Partie 5

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            Je ne suis physiquement et mentalement pas prête à poursuivre cette seconde journée mais je n'ai pas vraiment le choix. Mon réveil me secoua assez le cerveau pour que je puisse me lever. Prendre une douche est la première chose que je vais faire. Je me lève, péniblement, et attacha directement mes cheveux pour ne pas me les recevoir en pleine tête, ça a le don de m'agacer. J'attrape les affaires que j'avais préparé la veille et me dirige vers la salle de bain sans me préoccuper de la fille qui dormait sur l'autre lit. Elle a l'air plus sympathique quand elle dort. Avant qu'elle ne se réveille, je prend ma douche puis commence à me maquiller de mon trait d'eye-liner habituel sans oublier de cacher mes cernes. Je m'habille de la même tenue à ça de près puis me lisse les quelques boucles qui se sont formées durant la nuit, pour finalement les attacher. Dès que l'affaire fue terminée, je sort et voit la fille prette à toquer. Je lui adresse un sourire d'amusement et la laisse entrer. Sans son maquillage elle est franchement plus belle. Je regarde l'heure, il me reste quarante minutes avant mon premier cours, le temps que je prenne quelque chose à manger. Je regarde par la fenêtre. Il neige. La couche blanche ressemble à une couverture froide qui enveloppe la ville ce qui la rend magnifique. Comme une enfant exitée à l'idée de créer un bonhomme de neige, je me dépêche de mettre mon manteau et mes converses (peux suggéré en temps d'hiver) et sort, le sac sur le dos. 

La fraîcheur du temps glacial me rend joyeuse. Je n'ai jamais vraiment apprécié les grandes chaleurs d'été. Je me rappelle que quand j'étais enfant, je ne sortais que la nuit à croire que j'allais fondre sous le soleil. C'est d'ailleurs à ce jeune âge que j'ai rencontré mes amis, enfin, mes futurs nouveaux "potes". Je secoue la tête pour éviter de me remémorer des souvenirs et me contente de voir à quel point la neige rend les choses merveilleuses. J'arrive à la cafetéria de l'université et y commande un chocolat chaud et un croissant. A vrai dire je n'aime pas le café, ça a un gout amère atroce. Je m'assied à une table le temps de finir de manger et sort mon portable. 

- Je peux m'asseoir ?  

Une voix inconnue m'interpella. Je lève la tête et voit une jeune homme, sûrement de mon âge, se tenant derière la chaise. 

- Oui, pourquoi pas. 

Je ne comprend pas le principe de s'asseoir à ma table alors que plusieurs sont vides. Cet inconnu était habillé élégamment, d'un costume noir classique. Ses cheveux d'un blond foncé étaient bien coiffés en arrière et ses yeux bleu me scrutaient le tout avec un sourire sincère. 

- Je voulais juste te dire bravo pour la façon dont tu as répondu à Ash hier. Plutôt pas mal pour une nouvelle.  

Je me dépêche d'avaler mon croissant avant de répondre. 

- De qui?

Il me regarda intrigué. 

- Ash, le "Bad-boy" de l'université. 

- Parce qu'il se qualifie de "Bad-boy" ? 

Il me regarde puis explose de rire, probablement parce que je suis restée froide en lui répondant. Un sourire se forma alors sur mon visage. 

- Et oui, tu ne le sais peut-être pas mais ici tout le monde le respecte pour ne pas avoir de gros ennuis. J'avais peur pour toi après que tu lui ai répondu mais à croire qu'il a réagi mieux que je ne l'aurais cru. 

Je suis un peu perplexe. Qu'ce-qu'il fait pour être autant respecté ? Mais je ne veux pas savoir, il faut mieux que je ne m'intéresse pas à lui, je décide de dévier la discution. 

- Tu étais là ? 

- Oui, juste devant vous chère madame !

Je lui adresse un sourire puis nous continuons de papoter jusqu'à ce qu'on se sépare pour aller à nos cours respectifs. C'est la première fois que je deviens amie avec ce genre de personne, qui aurait cru que ce James me fasse rire dès la première rencontre ? Il m'a même proposé de m'asseoir à coté de lui en littérature, ce que je ne refuserai pas !

La matinée était plutôt calme, le programme d'histoire actuel se penche sur un sujet que j'avais déjà étudié auparavant et heureusement, car ça m'a permis de le suivre avec facilité. L'anglais se déroula tout aussi bien, de toute manière c'est ma matière forte. Au déjeuné, je mange avec James avec qui je rigole à nouveau. Il s'avère que c'est un garçon très poli, passionné par la littérature tout comme moi. Pourquoi ne l'ai-je pas rencontré plus tôt ? Suite à nos petites folies nous nous séparons en sachant qu'on allait se revoir plut tard, en cours de littérature. 

Je sors de mon cours de philosophie pour rejoindre James mais il n'est toujours pas arrivé. Je m'asseois donc à la table où il devait être assis. Je vois une ombre s'asseoir près de moi et je tourne la tête. Ce n'est d'autre que Ash. Je roule des yeux en le voyant. 

- Je crois bien que tu as oublié où était ta place, genre, derrière moi. Lui dis-je.

- Plus maintenant. 

Je ne le comprend vraiment pas. Hier il faisait toute une crise parce que j'étais à sa place et maintenant il la quitte pour... moi ? James arrive, intrigué tout comme moi, et c'est quand j'essaye de me lever pour m'asseoir près de mon ami que la prof m'interpelle. 

- Mademoiselle... Elle s'arrête pour regarder une fiche. Marceau ! Une fois la place choisie on y reste. 

Je m'asseois en grommelant et met mes lunettes sur le nez pour mieux voir le tableau. 

- Marceau, c'est français non ? 

Je regarde Ash toujours avec le même regard noir contre le sien amusé. 

- Fait pas la gueule, tu l'as bien mérité.        

Je ne répond toujours pas et me content d'écouter les différentes manières dont nous pourrions interpréter "Les hauts des Hurlevant", un livre que j'ai l'eu plus d'une fois. Durant le cours je regardais pratiquement toutes les minutes pour voir combien de temps il me restait avant de partir de cet enfer. Vingts minutes, plus que vingts minutes mais, bien trop beau pour être vrai, Ash interrompit mon silence. 

- Ce soir y'a une fête, tu m'accompagnes?   

Je crois que j'hallucine. Ce garçon m'épuise. Comment peux t'il me demander ça alors qu'il ne fait que de m'énerver ? Il le sait ! Croit-il, sérieusement, que je vais accepter? 

- Oui, je rêverais de t'accompagner ! 

- C'est vrai ?!

Je lui souris avant de lui répondre sérieusement.

- Bien sûr que non! T'as cru que je voudrais être dans la même pièce que toi en dehors de cette salle ? Tu ne fais que de me provoquer depuis hier alors que, bordel c'est à peine ma deuxième journée. Mais fous moi la paix !

Ce n'est qu'à ce moment là que je me rendis compte que tout le monde nous regardait. J'ai du parler trop fort...

- Bensen, Marceau, vous êtes viré ! S'écria la prof.

Dès que la porte fut fermée je ne pensais plus qu'à rentrer au batiment U (dortoirs) pour l'éviter avant que j'explose. 

- Tu pars où comme ça la française ? 

Le punk continue à me suivre. Je m'arrête pour lui faire face. 

- Déjà ne m'appelles pas comme ça et je vais là où je souhaite aller. 

Il continua à me suivre et le bruit de ses chaussures contre le sol me rendait de plus en plus nerveuse. 

- Tu vas finir par arrêter de me suivre ?! 

- C'est si facile de t'énerver. 

Attend, il est en train de me rire au nez là ? 

- Je dois faire quoi pour que tu me laisse tranquille ?  

- Accompagnes moi à la fête. 

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Heyy, alors vas t-elle accepter cette proposition?? 

A savoir dans le prochain chapitre chers lecteurs ;)

ps: Ce chapitre vous a t'il plu ?? 

Breathing TogetherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant