Chapitre 8 : Attends. Juste quelques secondes.

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Manon

Je sonne à la porte de chez Harry, il habite au deuxième étage mais j'entends la musique depuis le seuil. Comme personne ne m'ouvre, je sonne d'un deuxième fois, puis une troisième. Je décide de les appeler mais en essayant d'attraper mon téléphone, je me rend compte que je l'ai laissé chez moi. Je sonne une ultime fois et une voix se fait entendre dans le l'interphone, une voix que je reconnais.

-Attends je t'ouvre. Il faut dire qu'on entend rien ici.
-Merci Ed, tu me sauves !
-...
-Alors ?
-Je sais pas comment fonctionne cette merde, j'arrive.

En une vingtaine de secondes je me retrouve face à lui et son visage d'ange, il sort et me fais la bise.

Ed : Tu vas bien ?

Moi : Oui, tu peux m'aider à prendre les bouteilles dans ma voiture ?

Ed : Pas de problèmes, t'as vraiment de la chance que je me sois appuyé contre l'interphone et que je t'ai entendu.

Moi : Sûrement.

Je lui tend un pack de bière qu'il soulève sans effort.

Moi : Sérieusement ? Il me faut une éternité pour porter un pack et tu le soulève comme je sais pas quoi.

Ed : Le muscle est présent.

Moi : Va brûler, Edward.

Nous nous mettons à rire et nous retrouvons face à la porte, fermée.

Moi : T'as laissé la porte se refermer ?

Ed : Je... eu-

Moi : Tu te fous de ma gueule ?! Qui va nous ouvrir ?!

Ed : Du calme... on a qu'à sonner...

Il pose le pack de bière et s'avance vers la porte puis pose son doigts sur la sonnette sans réponse. Il se retourne vers moi gêné.

Ed : Attends.

Moi : Longtemps ?

Ed : Attends. Juste quelque secondes.

Il appuie de nouveau sur la sonnette puis fait mine d'attendre alors qu'il sait pertinemment que personne ne nous entends.

Moi : Laisse tomber, t'as ton téléphone ?

Ed : Il est resté en haut.

Moi : Putain... on a qu'à rester là, il va bien y avoir de nouveaux invités qui vont arriver.

Ed : Si tu le dis.

On s'assoit sur les marches et je commence à greloter dans la froideur de la nuit. Ed semble le remarquer et retire son sweat bordeaux.

Moi : Non, tu vas avoir froid !

Ed : C'est bon... j'ai deux sweat.

Il me tend son pull, il en porte effectivement un deuxième. Je l'enfile puis soupire en rentrant mes mains dans les manches, il a son odeur, celle que j'ai senti hier, comme du citron et de l'orange.

AZUR - Ed SheeranOù les histoires vivent. Découvrez maintenant