Chapitre 2

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    La nuit commence à tomber et la lune monte dans le ciel. Gabrielle a ralenti le pas, elle commence à fatiguer. Cela fait plusieurs heures qu'elle marche dans la forêt. Elle a trébuché et manqué de tomber de nombreuses fois mais ne s'est jamais arrêtée. Elle baisse les yeux sur sa main gauche et remarque un petit dessin qui fait le tour de son index et se termine sur le dos de sa main. « Ah, c'est une des traces que moi seule peux voir, génial..., dit-elle à voix haute d'un ton ironique, car je suppose que même les animaux ne les voient pas !! ». Elle l'a presque crié. Une larme lui coule sur la joue mais elle la chasse d'un revers de la main. Elle ne veut pas pleurer, elle ne veut pas montrer que tout ça l'a met à bout même si elle sait que personne ne le verra.

    Elle s'assoit et sort de son sac son collier. Elle ouvre le pendentif et y découvre une photo miniature d'elle avec ses parents. Un souvenir lui revient alors en mémoire : cette photo avait été prise pendant l'été où, tous les trois, ils étaient partis près de l'océan dans une petite villa. Il faisait beau, ils avaient passé de merveilleuses vacances. Gabrielle se souvient presque de tous les détails de ce séjour malgré que cela remonte déjà à plusieurs années.

     Elle referme le pendentif et met le collier autour de son cou. Elle sort de son sac une petite couverture, s'allonge et pose ses mains sous sa tête. Elle observe la lune à travers le feuillage des arbres et se dit : « Je vais essayer de dormir ». Elle jette un dernier coup d'œil à la lune et ferme ses yeux. Demain sera un autre jour...

     Cette nuit-là, elle rêve de son père. Elle rêve qu'il n'est jamais partit le soir de Noël, qu'il ne les a jamais abandonné, elle et sa mère. Elle rêve qu'il est toujours à la maison et qu'elle-même y est toujours. Dans son rêve, elle est assise sur le canapé dans les bras de son père, sa mère n'est pas loin et tous les trois rigolent et échangent des souvenirs. Soudain cette image se brouille et sa famille s'estompe peu à peu. Son rêve disparait. Elle ouvre les yeux.

     De multiples petits bruits se font entendre : le son des gouttes d'eau qui tombent sur le sol, le bruissement des feuilles, le souffle du vent dans les arbres, Gabrielle arrive même à percevoir le bruit de pas de quelques animaux qu'elle ne saurait distinguer. Elle se redresse enfin.

Elle a froid et est légèrement mouillée. « Il ne pleut apparemment pas depuis très longtemps, sinon je serai trempée, se dit-elle, il faut que je trouve un endroit où m'abriter ». Elle se met alors debout, remet sa couverture dans son sac et sort son portable afin de regarder l'heure : celui-ci affiche 5h. Gabrielle range vite son téléphone et se met en marche. Elle n'a aucune idée de l'endroit où elle va aller, elle sait simplement qu'elle doit se dépêcher afin de ne pas finir toute mouillée. Elle marche et continue d'avancer sans savoir dans quelle direction ni pour combien de temps.

     Elle reçoit soudain un message, l'ouvre et lit : Tout droit, à 10 minutes de ta position se trouve une grotte. Installes y toi jusqu'à ce qu'il arrête de pleuvoir, tu y seras en sécurité et au sec. C'est tout. Le message vient d'un numéro qu'elle ne connait pas mais sans savoir pourquoi, elle suit les indications et arrive effectivement à l'emplacement d'une grotte où elle s'installe. Une question se répète en boucle dans sa tête : qui est la personne qui lui a envoyé ce message et pourquoi l'a-t-elle aidé ?

EmpreintesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant