Chapitre treize

49 7 0
                                    

-JE VIENS D'AVOIR UNE PUTAIN D'IDEE ! YONGGUK ! AMMENE TES FESSES ICI TOUT D'SUITE !

Ce dernier arriva en trombe dans le salon, écarquilla les yeux en me voyant debout sur la table basse devant le canapé.

-Alors d'abord tu vas descendre de ce meuble et ensuite je t'écout-

-Non c'est trop important pour que l'on s'occupe de choses futiles !

-Et une fois que tu auras traversé la table basse et que tu te serais coupée les pieds, ça sera futile aussi ?

Il posa délicatement ses mains sur mes hanches tandis que je posai les miennes sur ses épaules.

-Qu'as-tu à me dire de si important au point de faire n'importe quoi ? me demanda-t-il en me posant par terre.

-J'ai trouvé un moyen d'avoir du renfort si jamais les choses se corsent lorsque l'on ira délivrer AeCha.

-Je t'écoute.

Je partis fouiller dans ma bibliothèque à la recherche de mon bouquin préféré. Dans ce dernier, j'avais caché des photos, à chaque dizaine de pages. Il s'agissait d'informations à propos d'un homme que je ne portais pas spécialement dans mon cœur.

-Lorsque j'étais au lycée, j'étais le souffre-douleur de beaucoup de gens. J'étais dans ma bulle, dans mes études et plus tard, j'ai commencé à fumer pour me donner un style mais les gens m'ont critiqué comme étant celle qui suit tout le monde, alors ça n'avait rien arrangé. Mais bref, pendant ces années noires, j'ai retenu quelques noms que j'ai toujours souhaité faire tomber. L'un d'eux est devenu policier et je l'ai toujours espionné pour pouvoir un jour le faire payer. C'est celui-là.

Je tendis une photo que j'avais prise en secret lorsqu'il était allé faire des courses. Je m'étais cachée entre deux paquets de nouilles chinoises pour capturer son image. Une fois que YongGuk eut bien examiné l'énergumène en question, je lui montrais d'autres photos.

-Ici, il est en compagnie de sa maîtresse, ici il touche un pot de vin, et là il achète de la drogue à un dealer. C'est un connard fini, s'il est dans la police c'est juste pour le salaire, tu comprends ? En plus de cela, il fait chanter les gens en leur disant que s'ils ouvrent leur gueule il les descendra par la justice ou lui-même.

J'imitai une arme à feu avec mes doigts que je pointais sur ma tempe. YongGuk fronça les sourcils avant de se replonger dans la contemplation des photos.

-Donc si j'ai bien compris, ton plan est de le faire chanter comme il le fait aux autres ? En lui demandant du renfort policier pour nous couvrir et agir si les choses dégénèrent lors de l'échange.

-Hm hm.

-Ca tient la route. Tu veux aller le voir quand ?

-Maintenant, dis-je en me levant du canapé. Pas de temps à perdre, plus vite on aura toutes les clefs en main, plus vite on sauvera AeCha !

YongGuk alla prendre nos blousons alors que je sortis de la maison en trombe. Il eut beaucoup de mal à me suivre dans les escaliers mais je finis par l'attendre en bas sur le trottoir. Alors que je m'apprêtais à reprendre la marche, il glissa sa main dans la mienne, en entrelaçant ses doigts aux miens. Je souris en baissant la tête, il la releva du bout des doigts et déposa un baiser sur mes lèvres.

-Tu es si courageuse. Dangereusement belle aussi.

-Epargne-moi tes louanges à la Tarantino et allons-y.

Nous nous mîmes en marche vers le commissariat qui n'était pas loin de notre lieu de domicile (au point où nous en étions, YongGuk pouvait bien se permettre de dire qu'il vivait chez moi et vice-versa).

C'était avantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant