Neuvième

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Après 2 mois, j'ai enfin réussi a finir ce chapitre !!!

Point de vue: Harry

La bouche entrouverte et les yeux grands ouverts je regarde la silhouette de Louis franchir la porte et disparaître de mon champ de vision. Mon cerveau est embrouillé, les dernières minutes étaient tellement étranges et oppressantes... Louis semblait être dans un autre monde, ma mère râlait comme à son habitude, mon père levait les yeux au ciel mais semblait malgré tout concerné et ma sœur qui n'avait jusque ce moment-là pas parler, s'inquiétait réellement pour mon châtain, presque autant que moi.

Il me faut de réponses... Je me lève brusquement et me mets en quête de le rattraper mais sa plus jeune sœur attrape mon avant-bras, je l'a regarde surpris, une expression de tristesse est peinte sur son visage.

- Il a besoin de rester seul, crois-moi.

- Alors j'attendrai... Mais pourquoi a-t-il réagi de cette manière ? Je demande d'une voix faible.

Les deux sœurs Tomlinson se lancent un regard peiné, la plus vielle, Charlotte se mord les lèvres avant de me répondre.

- Il... Il t'en parlera lui-même. Mais je peux te dire que nous avons vécu une période assez difficile, et Louis est sûrement celui qui en a le plus souffert et en a garder le plus de séquelles.

- Une période... Difficile ?

- Il t'en parlera, elle continue en se mordant la lèvre.

Louis n'a jamais abordé son passé devant moi, il a quelquefois parlé vaguement de sa mère, de ses deux sœurs mais c'est tout... Quand je lui posais trop de questions, ses yeux viraient au sombre et je changeais de sujet, ne voulant pas aborder de sujets trop sensibles.

Mais de ce que j'ai vu, il va falloir qu'on en parle. Mon amoureux a l'air d'être profondément marqué par un ou plusieurs événements, il faut qu'il me raconte, il faut qu'il me laisse l'aider à avancer, il faut que... Il faut que Louis revienne vite.

Le savoir seul avec lui-même m'attriste mais le sachant dans notre propriété est rassurant, il ne va pas partir ou ne peut pas se perdre dans nos jardins bien organisés.

Je me rassois et fusille mes parents du regard, ma mère en particulier.

- Ça va ? T'es contente ? Ma voix est peut-être plus rude que je ne le veux.

- Ce n'est pas de ma faute si ce garçon est si fragile, elle lance calmement en prenant sa serviette en tissus pour tapoter le coin de sa bouche, appuyant son côté bourgeoise.

À ces mots, que ce soit Charlotte, Félicité, Gemma ou moi, serrons tous la mâchoire sous l'énervement.

- Mais pour qui vous vous prenez exactement ? Charlotte s'emporte en se levant.

- Tu vas trop loin maman, Gemma crache sa phrase quand ma mère ne répond pas à Charlotte.

Ma génitrice souffle et lève les yeux au ciel.

J'humecte mes lèvres, toise ma mère du regard puis me lève en silence pour parcourir les quelques mètres qui me sépare d'elle.

- Maman viens.

- Quoi ? Elle fronce les sourcils en m'entendant.

- On va parler tous les deux, sérieusement. Alors lève-toi s'il-te-plaît et accompagne-moi dans ma chambre.

Elle ne réagit pas tout de suite, mais quand elle réalise que je suis bien plus que sérieux, elle acquiesce et me suit en se levant. Nous quittons la grande pièce des repas dans un silence pesant qui ne s'évapore pas jusque ma chambre.

Je l'a laisse entrer en première dans mon ancienne chambre d'adolescent et ferme la porte derrière moi.

Elle va s'asseoir sur mon vieux divan sans un regard pour moi.

- Qu'y-a-t-il mon chérie ?

- Maman !

- Quoi ?!

- Tu oses demander ce qu'il m'arrive alors que depuis le début de ma relation avec Louis tu n'as fais que le rabaisser et lui faire comprendre que tu ne l'aimais pas ?!

- Je...

- Non ! Tu me laisses parler et tu m'écoutes. Tu dis qu'il ne me mérite pas mais comment pourrais-tu le savoir ? Tu n'as même pas appris à le connaître, tu n'as rien fais pour ! Il a fait des pas vers toi, et à chaque fois tu l'as rejeté comme un mal-propre ! N'oses pas me dire que c'est une chose qu'une mère sait ! N'oses surtout pas ! Parce que sinon tu aurais remarqué à quel point je l'aime. Tu aurais pu presque entendre mon cœur qui s'accélère quand il me sourit, tu aurais dû voir à quel point mes yeux ne peuvent le quitter quand il est dans la pièce. Tu aurais dû savoir... Comprendre... Mais non, tu as juste penser à la putain de réputation Styles, à ces putains de couvertures de magazines, à ce putain de regard des autres qui te paralyse depuis toujours... Alors réponds-moi honnêtement maman, ton confort t'intéresse-t-il plus que mon bonheur ?

Mon monologue fini, les larmes qui naissent du mélange de ma colère et de ma tristesse s'écoulent rapidement le long de mes joues.

J'ai honte que ma mère me voit comme ça, tellement... Je mords ma langue pour empêcher plus de liquide lacrymale de s'échapper de mes yeux.

Je sursaute quand je sens les bras de ma mère autour de moi, elle qui n'a jamais été câline que ce soit avec moi ou ma sœur.

Son front s'échoue dans mon coup, ses bras fins me rapprochent un peu plus d'elle.

- Bien sûr que ton bonheur m'importe plus que tout... Je... Je ne pensais pas te faire autant mal Harry, absolument pas... Je... J'ai... Si j'avais su, si j'avais pu voir à quel point tu es épris de lui, je n'aurais pas agis comme... Comme la pire des mères... Elle soupire en tremblant. Je n'ai pensé... Je n'ai pensé qu'à... Qu'à moi, comme toujours... Je me rattraperai Harry, je me rattraperai...

Mes bras toujours ballants jusque là viennent l'entourer, je sang lotte bruyamment car je ne sais même pas comment réagir à ces mots. Je n'arrive plus à savoir si je dois la rassurer en lui disant que ni moi ni Louis lui en voudrait ou lui dire la vérité et lui avouer que le pardon sera difficile...

***

Deux heures.

Deux heures que Louis est dehors et n'est pas revenu, nos jardins sont tellement grands... Je commence à réellement m'inquiéter, il n'est sorti qu'avec un pull léger alors que dehors l'hiver pointe le bout de son nez et les températures glaciales de soirée...

Je vais aller le chercher et le ramener au chaud.

Just Like You Are |L.S|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant