Prologue

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Je m'appelle Lydia, j'ai treize ans et je vis à Verviers, un coin perdu de la Belgique, elle-même un coin perdu de la planète. Mais la Belgique a beau être connue par très peu de gens sur cette Terre, je suis fière de mon pays. J'ai vécu pendant neuf ans à la capitale, Bruxelles et allez savoir pourquoi, mes parents ont voulu déménager ici. Toute ma famille, tous mes amis sont restés là-bas pendant que moi, j'ai dû recommencer une nouvelle vie. Mes parents, eux, n'ont pas eu difficile, ils n'ont eu qu'à trouver un nouveau travail qui leur convenait et voilà, chaque mois ils gagnent de l'argent. Ils sont payés pour faire quelque chose qu'ils aiment et moi alors ? Je vais à l'école comme tous les ados de mon âge et est-ce que j'aime ça ? Bien-sûr que non ! Suis-je seulement payée pour ça ? Bien-sûr que non ! Il existe des personnes (rares) qui affirment aimer l'école qui se forment en trois catégories : les menteurs, les frimeurs et les intellos. Les menteurs affirment ce genre de choses pour se la péter et en réalité, détestent l'école tout autant que moi. Les frimeurs disent cela eux aussi pour se la péter mais sans autant mentir. Ils aiment l'école mais pour leurs amis. Les intellos, eux, aiment réellement l'école et passent leur vie à étudier. Ils n'ont aucune vie sociale, aucun ami réel, ils ont juste des collègues, eux aussi intellos.

Maintenant, les profs... Comme je ne suis qu'en deuxième année, je ne pourrai vous citer que deux sortes de profs différents. Dans la catégorie prof de maths il y a : le prof sérieux mais marant et le prof aux blagues à deux balles. Le prof sérieux, lui, c'est un prof génial ! Il a beau être sérieux, il sait détendre l'atmosphère quand il faut. Quand tu ne comprends pas quelque chose, pas de problème ! Il suffit de demander et le prof réexpliquera d'une manière plus imagée et si tu n'as toujours pas compris,  il acceptera de te prendre à la récré pour t'expliquer en détails ce que tu n'as pas compris... Par contre, l'autre prof, il est marant mais saoulant ! Lui, quand tu comprends pas quelque chose, il te réexplique mais de façon encore plus compliquée et si tu n'as toujours pas compris, alors là ! Bonne chance ! Il commence à te traiter de tous les noms les plus débiles qu'ils trouve : "pingouin de course" ou "crabe sans cervelle" etc.  Pourquoi ? Parce que soidisant, tu n'as pas écouté le cours et que tu n'es pas capable de te débrouiller tout seul... Personnellement, ça ne m'est jamais arrivé parce que je suis trop timide que pour même demander des explications. Bref...

Catégorie profs de français : le prof "distributeur de punitions" et le prof à moitié mort. Le prof à punitions, dès qu'il rentre dans la classe et qu'il voit quelqu'un qui parle, il menace toute la classe de mettre trois verbes à conjuguer à tous les modes et temps (la plupart du temps, toujours les même verbes : bavarder, écouter et se taire). Le prof à moitié mort, lui, il fait flipper ! Il est un peu monotone mais explique assez clairement que pour comprendre la moitié des choses. Quand il passe entre les bancs pour vérifier que j'ai fait signer mon test où j'ai eu 12/20 (que j'ai galéré à faire signer parce que c'est pas suffisant pour mon père), j'espère en croisant les doigts : "Pourvu que la signature s'efface pas toute seule, pourvu que la signature s'efface pas toute seule !"

Des profs, je pourrais vous en citer une infinité mais j'ai autre choses à vous raconter...

L'année passée, quand j'étais en première secondaire, une rumeure circulait à mon sujet. J'avais essayé de me suicider... Non, je n'ai pas vraiment essayé de me suicider mais c'était ça la rumeure. Ce n'est pas vrai bien-sûr mais à quoi bon nier le restant de ses jours s'il y aura toujours quelqu'un pour relancer la rumeure quelques jours plus tard ? Vous penserez bien-sûr que je n'avais aucune amie à cause de cette rumeure débile ! Il y avait bien une fille qui avait un an de plus que moi qui était à mon ancienne école (parce qu'en plus je suis nouvelle) que j'avais retrouvée alors je restais avec elle. Elle s'appelait Olive. Elle m'avait présenté à ses amies : Sylvia, Océane, Siwar et Monica. Au fil du temps, Siwar, Monica et moi sommes devenues amies, puis meilleures amies à un tel point que nous avions formé un groupe : Sinidia. Le début de Siwar : Si ; le milieu de Monica : ni ; et la fin de Lydia : dia. Sinidia. J'aime beaucoup mon prénom, je trouve que ça fait fantaisiste. Lydia... Bref, l'année passée, c'est l'année passée.

En ce qui concerne les garçons... Le dernier mec que j'ai fréquenté c'était Alexis et le gars encore avant, Michael. Je suis restée six mois et demi (je comptais les jours) avec Michael. On s'est rencontrés à un camp de vacances et Alexis, c'était mon meilleur ami à ce moment là. Je gardais contact avec Michael par téléphone. Comme il était en internat et que les GSM y sont interdis, je pouvais lui téléphoner uniquement le week-end. L'été suivant quand on s'est revus la première fois depuis longtemps, il a envoyé Alexis pour me dire qu'il me quittait. Déjà il me quitte le premier jour où on se revoit et en plus par intermédiaire de mon meilleur ami ! Puis je suis tombée amoureuse d'Alexis, c'était un mec génial et le plus important : il me faisait rire ! Mais je ne suis restée que deux semaines avec lui et il m'a quitté par message pour sortir avec sa voisine... Ils sont restés deux jours ensemble et la fille ne savait même pas son prénom. Vengeance !

Cette année, j'ai été amoureuse d'un garçon pendant deux mois sans lui avouer mes sentiments. J'étais trop habituée à me ramasser des rateaux phénoménaux alors pour une fois, je n'ai rien dit. Il avait une réputation de lover. Il me prenait les hanches, me touchait les seins, les fesses etc. et j'étais amoureuse de ça... Au départ, ce n'était qu'un jeu puis le jour de la Saint-Valentin il m'a offert une énorme de chocolats Merci. Puis comme on avait tous les deux finis une heure plus tôt, il m'a racompagnée jusque chez moi. On a discuté une grosse demi-heure devant la porte et je sentais bien qu'il voulait rentrer à l'intérieur pour... Non, je vous laisse deviner. Avant de repartir chez un de ses copains, il m'a pris dans ses bras et m'a embrassé. Mais pas des petits bisous comme je faisais avec Alexis, non, des vrais bisous comme en fait un mec de seize ans à une fille de treize. Sauf que moi, je ne l'aimais plus ! Par après, je me sentais mal de le faire croire qu'il avait une chance avec moi alors j'ai décidé de lui envoyer un message pour lui dire que je ne voulais pas perdre notre amitié et de faire comme s'il ne s'était rien passé ce jour-là. Il ne l'a pas prit trop mal et à l'école, il continuait de me toucher. Il est même passé sous mon t-shirt et j'ai cru qu'il allait m'enlever mon soutien... C'est là que j'ai compris que ce n'était plus par simple amitié qu'il me faisait tout ça. En en parlant à Siwar et Monica, une fille de ma classe m'a entendue et l'a raconté à toute ma classe. Quatre filles sont venues vers moi et m'ont demandé si c'était vrai. Je leur ai répondu que oui et elles ont dit que c'était grave et qu'il fallait que j'en parle à quelqu'un. Ensemble, pendant le cours d'EDM (avec l'accord de notre prof), nous étions parties chez l'éducateur (qui, heureusement était une femme) et je lui ai tout raconté. Elle m'a tout de suite comprise et m'a promis de parler au garçon directement après. Nous étions retournées en classe et l'heure d'après, l'éducatrice est revenue me chercher en affirmant avoir parlé au gars et qu'il voulait me parler. Mais j'ai réfusé. L'éducatrice lui a bien fait comprendre que je n'étais pas intéressée et que ça me dérangeait tout ce qu'il me faisait. Il a arrêté directement après. Désormais, il ne me dit plus que bonjour le matin et je suis bien plus à l'aise comme ça !

C'est maintenant que les choses deviennent plus intéressantes...

The unknownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant