Chapitre 2

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Bonzzzzzzzzzzoir !

Je suis agréablement surprise par vos retours positifs :0 Je m'attendais pas à tant !

Merci :)

J'ai beaucoup hésité sur plusieurs synopsis, mais finalement, j'ai retenu celui là ! J'espère qu'il vous plaira ;)

Sachez juste que dans cette fiction, les chapitres seront sans doute plus court que dans ''Tout ça pour un montage ...", je vais essayer de privilégier l'action ici, vu que les sentiments on s'en bas un peu les steaks dans ce récit ! :')

Vous pouvez remercier @EvaPllrs pour le chapitre qui sort en avance ;)

La biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiise

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*PDV externe*

La jeune fille était donc partie chercher de quoi se nourrir dans cette forêt. Elle ne part jamais sans sa machette, celle que sa mère lui avait offerte peu de temps avant de mourir. C'est le seul souvenir qui lui restait d'elle. Mais son arme lui est très précieuse, malgré le souvenir douloureux qu'elle porte à la jeune fille.  En effet, quelques sangliers et renards rodent parfois dans ces bois, une seconde d'inattention et on se fait attaquer. Elle parcourait les bois, en enjambant les orties et autres fougères, à la recherche de son coin favoris, là où, il de ca plusieurs années, elle avait réussi à se construire une sorte de verger : pommiers, pruniers, et noisetiers, cohabitaient avec un grand parterre de ronces pour les mures, et de pommes de terre. Anaya avait décider de mettre en place cet aménagement, loin de son abris, enfoncé dans la forêt, protéger par des barrières approximatives, pour éviter les herbivores voleurs, ou si jamais la ruine dans laquelle elle vivait était découverte, elle pourrait toujours venir ici se réfugier. Elle y était presque.

*PDV Anaya*

Merde, j'ai oublier de prendre un panier pour mettre tout ça. Tant pis, je prendrais dans mes poches.

Je me baisse pour cueillir quelques mûres, puis vérifie la croissance des pommes : ça sera une bonne année ! Le temps a été clément, bien comme il faut.

Je ne fais pas de bruit quand j'avance dans cette forêt. Jamais. Ce serait beaucoup trop dangereux. Alors, je ne parle pas non plus, non comme dans la clairière qui entoure le manoir, où je me sens plus en sécurité, étant donné du champs de vision beaucoup moins restreint.

Oui, j'appelle ce vieux bâtiment dégueulasse 'le manoir'. Pourquoi ? Tout simplement par ce que, quand j'était jeune, avant que tout cette merde nous tombe dessus, on disait de cette masure qu'elle était hantée et que aucun gosse ne voulais y aller, il y avait des fantômes, des esprits disait-on. Aujourd'hui, ca me fait rire : le fantôme de cette ruine, c'est moi. L'âme en peine, rejetée, seule, qui hère vaguement sans trop savoir ou aller, ni pourquoi elle reste là, c'est moi. Mon esprit vagabonde parfois dans ces pièces abandonnées, comme si tout s'était arrêté en un seul jour. C'est vrai. j'essaye parfois d'imaginer les cris des enfants qui jouent, vivants ici au siècle dernier. Mais ça me fait trop de mal. Trop de mal de penser à une enfance heureuse de jeunes enfants qui rient, rient, aussi fort qu'ils le peuvent. Je vois parfois passé des gamins, en habits d'époque, courir sur la pelouse bien tondu du manoir. Mais en un battement de cils, je réalise que tout ça n'est qu'illusion, que ces gosses n'ont jamais existés, qu'ils n'ont jamais été là, ou peut être il y a très longtemps, que la pelouse du manoir n'est pas tendu, mais simplement un concentré de hautes herbes dégueulasses qui cache le sol piétiné par une enfance joyeuse et pleine de vie. Enfance que je n'ai jamais connue. Une enfance partie trop tôt. Une enfance arrachée.

De temps en temps, je repense à tout ça, nostalgie quand tu nous tiens. Une larmes coule sur ma joue, mais je m'empresse de l'effacer, car ici, tout signe de faiblesse, c'est la mort assurée. La psychologie, est le seul remède à ce monde isolé. Il faut être fort mentalement et accepté la solitude, sinon ce monde désertique nous emprisonne à jamais, condamné à périr.


Je suis rentrée au manoir. Sur le chemin, de nombreux bruits ont attirés mon attention. Des bestioles dans doute. Il y en a tous les jours. Mais si j'ai jamais j'ai le malheur de me retourner, de courir ou de tenter de les attaqués, ce sera pire. J'le sais. j'ai déjà perdu toute une partie de ma chair au bras gauche, réparée depuis, mais avec de nombreuses cicatrices indélébiles. Un renard, un jour, j'avais osé m'approcher de sa progéniture, un regain d'affection et de tendresse soudain, que j'ai regretter pendant de long mois. Depuis, je continue mon chemin, comme si de rien était, me forçant à oublier ces bruits inquiétants. Pour survivre, ouais, pour survivre, et non pas vivre.


J'ai rangé ma récolte dans le placard habituel. Il est encore très tôt, je vais pouvoir aller dehors, encore une fois, chercher de quoi faire un manche pour e couteau de cuisine que j'ai cassé hier soir. Je m'enfonce dans la forêt. Au loin, je vois un petit lapereaux. Je me tapis dans les fougères, il ne m'a pas vu. Tant mieux, son heure à sonner. Je prend la courte flèche que j'ai dans mon sac, détache mon arc de mon épaule, tend la corde et la lâche. Le fin bout de bois surmonté d'un pic de verre fuse à travers la forêt. En une fraction de seconde, atterri en plein dans le rein gauche de la proie. Elle tombe immédiatement au sol. Je me lève et vais la chercher quelques mètres plus loin. Une belle prise, de quoi manger pour 2 jours. ce n'était pas prévu, mais j'en suis contente. Je le prend par les oreilles, et retire la flèche d'un coup sec. Le sang coule sur le sol tel une chute d'eau. En attendant que ca s'arrête, je range ma flèche ensanglantée dans mon sac. Ouais je sais, c'est plutôt rudimentaire comme technique de chasse. Mais j'ai pas le choix, 'pas d'armes à feux sous la main. J'aurais aimé pourtant, mais non. La pauvre bête étant officiellement morte, je la contemple et esquisse un léger sourire narquois en voyant la belle musculature de ma prise.

"T'fais moins le malin là, c'était perdu d'avance pour toi, p'tit con"

Je l'attache par les oreilles à ma ceinture de chasse, confectionnée par mes soins, à l'aide d'une ficelle, utilisée et réutilisée des centaines de fois. Je repars. A la recherche du bosquet de châtaigniers, là où je suis sure de trouver du bon bois. 

[...]

J'ai trouvé ce qu'il me fallait. Je rentre. Mais pour une fois depuis plusieurs mois, j'entends un avion. Au loin oui, mais il se rapproche dangereusement. Ne les entendant plus, j'avais fini par croire que le reste de la population était officiellement morte. Je n'aime pas les avions. Ils balancent des bombes et des obus partout. Parfois même dans la forêt ou je suis actuellement. Mais toujours vers l'extérieur de celle ci. Partie où je ne vais jamais. Heureusement. Ca y est, il tourne en rond, cherchant à bien viser sa cible, je ne le vois pas. Pourtant je l'entends. Il est tout proche. Je me met à courir vers le manoir et la clairière pour voir où il se trouve.

Horreur. Il tourne ... autour du manoir. Il faut que je cours à l'intérieur pour récupérer ce qui m'est précieux avant que tout ne parte en poussière. Je lâche mon sac, mes flèches, mon arc et ce putain de lapin en court de route, ils me ralentissent. Je garde seulement ma machette.

*PDV externe*

L'avion tourne autour du bâtiment, cherchant à bien viser sa cible. Ca y est. Le meilleur angle est trouvé.

Un bruit sourd résonne dans le ciel. L'obus est lancé.

L'explosion fait trembler le sol. Un nuage de poussière enveloppe la clairière. Le manoir s'effondre. Le néant. Juste un tas de débris, parfois en feu. Aucune trace de vie. L'avion repart en direction du nord. Il a accompli sa tâche.


Plus rien.

Youtube VS Médias ? Une guerre sans fin ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant