Chapitre 3

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Bonzzzzzzzzzzzoir !

Chapitre un peu en retard ma foi (j'crois que vous êtes habituez maintenant ... sorry) mais j'espère qu'il vous plaira quand même :)

La biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiise

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*PDV externe*

L'avion rentre à la base. Le pilote descend et est accueilli par un homme qui semble être haut placé :

"- Agent Bat', vous avez bien réussi votre mission ?

- Oui mon commandant, j'ai même détruit une ruine à quelques kilomètres de leur base, ça aurait pu être un abris potentiel !

- Parfait Bat' ! Votre coéquipier Razmo vous attends dans le bureau du colonel

- J'y vais Commandant. Mais appelez moi par mon nom de code complet, BatFlunch s'il vous plait !

- Bien sûr Bat' Dit-il en s'éclipsant.

- Fils de pute ..." chuchota le pilote.

[...]

*PDV Anaya*

J'ouvre les yeux, doucement, très doucement. Je ne vois pas bien où est le soleil, mais je pense qu'il doit être 16h. Les feuillages m'empêchent de voir concrètement le ciel. J'crois que je suis toujours dans la forêt. Je me lève difficilement, un mal de tête me fait vaciller, je m'assois sur le sol sec, rempli de mauvaises herbes. Je tousse bruyamment, j'ai de la poussière dans la gorge qui me démange. Je reprend quelque peu mes esprits : Je n'ai plus ma machette ni aucune de mes armes d'ailleurs. je me retourne, me relève brusquement malgré la douleur, et cherche partout dans les herbes ce qui m'est de plus précieux.

"merde merde merde !"

Soudain, j'entends un bruit. J'essaye d'écouter. Plus rien. Le stress m'envahi, sans armes, je n'ai plus rien pour me protéger à part ma simple force et la fuite. Je décide de monter dans un arbre. Si c'est un animal, au moins il ne pourra pas m'attraper. L'arbre le mieux placé et le plus haut n'a aucune branche pour faciliter son ascension. Tant pis. J'ai l'habitude. Mes doigts s'agrippent aux écorces qui s'effritent, Je plante mes ongles dans le bois, tel un félin, ce qui me permet de rester accrochée. Je me sert de mes mollets pour grimper, avec des années d'entrainement, cet arbre n'a rien de compliqué. Pourtant, c'est un immense châtaigner. Arrivée à environs 6 mètres de haut, un bruit sourd résonne sur le tronc de l'arbre, qui le fait légèrement vibré de l'intérieur. J'ai d'abord le reflexe de m'arrêter, et, dans la même fraction de seconde, de regarder en bas. Rien. Aux alentours, rien. Plus un seul bruit. Plus un seul mouvement autre que celui des branches des arbres de la forêt. Le silence en devient pesant. Malsain. Quelque chose se trame dans cette forêt. Je sens une présence, un animal ? Je ne pense pas, pas assez malin. Quelqu'un ... d'humain ? Je n'est jamais vu personne ici, ce n'est pas comme ça que ca va changer. Je vérifie une dernière fois qu'il n'y a rien aux alentours, et relève la tête pour continuer mon ascension.

"Oh merde"

Ma machette. Elle est là. Planter dans le tronc, jusqu'au cœur. C'est ELLE qui a fait vibrer l'arbre. ELLE vient d'atterrir. Je suis sûre qu'elle n'était pas là quand j'ai commencé à monter. Je la sors difficilement du tronc, elle est pleine de sève. Je l'essuie sur mon pantalon. Je regarde machinalement la lame.

" Putain de merde !"

Les injures fusent, exprimant la surprise qui émane de cette scène. Un frisson dans le dos me fais glisser légèrement mais je me rattrape.

' CEST CA QUE TU CHERCHES ? '

Est gravé en lettres capitales sur la longue lame aiguisée qui tremble devant mes yeux. Je reste la bouche entrouverte, mes cheveux châtains clairs virevoltant autour de mon visage. je ne sais que faire. Monter ? Descendre ? Ne rien faire ? Non. Je vais descendre. En bas au moins, je pourrais esquiver. Même si je suis très agile en hauteur.

Je me laisse glisser jusqu'en bas du tronc. Mais je tombe en bas un peu trop violement. Je m'étale par terre, mes yeux se ferment automatiquement au choc de ma tête contre le sol. Un flasback d'une demi-seconde passe alors devant moi : le bruit de l'avion, la vue horrible du missile tombant sur le manoir, le souffle de poussière enveloppant la clairière et moi avec, le bruit d'une explosion imminente, les flammes sortant des quelques fenêtre encore debout, moi m'approchant du bâtiment près à exploser une deuxième fois, un poids me fonçant dessus, me déséquilibrant, me faisant tomber, je perds connaissance. je sens simplement des bras me porter, plus rien, je sens qu'on me pose délicatement au sol au beau milieu de la forêt, je vois vaguement la chose m'ayant posé : un être humain, caché par une capuche et des vêtements kaki, je ne vois pas son visage, il se retourne et part, dos à moi. Tous cet épisode en une fraction de seconde, les images se succèdent jusqu'à la dernière. J'ouvre les yeux brusquement et hurle, m'asseyant. Mon cri résonne dans toute la forêt. Rien autour de moi. Je respire vite, l'adrénaline m'étant montée rapidement au cerveau. J'essaye de reprendre mon souffle en me posant plein de question. Le manoir ? Qui était-ce ? Me veut-il du bien ? Du mal ? Et si ce n'était qu'une hallucination ? Je me lève. Il faut que j'aille voir le manoir. Au moins je serai fixé sur ca.

Je cours. Je cours à travers les ronces et les feuilles qui me griffent le visage. Je ne suis même pas fatiguée arrivée dans la clairière. Mais une vision d'horreur me coupe le souffle pendant une miliseconde.

Rien.

Il n'y a plus rien. Juste un tas de débris et de cendre. Je m'écroule au sol. Lassée de ma vie. Je regarde le ciel, encore grisonnant de poussière. Ma vie s'est une nouvelle fois effondrée. Le rythme de vie que j'avais autrefois acquis, est à nouveau bouleversé.

Pour la première fois depuis 9ans, je pleure. Je pleure de désespoir, le sort s'acharne sur moi. Je pensais que plus rien ne m'arrêterai à présent. Mais j'avais tord.

Je me relève. Essuie la larme de faiblesse inutile qui roule sur ma joue. Je ponce avec une pierre l'inscription sur ma machette pour l'effacer à jamais et la replace dans ma ceinture.

"Maintenant je jure de ne plus jamais, jamais faiblir."  promet-je devant la désolation de la ruine.

"-Il faut que je retrouve cette personne  ...

- Tu n'en auras pas besoin !"

Un frisson me parcours toute la colonne vertébrale, je me retourne brusquement.

A peine ai-je le temps de lui faire face, qu'il me frappe à la tête avec un bout de bois.

je tombe inconsciente, au sol.


*PDV externe*

L'inconnu la prend dans ses bras, et plonge dans la forêt, laissant derrière eux, une scène apocalyptique, déserte, désolée.

Ils disparaissent dans la sombre forêt entre les arbres et les ronces. Seul leur hombre se distingue encore. Comme deux âmes en peine, égarées.

Youtube VS Médias ? Une guerre sans fin ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant