Le chemin de l'ombre

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Petit avertissement ⚠️ contenu mature ⚠️

Je suis dans un sentiment constant d'incertitude, de panique. Je sens chaque partie de mon être hurler leurs peurs et désespoirs. Plus j'avance dans le couloir sombre et plus je sens que je perds  le contrôle de mon âme.  Je m'avance toujours avec pour seule compagnie ma pensée de mort persistante. Ce passage si sombre et étroit est composé de portes, chacune fait d'un bois rouge sang. Chacune de ses portes est fermées. Je ne peux qu'avancer au rythme de ma respiration. Ce chemin me mène vers mon destin. Un destin si triste.

J'avance toujours, pas à pas. Il n'y a que l'obscurité qui s'étend effaçant la lumière. Je sens mon cœur battre aux rythmes des démons de mon passé qui approchent. Ils approchent. Je sens les frissons me parcourir l'échine.

Parfois, des portes s'ouvrent et une douce chaleur m'envahit. Je les ignore en continuant d'avancer, mais je sursaute à chaque fois, quand elles se referment en claquant de colère d'être ainsi ignorées. Je suis désolée, mais je ne mérite point cette douceur.   De toute façon, personne ne souhaite vraiment m'aider, je suis seule.
Le passage devient de plus en plus froid.

Je sens la faim m'envahir et me tirailler. Ma tête bourdonne et mon cœur bat rapidement. Je regrette presque d'avoir jetée ma pomme si délicieusement rouge au début du passage, mais les femmes minces sont plus attirantes.

Les démons approchent. Je peux entendre leurs paroles si véridique :<<Regarde-moi la grosse cochonne qui pense pouvoir nous échapper!>> J'essaie d'ignorer, mais à chaque parole, mon cœur perd de sa lumière.  Je ravale mes larmes parce qu'une vraie femme ne pleure jamais en public. Elle continue son chemin la tête haute. Je dois être forte, jamais flancher.

Je sens mes vêtements devenir plus grand à mesure que continue ma marche vers mon destin. Je sens mes graisses fondre comme les glaciers au printemps. Mes vêtements deviennent si grands qu'ils tombent sur le sol. Je me sens faiblir de fatigue. Ma tête bourdonne de plus en plus. Je dois avancer.

Toujours avancer.

Quelque temps après, deux portent s'ouvrent l'une en face de l'autre. L'une d'elle est verte et je sens une immense chaleur, l'autre est bleue et un frisson de liberté m'envahit. Je ne peux y entrer, le bonheur n'existe pas, il n'est qu'une illusion procurée par nos sens. Seul la douleur et le mensonge sont réels.  Quand elles se ferment,  je pleure. Les démons approchent.

Je sens mes cheveux tomber en même temps que mes rêves de douceur. Je ne suis plus qu'une carcasse d'os continuant d'avancer obstinément vers un semblant de liberté. Je continue ce chemin qui ne cesse de devenir plus sombre de minute en minute. J'entends les démons chuchoter d'une voix suave : << Elle est presque belle maintenant, mais y'a encore du chemin à faire la grosse!>>

Je sens mes jambes faiblirent. Je pleurs faute d'avoir la force de répondre. Je sens les larmes couler sur mes joues creusent. Je n'en peux plus. Je n'ai plus de force, plus du tout.

Je tombe sur le sol. Je sens mon cœur brisé en millier de morceaux. La douleur est si intense que je suis incapable de hurler.  Je ne peux que  fermer les yeux entendant les démons s'approcher...

La fin des cheminsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant