Chapitre 6

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PDV Léa

Il n'est pourtant que 15h et la lumière commence à se rarifier. Ce si beau soleil qui illuminait la ville se voit couvrir par des nuages annonciateurs de mauvais temps. L'air devient de plus en plus frais et l'ombre gagne du terrain.

Plus je marche et plus l'obscurité gagne du terrain, ne me laissant plus la possibilité d'observer ce qui m'entoure. Je marche frénétiquement, sans savoir où je mets les pieds, je ne sais pas j'avance dans la bonne direction, je n'arrive pas à me repérer, pour moi tout ces rues se ressemble.

Les éléments se déchaînent, la pluie tombe à grosses gouttes, lavant derrière elle les trottoirs de cette ville assombrie. Le vent souffle et tournoie dans tous les sens sans en chasser la pluie pour autant. La brume s'est levée, instaurant alors avec elle une atmosphère froide et pesante.

Je continue à marcher sur ce que je pense être mon chemin sans me préoccuper du fait que j'étais trempée jusqu'aux pieds, n'ayant pas de parapluie, ni même du froid qui glace mes veines et fait baisser peu à peu ma température corporelle.

J'entends des bruits de pas derrière moi, au loin. C'est quelqu'un qui court. Je me suis retournée par réflexe et je peux distinguer au loin une silhouette non-identifiable, à cause du brouillard.

La silhouette se rapproche de plus en plus, de plus en plus vite, je peux voir que c'est un homme. Au fur et à mesure que cet homme se rapproche, je sens l'angoisse monter, mon cœur bat de plus en plus vite. Je suis comme paralysé, je n'arrive pas à bouger.

- Putain arrête-toi ! Ordonne-t-il, essoufflé.

La voix est belle et bien une voix d'homme. J'ai de plus en plus peur et les battements de mon cœur s'accélèrent. La panique me gagne et mes larmes commencent à couler sans que je puisse les contrôler.

PDV Julien :

Pour mon plus grand plaisir, le ciel s'est couvert. Le froid présent dans l'air emplit mon cœur de joie. Il fait sombre et je ne vois pas vraiment où je vais, mais je continue d'avancer sans vraiment savoir pourquoi.

Dylan m'a demandé d'aller m'excuser, mais pourquoi le faisais-je ? Est-ce qu'au fond je regrette mon attitude ? Je ne pense pas. Je ne sais pas.

Plus j'avance dans la pénombre, plus la pluie tombe fort, non pas que cela me dérange, j'ai toujours aimé la pluie. Le seul problème, c'est que je n'ai pas pensé à prendre de veste et je suis trempé.

- Mais ce n'est pas vrai ! Une petite au cheveux orange fluo, ça ne doit pas être difficile à retrouver !

Je continue mon chemin tout en ruminant et en jurant que si j'attrape froid à cause d'elle je la tuerais... Hum.

Le brouillard est de plus en plus épais, ne laissant entrevoir qu'une vague silhouette, je peux aisément deviner grâce à sa longue chevelure que c'est bel et bien une fille. Je me mets à courir en priant pour que ce soit bien Léa.

- Putain, arrête-toi !

PDV Léa :

Prise de panique, je ne réfléchis pas et avec une poussée d'adrénaline, je me suis mise à courir à toute vitesse.

Je suis tellement apeurée que je ne fais pas attention à l'endroit où je vais et je tourne n'importe où.

Après 10min de course, je me suis arrêtée, pensant avoir semé cet homme et je remarque très vite que je suis totalement perdue.

La pluie continue de tomber de plus en plus fort, je tremble et suis totalement paniquée. Ma respiration est de plus en plus irrégulière et ma vision se trouble à cause de mes larmes et de la pluie. Je décide d'appeler ma mère pour qu'elle vienne me chercher, mais je me rends compte très vite que je n'ai plus de batterie, comme par hasard, c'est toujours quand on en a vraiment besoin qu'ils n'ont plus de batterie.

Meilleurs ennemis Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant