Chapitre 5

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Ma classe fait partie d'une des seules qui n'est pas cours le samedi matin, à ce que j'ai compris. Mais ce n'est pas pour cette raison que j'ai le droit à une grasse matinée : je suis réveillée par un petit lutin qui vient gentiment me demander de lui faire son petit déjeuner.

J'entrouvre les yeux, il est 7h02. Mon regard rencontre les yeux pétillants de Maxence qui qui me regarde comme si j'étais la mère Noël qui va lui donner des cadeaux.

J'ai un petit sourire et lui sourit de toutes ces dents. Il sorti de la chambre en courant, très certainement en direction de la cuisine.

Je me lève, enfile un pull en laine qui est trop grand pour moi .Je rejoins mon petit frère, déjà assis à table. Je mis son lait à chauffer sur la gazinière et sortie du placard un bol, deux tasses, une cuillère et un paquet de céréales.

Pendant que Max verse ses céréales dans son bol, j'ouvre les volets, au dessus de l'évier. Malgré la pénombre, je vois que la pelouse est givrée et un léger brouillard est présent dans la rue. Il ne doit pas faire plus de cinq degrés.

Je servis le lait à mon frère et me fis un café. Max sortit de table pour aller dans le salon regarder la télévision, et je mis son couvert dans le lave vaisselle. Je sorti également les affaires pour le déjeuner de mes parents, qui dorment encore . Maxence a interdiction de les réveiller les week-ends, ils ont besoin de se reposer après leur longue semaine de travail, pour le petit déjeuné alors il nous réveille, Dorian ou moi.

Dialyse vient alors me rejoindre dans la cuisine et me fait la fête . Je la caresse longtemps et vais dans la salle de bain me laver.

Une fois propre et habillée d'un simple jogging. Je réveille Dorian pour qu'il surveille Max pendant que je vais promener ma chienne.

Il suffit que j'ouvre je tiroir où se trouve sa laisse pour qu'elle ne me lâche plus du semelle. J'accroche la laisse à son collier, mis une veste de sport chaude et sortie dans la rue, très peu éclairée par la faible lumière du soleil qui perce la brume.. Je n'aime pas la tenir en laisse : elle m'a toujours écouté et j'ai confiance en elle. Mais au vue de sa carrure, c'est obligatoire, les gens ne sont pas censés savoir qu'elle ne ferais pas de mal à une mouche, aussi petite qu'elle soit.

Il fait fraie mais je marche à bon rythmes pour me réchauffer. Il doit être 7h35 quand nous arrivons au grand parc. Nous avançons sur les chemins de gravier blanc à travers les plantes sans fleur. Après quelques minutes nous arrivons enfin à l'entrer de la foret.

Je lâche enfin Dialyse qui se presse d'entrer dans le bois, reniflant tout ce qui passe sous sa truffe. J'avance à travers les chênes, dont je ne distingue pas les branches, juste la silhouette des troncs, et le brouillard, qui me fait souvent perdre ma chienne de vue mais je siffle doucement et elle reviens dans mon champ de vision.

Soudain j'entends des feuilles craquer derrière moi . Je me retourne, alerte et cherche frénétiquement l'origine du son.Quelqu'un ma suivie, j'en suis sur. J'appelle Dialyse, qu'elle soit à mes cotés me rassure. Quand elle arrive à mes pieds, j'entends toujours le craquements des feuilles séchées par le froid. Le bruit tourne autour de moi. Je sens la panique monter. Le brouillard m'empêche de voir à plus de trois mètres. Une boule se forme dans ma gorge m'empêchant d'appeler de l'aide, si quelqu'un d'autre à l'idée de se promener à 8h du matin.

J'entends mon cœur battre à une vitesse folle lorsque les oreilles de Dialyse se redressent et son regard se tourne vers la droite. Je tourne à le tête, imaginant un homme aux yeux de fous s'approcher de moi, mais je ne vis qu'un écureuil me regarder et partir en sautillant, faisant craquer des brindilles sous ses pattes.

Je sentis un poids s'enlever de ma poitrine, et Dialyse partie à sa poursuite avant que je la rappelle. Foutue paranoïa ! Je vais finir par clamser à cause d'elle !

Je me sens un peu ridicules et j'ai un léger petit rire. Je me remis en marche en m'enfonçant un peu plus dans la foret en prenant quelques points de repère pour le retour car le brouillard n'a pas l'air de vouloir se dissiper.

- Andréa ?

Je pousse un petit cris de surprise et me retourne. Tristan. Que fait-il ici à une heure pareil ?

- Qu'est ce que tu fais là ? Me demande-t-il

- Je promène ma chienne et toi ?

- Je fais mon jogging.

En effet, j'étais tellement surprise que je n'avais pas remarqué qu'il est en sueur malgré son t-shirt à manches courtes. Dialyse qui a sûrement entendu que je parlais, décida de nous rejoindre et Tristan eu un léger mouvement de recule en la voyant , mais il replongea ses yeux bleu nuit dans les miens.

- Tu ne devrais pas traîner ici si tôt, ça peut être dangereux.

Non mais j'y crois pas ! De quel droit il me dit ça ! Premièrement c'est pas mon père, deuxièmement je le connais pas, et troisièmement « fait ce que dis pas ce que je fais ».

- Merci mais je sais me défendre et puis j'ai également ma chienne.

- Tu ne connais pas le coin, tu ne sais pas ce qui s'y trame.

Il ne me laisse pas répondre qu'il repart en courant et disparaît, avalée par le brouillard. Non mais qu'est ce qu'il raconte ? Si je suis sa logique je n'irais nul pars car je ne connais pas cette ville.

Je commence à avoir froid et décide rentrer. Dialyse me suit et je retrouve mon chemin facilement malgré la brume.

Les yeux aigues marinesWhere stories live. Discover now