Jean ouvrit lesyeux. Il avait mal partout, surtout à la tête. Il se rendit comptequ'il n'était plus dehors. Il était dans une pièce plutôt sombreet... Dans un lit ! Il commença à paniquer. S'était-il faitarrêter ? Mais non. Qu'il était bête ! Il ne serai pasdans un lit mais une cellules sinon. Sa jambe lui faisait toujoursextrêmement mal. Il se redressa douloureusement pour observer sajambe. Son bandage de fortune avait était remplacé par un bandagepropre, soigneusement appliqué. Il reporta son attention sur lachambre et attendit un peu en position assise. Il n'y a vait aucunbruit dans la maison. C'était extrêmement silencieux. Mêmebeaucoup trop. Et sombre. Jean n'avait aucune notion de l'heure maisil se rendit vite compte après avoir reprit totalement ses espritsqu'il faisait nuit. Il tenta donc se dormir un peu pour attendre lejour et être prêt et plus en forme pour les évènements à venir.Il se réveilla donc quelues heures plus tard alors que de légersrayons de soleil filtaient à travers les fins rideaux en coton. Ilpu alors se rendre compte plus précisement de l'apparence de sonlogit. Il y avait juste un lit, une table de chevet, un miroir et unepetite armoire en bois de cerisier soigneusement sculptée. Le solétait recouvert d'un parquet foncé plutot fin, et les murs étaientpeint en blanc. On voyait même les coups de pinceau. Il entendit lechant des oiseaux, le chant du merle était bien présent au milieude tous les autres. Il ferma les yeux et apprécia le concert quis'offrait à lui. C'était tellement agréable d'être détendu, dene pas avoir peur de mourir à chaque pas. Cela faisait longtempsqu'il n'avait pas ressenti cette sensation de douceur. Aprèsquelques minutes dans ses pensées, la porte de sa chambre s'ouvrit.Une femme d'un âge avancé alla dans sa direction. Le cœur de Jeanse mis à accelerer, ses muscles se crispèrent. Son angoissedescendit vite quan la femme commença à lui sourire. Un sourirebienveillant, pas un sourire empli de malveillance. Elle pritdoucement la parole. Sa voix était mure et douce.
-''Tu es enfinréveillé mon petit.
-Oui... Euhdésolé si cette question peut vous paraître déplacée mais quiétes-vous. Que me voulait vous ?
-Je m'apelleHélène, je ne suis qu'une simple fermière, ne t'inquiète pas. Tune risque rien, je sais qui te recherche. Ils sont déjà passé maisne t'ont pas trouvé. Ils sont loin maintenant.
-Ils... ?
-La Ghestapo.
-Ils merecherchent ?
-Ils m'ontdemandé temps bien que mal si j'avait vu un jeune garçon suspectbrun, fin aux yeux bleus. ''
Jean devinttout blanc. Si il avait été attrapé, il n'aurait pas pu espérervivre bien longtemps. Il avait eu de la chance que cette femme tombesur lui.
Il eu le droità un déjeuné plutôt copieux. Des œufs brouillés, quelquestranches de viande séchée, du pain et du lait frais. Rassasié, iltenta de se lever mais son hôtesse lui conseilla de retrouner sereposer car sa jambe était loin d'être guéri et qu'elle cmmençaità s'infecter. Il lui fallait beaucoup de repos pour reprendre desforces et guérir bien plus vite. Hélène lui raconta comment sonmari l'avait trouvé inconscient en plein soleil au milieu d'un de sechamps. Il l'avait alors ramené à Hélène qui avait pris soin delui. Jean avait dormi pratiquement deux jours, pris par la fièvre cequi expliquait le mal de tête lorsqu'il s'était réveillé. Durantles emaines qui suivirent, la guérision progressa vite et linfectionfut totalement écratée. Jean avait repris des couleurs, du poids.Hélène était miraculeuse. Il serai bientôt prêt à partir.Malgré ce repos qu'il attendait depuis des mois, son inquiètudepour Marie et Sophie n'avait pas cessée de croître. Il n'avançaitplus dans ses recherches et ne pas savoir où avaient étaientenmenées ses amies lui pesait beaucoup. Elles étaient peut êtredéjà morte.
Le grand jourarriva. Jean était enfin en état pour reprendre la route. Hélènelui avait préparé un grand sac de vivre et lui avait donné desvêtements propres et réparé ses chaussures. Il remerciaabondamment Hélène et son mari puis repris la route dans kadirection qu'ils lui avaient indiqué. Il s'enfonça donc dans lesbois, se dirigeant vers le nord grâve à la boussole que le généreuxcouple lui avait cédé. Le jeune homme se déplaçait en faisantattention à chaque geste qu'il faisait. Il guettait du regard tousles alentours pour être bien sûr d'être seul. Chaque bruit, chaquemouvement le faisait sursauter. Il se sentait comme une proie. Lesprédateurs étaient les occupans allemands. Des hommes comme lui,mais des hommes qui en eux portaient la haine, et diffusaient lapeur. Il marcha donc de longues heures et décida de s'arrêter dansun creux où les abres étaient très dense et fournis. Il mangea etse désaltera et repris sa route. Il ne rencontra pas âme qui vivedans la forêt, ce qui était dans un sens une chance pour Jean misqui était dans un autre très inquiétant et faisait régner uneatmosphère très lourde. Au fur et à mesure de la journée, laforêt laissait planer des ombres inquiétantes. Vers la fin del'après-midi, il sorti enfin de la forêt. Plus loin, la ville seprofilait. On pouvait y apercevoir les immeubles, un hopital. Mais ilétait déjà tard et Jean ne voulait pas paraître suspect enarrivant aussi tard en ville alors que c'était le couvre feu. Ildécida donc de passer la nuit en forêt et d'aller en ville lelendemain matin. Il trouva une cachette pas loin de l'orée de laforêt et pris soin de fabriquer un abris de fortune avec quelquesbranches. Il mangea et alla ensuite se coucher. Il ne dormis pas trèsbien. Il se réveillait presque toutes les heures. Il avait mal audos, le sol était tellement dur. Il se réveilla définitivement àl'aube. Il repris la route après avoir mangé un peu. Il quitta laforêt, se dirigea vers la ville pour rejoindre l'une des bases deresistance. Il allait falloir qu'il fasse profil bas.
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Une Amitié Bouversée
Historical FictionPendant la seconde guerre mondiale, la France n'est pas épargnée par l'occupation Nazi. Jean, Marie, Anne et Sophie doivent apprendre à vivre sous le régime de Vichy et l'ennemi. Mais cela deviendra plus difficile encore quand Marie et Sophie, tout...