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romance | comédie
✏️
Cher Gintoki,
Je croupis en prison depuis plus de deux semaines même si tu m'as assuré que tu allais me sortir de là en moins de trois jours. Qu'est-ce que je fiche encore là ?
[t/n][t/p]
~*~*~
Cher [t/p],
J'ai oublié que tu étais en prison. Donne-moi encore cinq jours.
SakataGintoki
« Je rêve ! » je m'écrie en massacrant le vulgaire morceau de papier toilette utilisé en guise de lettre
Dans la cellule d'en face, un détenu rit bêtement. Je le foudroie du regard avant de simplement m'affaler sur le matelas moisi qui me sert de lit.
« Sérieusement ! Il m'a promis de venir et il a le toupet de me laisser pourrir ici ; je le déteste ! »
Accusée–à tort–de m'être attaquée au gouvernement, je fus jetée en prison sans la moindre chance de m'exprimer. En réalité, l'attaque a été produite par ma sœur aînée mais parce-qu'elle s'est enfuie aussitôt après avoir déposé les armes ayant servies à l'attaque chez nous, le Shinsengumi a décidé que j'étais coupable, faute de retrouver ma sœur. Quelle ingrâte, elle non plus n'est pas venue à ma rescousse.
Le plus incroyable reste que Gintoki ait oublié ma situation. Comment peut-il oublier que je suis enfermée ? Je ne sais pas comment j'ai pu espéré qu'il apparaisse du jour au lendemain pour me sauver. Gintoki a toujours pris soin de moi alors pourquoi donne-t-il l'impression qu'il se fiche de ce qui m'arrive ? Une grande partie de moi est blessée par cette pensée. Je ne supporterais pas qu'il ne m'accorde que peu d'importance ; Gintoki compte énormément pour moi. Je peux même admettre qu'il est tout pour moi.
« Oi [t/n], ton déjeuner. » Sougo apparaît et balance une tranche de jambon entre les barreaux
Je regarde la tranche atterrir à même le sol puis recentre mon attention sur le policier qui sourit malicieusement. Quel enfoiré. Toujours à nous traiter comme des chiens.
« Je veux une tranche servie dans une assiette. » je déclare d'un ton neutre, ne voulant pas flatter son égo de sadique
Il s'accroupit et me sourit d'un air malicieux, agitant ses doigts entre les barreaux. Je me fais violence pour ne pas les lui arracher. Quand bien même, il réussirait à esquiver. Je ne sais pas me battre, ni attaquer. Je ne suis pas violente, qu'est-ce que je fous dans une prison !
« Tu n'as qu'à lécher qui n'a pas touché le sol. » le jeune homme s'installe devant ma cellule, le regard rivé sur moi. Il semble assister à un spectacle et c'est entrain de m'énerver.
« Je veux que tu appelles quelqu'un pour moi. » je dis fermement, ignorant sa remarque
Il arque un sourcil. « Qui donc ? »
« Gintoki. »
Sougo me dévisage un instant avant de faire les gros yeux. Il secoue la tête de gauche à droite.
« Comment ça ? Je demande à lui parler, appelle-le ! »
Il lève les yeux au ciel avant de se redresser et tourner les talons. Je lui hurle de revenir mais sans succès.
~*~*~
En fin de journée, Kondô me rend visite. Il veille à ce que je ne manque de rien et me promet qu'un déjeuner convenable me sera apporté. Il croit en mon innocence mais est impuissant face aux ordres du Bakufu.
Personne ne peut rien faire pour moi.
« [t/p]...» le policier prend une grande inspiration « Ils veulent que tu sois jugée après-demain. »
« Après-demain ! » je m'exclame, le ton aussi surpris qu'angoissé « M–mais–je suis innocente ! Je ne savais pas que [ta/sœur] planifiait cette attaque, je te le promets ! Tu me crois Kondô-san, hein ? »
Un sourire désolé se dessine sur ses lèvres et je comprends qu'il ne peut rien pour moi. Sans pouvoir m'en empêcher, je me mets à pleurer. Mes larmes sont incontrôlables. Kondô me regarde en silence, impuissant. On reste là un long moment, je n'ai pas la force de parler et lui a sûrement du mal à partir vu mon état.
« Pleurer te rend laide. »
Cette voix...
Je lève la tête, les joues inondées et le nez qui coule, mais mes yeux pétillent subitement de bonheur.
« Tu es venu ! » Je me lève aussitôt et m'approche des barreaux, désireuse d'un contact physique.
Kondô ne me quitte pas du regard et se lève à son tour. Il a reconnu sa voix, lui aussi, mais ne le regarde pas.
« Je vais faire comme si je n'avais rien vu. » il m'adresse un clin d'œil « J'espère que quelqu'un te sauvera avant le jugement. »
Et ce quelqu'un est ici, je pense.
Kondô s'en va, nous laissant seuls. Gintoki et moi.
« Enfin–après deux semaines ! » je crache amèrement, ne recevant rien d'autre qu'un gloussement
Gintoki attrape mes mains à travers les barreaux et les serre dans les siennes. Il m'observe un instant avant de sourire.
« Alors, la vie en cellule ? »
Je repousse sa main et lui donne un coup dans le ventre, faible mais suffisant pour le faire gémir de douleur.
« Pourquoi m'en vouloir ? »
Je grogne. « Tu m'as oubliée. T'as pas l'impression de te foutre de moi ? »
« Sois contente que je sois venu avant ton jugement. » je lève les yeux au ciel « Kagura et Shinpachi attendent dehors, on va te faire sortir d'ici. Pour rien au monde je ne t'aurais laissé pourrir en prison. »
Je ne peux m'empêcher de rougir, sa remarque me touchant plus qu'elle ne le devrait. « J'espère bien. »
Gintoki rit de ma réaction et sans prévenir, il approche sa main de mon visage, le frôlant. Je retiens ma respiration, le cœur battant. Je meurs d'envie de sentir sa paume douce s'appuyer sur ma joue. D'instinct, je ferme les yeux. Mais alors que j'attends, rien ne se passe. Au lieu de ça, un rire moqueur résonne.
J'ouvre les yeux, nez à nez avec un Gintoki pouffant de rire. Agacée, je l'insulte de tous les noms en reculant dans la cellule, préférant la compagnie du mur froid à celle de l'autre con.
Il ne se calme qu'au bout de quelques minutes. Dès lors, il me tourne le dos et s'apprête à partir. Seulement, il s'immobilise un instant et doucement, il prend la parole pour évoquer un sujet qui me prend par surprise.
« Une fois que je t'aurais sortie d'ici, je ne me retiendrais plus pour te faire ta fête. »