Quand la vérité éclate...

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Après être correctement installée sur la même table que ce matin, je commence mon épreuve de physique chimie. Waouh ! Je ne pensais pas que le sujet allait être aussi simple ! Avec une bonne humeur je remplis mes feuilles à la base vierges et je quitte la salle avant tout le monde. Je me précipite dans les escaliers et descend les marches en courant. Le sac sur le dos je cours dans la coure du lycée et gueule à qui veut l'entendre les réponses au test de chimie. Par les fenêtres ouvertes, une tête d'une professeur énervée sort pour me hurler de me taire. Mais je continue alors elle ferme les vitres résignée. Heureusement j'ai été assez intelligente pour me cacher. J'allais pas risquer de rester à découvert. Elle m'aurait reconnu et je n'aurais pu passer d'examen pendant trois ans ! Au pire je m'en fous. Je me reprends ma course tranquillement jusqu'à l'arrêt de bus du centre ville et attend le véhicule. Au bout de dix minutes d'attente je me rends compte qu'il ne passe pas avant 17h... Hélas oui, j'ai encore quitté l'épreuve bien à l'avance mais cette fois ci c'était juste parce que je suis douée ! Pas par manque de connaissance. Je décide donc de rentrer à pieds. Bon j'ai beaucoup moins d'enthousiasme qu'il y a à peine vingt minutes car il fait chaud. Lorsque j'arrive chez moi j'entends ma mère pleurer. Je n'y fais pas attention et pars m'enfermer dans ma chambre. C'est la mort de mon frère qui continu à la hanter. C'est normal, elle réagit normalement après tout. C'est moi qui reste trop indifférente face à ce décès... J'ouvre mon livre de Science sur mon bureau et essaye de m'y coller. Mon épreuve de cette matière est demain...Et je n'ai rien commencé... Mais au bout de quelques minutes je craque. Je n'arrive pas â me concentrer mais ce n'est pas faute d'essayer. Les sanglots de ma mère dans la pièce d'à côté m'empêche de réviser. Je me lève brusquement et quitte ma chambre. Je pénètre dans celle de ma mère et m'approche d'elle pour la saisir au niveau du col de son vieux chemisier. Je lui lance un regard rempli de haine et de tristesse aussi. Depuis la mort de mon frère elle est effondrée. Tellement que mon père s'est barré parce qu'elle ne faisait plus rien. Qu'elle se laissait crever. J'en ai marre de faire la cuisine tout les soirs, la vaisselle, le ménage...Son rôle de mère est partit en éclat. Je lui hurle ce que je pense à la figure :

-Maman arrête ! Putain je t'en supplie arrête !  Moi aussi je suis détruite et dans ce moment horrible de la vie j'ai besoin d'un soutien... J'ai besoin que l'on m'aime ! Je n'arriverai pas à tenir sans de l'aide ! Je ne peux pas assurer dans la maison, dans mes révisions et dans ma propre vie... Je sais ce que tu ressens !

En plaquant ma main contre mon coeur je lui avoue que moi aussi je le ressentait. Que moi aussi Thomas me manquait...

-S'il te plaît maman...Tu n'es pas la seule à avoir mal dans l'histoire...

Je découvre mes bras où se trouve mes nombreuses cicatrices de mutilations. Elle écarquille les yeux et pousse un hurlement. Je la prends dans mes bras et la laisse vider son sac. Hors le temps passe et je n'ai toujours rien révisé en SVT... Tant pis, il y a des choses plus importantes dans la vie. Elle se redresse une fois sa dernière larme tombée.

-Je suis désolée Lola. Je suis vraiment pas une bonne mère...

-Si maman tu es une très bonne mère ! Maintenant arrête de pleurer et lèves toi.

Je ne pensais pas mes dernières paroles. Aussi dégueulasse que cela puisse paraître de ma part. Je trouvais qu'elle n'avait plus rien d'une mère. Elle m'a tellement fait de mal moralement que je n'attendais plus rien d'elle....Je n'avais nullement oublié le "Je te hais" qu'elle m'avait lancé avec tant de haine à l'hôpital. Et même si c'était parce qu'elle était fatiguée et énervée, une bonne mère ne dit pas ça à son enfant. Elle prend tout le malheur du monde sur ses épaules mais au final fait du mal à ses proches. Donc ce qu'elle fait ne sert à rien et empire toujours la situation... je retourne dans ma chambre et travaille comme je peux. Demain je vais avoir une belle bâche... Mon portable vibre soudainement. J'entreprends de le laisser sonner, une fois, deux fois, puis je décroche. C'est Mikasa.

Jeune Et Con.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant