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Ce soir Cam dort chez moi. On a du temps à rattraper toutes les deux.

On avait les bonbons Haribo, le pop corn, Netflix et mon lit. Je m'apprêtais à mettre le film, mais Cam m'arrêta.

Cam: Attends! D'abord on doit parler.

Je craignais le pire.

Moi: D'accord, allons-y!

Cam: Okay. Pourquoi tu ne m'as pas parlé de Juan avant?

J'ai quatre secondes pour inventer quelque chose.

Moi: Eh bien... Je... Je voulais m'assurer que c'était sérieux d'abord.

Cam: Et maintenant, tu en es sûre?

Moi: Je crois que oui.

Elle parut non convaincue.

Cam: Okay...

Elle sembla réfléchir et hésiter, puis me posa encore une question.

Cam: Est-ce que quelqu'un te harcèle ou te menace ici?

Quoi?

Moi: Non. Non pas du tout pourquoi?

Cam: J'ai vu que tu allais vraiment mal avant de partir en vacances. Et une fois là-bas c'était comme si tu allais subitement mieux, toute heureuse et avec bonne mine. Et en plus, tu es partie dès que les cours ont pris fin. Alors j'ai pensé que tu aurais voulu t'éloigner d'un éventuel harceleur...

Je vois. Elle y était presque. Elle est vraiment très intelligente.

Moi: Rassure-toi, je ne suis pas harcelée.

Elle me prit la main et me regarda dans les yeux.

Cam: Si jamais quelque chose d'étrange ou mauvais t'arrivait... Tu me le dirais, hein?

J'étais perdue dans son regard.

Moi: Sans hésiter.

Elle me prit dans ses bras.

Cam: Je t'aime.

Ces mots me firent l'effet d'une bombe ayant explosé libérant des milliers de papillons dans mon ventre.

Moi: Moi aussi je t'aime.

Si seulement tu savais à quel point, oh si seulement.

F O R Y O UOù les histoires vivent. Découvrez maintenant