intersection achalandée par les voitures. Je ferme les yeux et je fais deux pas. Pas un de plus.
Il ne m'avait pas vu.
La vie m'a quitté.
VOUS LISEZ
La fin des chemins
Historia CortaParmi les nombreux chemins que j'ai empruntés, il ne fallait que celui-ci pour me faire retourner à la case départ. Merci à @-proffesseurxavier pour l'image de couverture!!!!