Je ne sais pas quoi faire. Je l'aime, c'est certain pourtant quelque chose me bloque. Je ne sais pas quoi. Peut-être que je ne le connais pas assez ? Mais s'il m'aime vraiment, nous pourrions être tellement heureux ensemble.
Mercredi quatre septembre.
Sept heures.
Pendant toute la soirée de la veille, toute la nuit, j'ai réfléchi à ce que je devais répondre à Dewey. J'ai voulu me confier à mes parents mais ça serait trop dangereux qu'ils apprennent que je flirte avec un mec que j'ai rencontré en rue.
Huit heures.
Je sors de la maison. Il fait toujours aussi bon que lundi et je ne sais pas ce que je vais répondre à Dewey. Une voix dans ma tête me dit que je dois sortir avec lui, que je dois profiter de la vie quand les bons moments se présentent. Mais une autre voix me dit que je devrais mieux le connaître avant d'accepter.
Huit heures treize.
je le vois au coin de la rue. Je cours pour me transmettre ma réponse. Dès qu'il me voit, il enlève son capuchon et me sourit à pleines dents. Il a une dentition parfaite.
Je continue de courir et au fur et à mesure que je me rapproche de lui, mon coeur accélère et je change d'avis.
Je lâche ma farde de cours et saute à son cou. Je mets une main sur sa nuque et l'autre sur sa joue, le tire vers moi et l'embrasse langoureusement. Il pose ses mains sur mes hanches. Des milliers, non, des milliards de papillons s'envolent en moi quand je sent sa langue faire tourner la mienne. Il a le goût de chocolat au lait et ça le rend encore plus parfait.
Après une bonne minute où nous nous embrassions, nous détachons nos lèvres lentement. Il sourit. Je souris.
-Je t'accompagne à l'école ? me proposa-t-il en allant rechercher ma farde cinq mètres derrière nous.
-Je veux bien. Merci, tu es un ange, répondis-je en reprenant ma farde.
-Je prouverai à tes copines que toi, tu as un copain qui t'aimes vraiment. Enfin, quand je dis tes copines, c'est ironique.
-J'ai pas besoin de prouver à ces filles que je peux avoir un copain qui m'aime, tu sais.
-N'empêche que t'en as envie.
-Ouais, j'ai envie de leur montrer, avouai-je.
Il me prit la main et entrelaça nos doigts. Nous avançons vers mon école et en traversant, comme j'ai les deux mains prises, je ne sais pas dire merci et en voyant que Dewey ne dit pas merci à la voiture qui nous laisse gentiment passer et qu'il a sa main libre dans sa poche, je lui dis sur un ton autoritaire :
-Tu dirais pas merci à la voiture ?
-Non.
-Pourquoi ? fis-je choquée.
-Parce que. Regarde attentivement. Est-ce un homme ou une femme qui est au volant de la voiture ?
En plissant les yeux, je parvins à voir un homme derrière le volant.
-Un homme. Et alors ?
-C'est un homme et il nous laisse passer parce que tu es une fille et que tu as une jupe...
-Tous les hommes ne sont pas comme toi, tu sais, rétorquai-je.
-Tu serais étonnée, crois-moi mon coeur ! Il n'y a que moi qui peut te mater maintenant !
Nous arrivons devant la grille et Dewey attrape mes hanches et me tire vers lui. Avant qu'il m'embrasse, je vois quelques regards se tourner vers nous. Il m'embrasse amoureusement. Mes yeux se ferment presque par réflexe. Je l'aime et je sens qu'il m'aime. Maintenant, ce ne sont plus quelques regards qui nous fixent mais tous les regards. Et certains doigts pointés vers nous en bonus.
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The unknown
Teen FictionJe m'appelle Lydia, j'ai treize ans et j'habite un coin perdu de la Belgique. Le jour de la rentrée, je croise un garçon plus que mystérieux. Qu'est-ce qui a fait dans la vie de ce garçon aux yeux gris qu'il est si renfermé ? Je compte bien en appre...