Meilleurs ennemis Tome 1.

Chapitre 13

Pdv Léa

- Donc, tu me dis que Julien et toi avez été témoin d'un meurtre, et la police n'a rien fait, du moins pas grand-chose... Puis depuis peu, un homme avec une capuche vous suit. Résume Lucas.

- En gros oui, c'est ça...

Lucas semble troublé et s'assoit sur le bord du trottoir. Il prend sa tête entre ses mains et il se tait pendant un moment avant que je pose ma main sur son épaule. J'essaye d'entamer une discussion.

- Je pense qu'on va aller voir la police...

- Léa... Me coupe-t-il. J'ai peur. J'ai peur pour toi. J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose. Je refuse qu'il t'arrive quoi que ce soit...

Lucas se lève et me prend dans ses bras... Je m'y sens bien, vraiment. Dans ses bras j'ai l'impression d'être en sécurité, et même si nous ne sommes plus en couple, j'ai l'impression de revivre les moments où nous étions en couple, et heureux.

Je l'entends uis je prends sa tête entre mes mains et je constate qu'il a larmes les aux yeux. Cette vision me fait l'effet d'un coup de couteau. Lucas pose sa tête au creux de mon cou.

- Léa, si tu savais comme je regrette tout ce que je t'ai fait, et savoir que tu es en danger me ronge.

Je ne sais pas quoi répondre. J'ai éprouvé une réelle haine et un véritable amour pour ce mec, et puis, ce que je ressens pour lui à ce moment, est réellement indescriptible.

- Lucas...

- Non. Me coupe-t-il. Laisse-moi finir. Je te promets de te protéger. Même si tu me détestes et que tu ne veux plus me voir, je ne te laisserai plus jamais tomber.

- Bon Lucas, c'est précisément pour ça que je voulais te voir. Qu'est-ce que tu veux ?

Il me regarde l'air troublé. Il se détache de moi puis me regarde droit dans les yeux. Son regard est si puissant, si indescriptible, mais pas gênant pour autant, non, c'est le genre de regard qui te fait te sentir importante, le genre qui te donne l'impression d'être tout son monde. Le regard dont je suis tombée amoureuse.

- Ce que je veux, répéte-t-il. Ce que je veux c'est réparer mon erreur, je veux te retrouver !

- Me retrouver ?

- Oui, te retrouver, retrouver notre complicité, les petites habitudes qu'on avait, comme par exemple quand on se retrouvait tous les samedis dans ce café et qu'on s'asseyait à la même place en discutant toute l'après-midi. Ça me manque de ne plus passer toutes mes nuits au téléphone avec toi, que tu me racontes tes disputes avec Julien, ou tes mésaventures avec Mélanie, et Dieu seul connaît le nombre exact de mésaventure que vous avez par jour toutes les deux.

J'ai un léger rire puis je remets une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.

- J'ai toujours aimé t'entendre rire, continue-t-il, j'ai toujours aimé ta façon de rire à mes blagues, même si je sais qu'elles ne sont pas toujours drôles. Ça me manque de ne plus entendre ta petite voix au réveil, de ne plus t'entendre finir mes phrases, de ne plus te crier dessus parce que tu squattes ma salle de bain pendant des heures, de ne plus t'entendre me supplier pour aller voir les poissons à l'animalerie, de ne plus pouvoir m'endormir la tête posée sur tes genoux, même nos disputes me manque !

Il marque une pause pour voir ma réaction puis reprend immédiatement après.

- J'ai essayé de t'oublier, de toute mes forces, j'ai même essayé de te remplacer, pourtant, à chaque fois que j'en embrassais une, ton visage me revenait en tête, et je n'y arrivais pas. C'est toi que j'aime, et je n'ai pas envie de t'oublier, je veux réparer mon erreur. Voilà ce que je veux.