Chapitre XXVIII : L'annonce qui allait tout changer

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Je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis pas partie. Je suis restée planté derrière la porte, alors que mon oncle sortit de la pièce. Au fond, je savais pourquoi je suis restée, je voulais savoir tout de suite. Je ne pouvais pas attendre je voulais que mon oncle me le dise. Quand il sortit de la chambre j'ai lâché un timide :
- Alors ?
- Oh Penny, dit il en sursautant, je ne m'attendais pas à te voir.
- Dora a fait tomber un gâteau sur moi, j'étais juste allée nettoyer ça, expliquai-je d'une voix froide.
- Bon, je dois retourner en bas, dit Remus en souriant un peu gêné.

Je n'avais toujours pas bougé, je regardai mon oncle qui s'éloignait vers l'escalier. Ça me brûlait les lèvres, j'avais tellement envie de lui demander ce que Dumbledoore lui avait dit. Mais comme d'habitude je n'eus pas assez de courage pour le faire.

- Tu ne viens pas ? Me demanda mon oncle.

- Euh je vais aller m'allonger, je suis un peu fatiguée, mentis-je.

Dans la pièce du fond, le feu qui crépite toujours dans la cheminée donna une ambiance chaleureuse à la pièce. En m'approchant de la pièce, je remarquais que la lettre que mon oncle avait reçu plus tôt était restée par terre près de la cheminée. Pour la deuxième fois dans la soirée, je fus poussée par ma curiosité. J'ai pénétré dans la pièce faiblement éclairée. Je pris doucement la lettre en prenant soin de regarder derrière moi que personne ne se trouvait dans le couloir. Je me suis installée dans un vieux fauteuil, qui était par ailleurs, le seul meuble de la pièce. Je ressentis une pointe de culpabilité en ouvrant la lettre, mais ce sentiment ne prit pas le dessus sur ma curiosité.

" Très cher Remus, j'ai de nouvelles informations à propos d'Henry et de Diana. Rejoins-moi vite pour que je te parle par le réseau de cheminées.
Amicalement Albus Dumbledore"

- Super ... soupirais-je. Je ne suis pas avancée.

La lumière dans le couloir venait de s'allumer. Je remis la lettre dans l'enveloppe et l'ai jetée par terre à la hâte. Je suis ensuite sortie à pas feutrés de la pièce.

- Oh Penn t'es là, s'exclama Teddy qui montait les escaliers avec Nail.

- Eh oui, c'est moi, bafouillais-je.

- Tu viens avec nous dans la chambre? Enchaîna Ted.

- Eh oui oui, répondis-je.

Nous avons pénétré dans une chambre plutôt sinistre. Teddy s'affala sur un canapé rongé par les mites.

- Je comprends pas, d'habitude papa ne nous
cache jamais rien, dit Teddy.

-Comment ça ? Demandais je intéressée..

- On finissait tranquillement notre dîner, quand papa est entré dans la salle à manger, et il nous a demandé de partir, je lui ai demandé pourquoi et il m'a juste dit "on doit parler entre adultes". Je n'ai pas insisté, expliqua Teddy.

- Tu n'as même pas une petite idée ? Demandais-je sans vraiment d'espoir.

-Quand je suis partie j'ai entendu ton nom, c'est ma mère, elle n'est pas très discrète ... indiqua Ted. Mais ça veut pas rien dire Penn, il ne faut pas que tu stresses pour rien !

- Tu me connais beaucoup trop bien ! M'exclamais-je.

- Je prend mon rôle de frère très au sérieux tu sais, dit fièrement Teddy.

- Bon, ok , je peux vous faire une confidence ? Demandais je.

- Bien sûr ! S'exclama Teddy

- Oui dit nous, ajouta Nail

- Quand je suis montée pour nettoyer mon haut tout à l'heure, j'ai surpris une conversation entre ton père et Dumbledore, avouais je.

- Dumbledore ? répéta Teddy surpris
- Oui Dumbledoore j'en suis sûr, je l'ai reconnu dans la cheminée, confirmais-je.
- Et tu les as entendus ? Demanda Teddy.
- Oui enfin je n'ai pas tout entendu .. nuançais-je.
- Allez, dis nous, c'est de la torture de nous faire attendre ! S'exclama Nail.
- Je sais juste qu'ils ont parlé d'Azkaban et il me semble aussi qu'ils ont aussi parlé de mes parents, dis-je.
- Tu n'as pas une idée de ce que ça peut être ? Demanda Nail.
- Non, j'en ai aucune idée peut-être que le sorcier, qui a tué mes parents, s'est évadé, supposais-je.
- Non impossible de s'évader d'Azkaban ! Affirma Ted
- Comment ça ? Demandais je.
- Azkaban est au beau milieu de la mer, et puis ce sont des détraqueurs qui garde la prison. Ah oui, des détraqueurs sont d'horrible créature, qui aspirent tout le bonheur qu'il y a en toi, m'expliqua-t-il.

- Ils doivent être vraiment terrifiants, m'exclamais-je, horrifiée.

- C'est peu dire ! Ajouta-t-il.

- Bon je vais vous laisser, il se fait tard, lâchais-je.

- Bonne nuit Penn, et ne cogite pas trop cette nuit d'accord ? Me dit Teddy.

- Je peux pas te le promettre malheureusement, avouais-je.

- Au pire tu sais où me trouver, dit-il.

- Merci Teddy, passez une bonne nuit.

En regagnant ma chambre, j'entendis des voix qui provenaient du rez-de-chaussé. Apparemment, la "conversation entre adultes" ne s'était pas encore achevé ce qui ne me rassurait pas J'ai fermé la porte , en regrettant déjà d'être partie, je savais que seule, je ne pourrai pas m'empêcher de réfléchir. Je ferai ce truc qui me faisait aisément passer des nuits blanches. Je savais que cette nuit, mes pensées n'allaient pas s'arrêter, j'étais pour ressasser pendant toute la nuit cette conversation que j'avais surprise. Bref, la nuit allait être longue. Cependant, je ne compte pas me laisser faire ! Je sortis de ma valise un livre que j'avais emprunté à Ron sur le Quidditch. Même après avoir vu des tas de matchs, j'avoue que je n'y comprenais toujours rien ! J'eus à peine le temps de m'allonger sur mon lit qu'on frappa à la porte. C'était mon oncle. Je savais pourquoi il était là, et je ressentis instantanément une vague d'angoisse me traverser. Il tira une chaise poussiéreuse d'un coin de la pièce et la mit en face de moi. Cette situation me rappela vaguement le jour où il m'avait annoncé que c'était un loup-garou.Bizarrement, Remus semblait aussi stressé que moi il avait le regard fuyant.

- Bon, Penny, j'ai des choses à te dire, je dois te prévenir c'est plutôt grave, m'annonça-t-il.

Je dois dire que ses paroles ne faisaient qu'accroître mon anxiété.

- J'ai parlé avec Dumbledore tout à l'heure. Je ne sais pas si tu es au courant, mais récemment le ministère de la magie a découvert des prisonniers non-répertoriés à Azkaban, commença Remus.

- Oui, j'en ai entendue parler, répondis-je.

- Il se trouve que deux personne n'étaient pas dans ses registres.

- Qui ? Demandais-je précipitamment.

- Tes parents Penny,

-Pardon ? Demandais-je pensant avoir mal compris tant cette nouvelle paraissait absurde.

- Tes parents Penny, ils sont à Azkaban, mais étant donné, qu'ils n'avaient pas été répertoriés, personne ne pouvait savoir qu'ils étaient encore en vie.

- Soyons sérieux tonton, est-ce que c'est une sorte de blague? Une très mauvaise blague, dis-je en commençant à perdre patience.

- Penny ne t'énerve pas, tu sais bien qu je ne prend pas à la légère ce genre de sujet, c'est très sérieux, même si j'admets que c'est difficile à croire. Moi-même quand Dumbledore me l'a dit je n'arrivais pas à le croire.

En voyant l'air grave de Remus, je compris qu'il disait la vérité. La colère sur mon visage s'effaça pour laisser place à la tristesse. Mon oncle vint se mettre à côté de moi sur le lit. Je réalisais peu à peu la situation. En cette instant, je n'avais d'autre choix que de m'effondrer. Remus me prit dans ses bras pour me réconforter.

- Je crois, que je préfère les savoir morts, que dans cette endroit horrible, sanglotais-je.

- Maintenant qu'on le sait, je te promet de tout faire pour les sortir d'Azkaban.

- Et s'ils étaient coupable ? Demandais-je, paniquée.

- Je connais tes parents, je sais qu'ils ne le sont pas ! Tu veux que je reste un peu avec toi ?

- Non merci, c'est gentil, mais je vais lire un peu et je vais dormir je pense.

- C'est d'accord, essai de passer une bonne nuit ma grande. Molly t'as préparé une potion de sommeille.

- Merci toi aussi, répondis-je en lui souriant timidement.

Mon oncle se leva doucement et remit la chaise dans le coin de la chambre. Avant de partir de la pièce, il se tourna vers moi et me dit :
" les prochains mois vont être difficiles, mais tu sais que je serai toujours avec toi." puis, il sortit de la pièce sans me laisser le temps de répondre.
Comme je l'avais prédit précédemment, la nuit allait être longue, la plus longue de toutes mes nuits ...

L'histoire magique de Penny LupinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant