Histoire 36 Pas de ma faute

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J'observe le monde d'un regard distant,
Les mains dans les poches, j'accuse, je prêche
Mais je suis bonne qu'à faire des reproches
Quand j'écris,
Je critique des milliers de choses
Puis je passe ma vie en compagnie, de mon seul ami
Windows
Et je le sais que c'est répétitif
Que je ressasse toujours les mêmes thèmes
Dans mes écrits...
C'est pathétique...
Petite,
J'avais une vision utopique de la vie
Mais plus je vieillis
Plus mes textes sont tristes

Mais je le sais,
C'est pas la peine de me le dire
Que ma vie est facile 
Que je devrais sourire
J'essaie d'écrire autre chose
Mais mon esprit étouffe
Je regarde autour de moi
Mais tout ce que je vois
Me couple le souffle
C'est vrai que le ciel est gris
Même quand le soleil brille
Et que plus l'instru est sombre
Plus je trouve l'inspi
Je suis critique, cynique
Plus rien me paraît magique
Et c'est pour ça que j'arrête d'écrire...

Je le sais, que c'est pas normal
Mais j'ai beau essayer
Je n'y arrive pas
Ce n'est pas de ma faute
J'ai tellement rêvé d'un paradis sur terre
Que je me suis réveillé au beau milieu de l'enfer

J'observe les gens
Et me lamente du manque d'intelligence
Mais franchement
Je paierais cher pour vivre dans l'ignorance
Chaque jour qui passe
Je le vis en rédemption
Comme si je croyais encore... en l'illumination

Enfin je dis ça
Mais tu crois que je bouge le petit doigt ?
Quand je vois un mendiant qui fait la manche
Je tourne ma tête, qu'est-ce que tu crois ?
Arrête de mentir !
Fait-pas semblant,
Tu fais la même chose!
Nous sommes tous irréprochables
Mais ce monde est plein de pauvres...

Ouais, mais t'inquiète pas
C'est pas moi qui te ferais la moral,
Parce-que ça me fais ni chaud ni froid
Tu veux des clichés?
Des banalités ?
Lis n'importe quel histoire d'amour
Et tu sera gâté, toujours

Je suis lassée, blessée, blasée, cassée
Laissez moi passer
Il faut que je me confesse
Je sent toujours ce mal de vivre,
Pourtant je suis libre...

Je m'observe moi-même,
Affalé sur ce canapé
Recroquevillé,
Juste une parolière oubliée
Le regard vide comme une meurtrière
L'encrier pleins de larmes,
Je trempe ma plume dans le cendrier

De toute façon, c'est pas un drame,
Je ressortirai de mon bocal
Pour la prochaine guerre mondiale
J'ai peu d'espoir pour cette planète
Quand je vois ce que l'homme a fait
Pour que je la déteste
Ça me débecte

Et plus je parle d'amour
Et moins j'y crois.
Pourvu que l'amour croie en moi...

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