Alone, Until Her.

XV.

CLARKE GRIFFIN.

Le soir même nous étions partis pour de bon de la ville. Nous ne savions pas encore où aller, mais nous ne tarderions pas à trouver une destination qui nous mettrait plus en sécurité que maintenant. En même temps, ça ne serait pas compliqué...
Je décide de ne plus y penser pour cette nuit. Avec la musique du baladeur que Bellamy m'a donné dans les oreilles, je ferme les yeux et chante les paroles en murmurant. Je ne risque pas de me faire attaquer puisque je suis sur le toit d'une maison.

-I'm a cowboy, on a steel horse I ride...
I'm wanted, dead or alive ! Wanted... dead or alive.

J'imite la guitare parce que je sais pertinemment que Bellamy est derrière moi à la fenêtre et qu'il doit se foutre de ma gueule. Donc autant lui donner une raison de le faire.
Je finis par me tourner vers lui en enlevant un écouteur, un sourire aux lèvres.

-Tu t'amuses ? Questionna-t-il en souriant, les coudes posés sur le bord de la fenêtre.

-Beaucoup. Répondis-je en mettant la musique sur pause. Tu viens ?

Il hausse les épaules et enjambe la fenêtre avant de se glisser à côté de moi. Je le regarde s'installer et porte le regard devant moi, sur les maisons en ruines dont quelques unes détruites.

-Comment étaient les gens de ce quartier tu crois ? Lui demandais-je dans un murmure.

Il me jette un regard avant de regarder les maisons devant lui.

-Un quartier snob, je pense. Déclara-t-il. Les maisons devaient être assez belles.

-Le quartier a vachement été touché par la tempête.

Il pose son regard sur moi, et je finis par tourner le mien vers lui.

-Ça va ? Me demanda-t-il.

Je hoche la tête en m'allongeant sur les tuiles glacées.

-Je me demande ce qu'aurait été ma vie si tout ça ne s'était jamais passé. Lui dis-je en regardant le ciel presque noir.

Je me surprends à sourire.

-J'ai du mal à m'imaginer. Avouais-je. Si j'avais eu des enfants, un mari et une maison. Dans un quartier snob comme celui-ci.

-Je pense que tu ne t'y serais pas plu de toute façon.

Je tourne mon regard vers lui.

-Comment ça ?

-Tu es une rebelle, princesse. Les rebelles ne vivent pas dans les quartiers de snobs !

Je lâche un léger rire, et le regarde me fixer.

-Et toi, comment tu imaginais ta vie plus tard ?

-Je l'imagine toujours. Mais une seule chose a changée.

Je me redresse doucement pour l'interroger du regard.

-J'ai l'idée de la femme parfaite maintenant.

Je souris et passe mes bras autour de ses épaules.