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Je marche depuis dix minutes en direction du lycée et je suis frigorifiée. Tristan ne m'a pas rendu mon vélo et je ne l'ai pas vue sortir de chez lui ce matin. Quand j'arrive enfin dans l'enceinte du lycée je ne sens plus mes mains malgré le fait de les avoir misent dans les poches de ma veste.
Cloé et Soren viennent me dire bonjour et nous rentrons en classe. Les cours de la matinée passèrent avec une lenteur infinie et je doute que ceux de l'après-midi soient différents. Quoique en y réfléchissant, nous avons trois heures de sport, et honnêtement ce n'est pas la pire des matières.
La sonnerie retendit et nous nous dirigeons vers le self. Après avoir prit notre plateau repas et nous être assis, je commence à manger quand je me rend compte que les regards de mes deux compagnons sont rivés sur moi. Je les regard à mon tour. Qu'est ce qui passe ? Je suis devenue blonde ?
- Je comprend pas comment où tu mets tout ce que mange. Dit Soren les yeux écarquillés.
Je les regarde et explose de rire à ne plus pouvoir respiré. Moi même je ne comprend cette réaction plutôt violente, la surprise peut être ? Mais je ne peux plus m'arrêter malgré mon ventre qui me fait atrocement souffrir.
Cloé, elle aussi rigole doucement et Soren parait gêné car tout le reste de salle nous fixe. On fini par se calmer après plusieurs minutes. Une fois le déjeuner finis, on sort tout les trois et allons nous asseoir à une table dans la salle commune.
On discutait de tout et de rien mais nous étions ensemble et je me sentais bien, heureuse peut être .
- Comment va ta sœur Soren ?
À la question de Cloé, le visage du garçon devient terne et son regard, vide. Je ne distinguais que de la tristesse sur son visage habituellement si joyeux.
- Elle est retourné à l'hôpital ce week-end, elle recommence à ne plus vouloir manger et on a dû l'emmener là bas pour la nourrir par transfusions...
Sa phrase est coupé par sonnerie et on se dirige vers le gymnase dans un silence pesant. Le temps que l'on rejoigne les vestiaires du gymnase, son visage était redevenu joyeux.
*****
Nous avons fait du basket.
J'aime beaucoup ce sport, il fait travailler mon endurance et ma détente mais également ma manière de réagir à certains imprévues.Nous faisons notre dernière partie. Je ne connais personne de mon équipe, Cloé est arbitre et Soren est dans l'équipe adverse. Il s'est fait le serment de gagner contre moi. Vous vous rendez compte si une vulgaire fille qui fait de la danse est meilleure qu'un garçon au basket, serait un sacrilège. Mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'avec Dorian, je m'entraîne depuis petite.
C'est la dernière minute et nos équipes sont à égalité. J'ai de la chance, mes coéquipiers sont bons.
On me fait la passe, la voie vers le panier adverse est libre alors je ne perd pas une seconde et fonce. J'entends des gens courir derrière moi. Je ne suis plus qu'à quelques mètres de la raquette. Une silhouette arrive dans mon champ de vision à droite et essaye de me barrer la route, je reconnais Soren, mais je l'esquive en feignant d'aller vers la gauche pour qu'il me laisse le passage à droite libre. Mais il me rattrape, cette fois il ne sera pas dupe une second fois. Je sais qu'un de mes coéquipier est derrière moi, j'entends ses pas frapper le parquet dans sa course. Je lui fais la passe sans le regarder ni me retourner . Soren est tellement concentré sur moi qu'il mit quelques secondes à se rendre compte que je ne tient plus la balle
Un coup de sifflet, des cris retentissent. Mon coéquipier a marqué. Nous avons gagné. Je souris de toute mes dents à Soren, qui lui est dégoutté. En quelques centièmes de seconde, je me retrouve sur l'épaule, tel un vulgaire sac de pomme de terre .
- Lâche moi !! Criais-je en lui frappant le dos, mais il ne réagissait pas.
- J'aime pas perdre, dit-il, au son de sa voix, je sais qu'il sourit.
Il se dirige vers les douches, je n'aime pas ça du tout. Je me débas de plus en plus mais il ne me laisse pas pour autant. Il ouvre la porte. Oh non, tu n'oserais pas mon petit. Mais bien-sur que si il oserais Andréa. Ok réfléchie.
À l'instant où il se penche pour faire couler l'eau de la douche, il relâche légèrement son emprise et j'en profite pour balancer mes jambes vers le haut ce qui me fait basculer vers le sol. Je me réceptionne en douceur et profite de l'incompréhension de Soren pour le pousser dans la douche.
J'entends des rires derrière moi, Cloé et quelques autres personnes sont littéralement pliés en deux devant la situation. Je regarde Soren, désormais trempé, avec un petit sourire en coin et file dans les vestiaires des filles avant qu'il ne lui prenne l'envie que je le rejoigne.
Cloé vient me rejoindre, légèrement essouffler, alors que je vérifie que j'ai toute mes affaires pour partir.
- On aurait un ninja ! Tu étais sur son épaule et la seconde d'après Soren était dans la douche. Ça lui apprendra à s'en prendre à plus fort que lui, dit-elle avec un petit clin d'œil.
Le sonnerie retenti, la journée est fini. Enfin ma journée de cours : il faut que je me dépêche pour aller à la danse, car en plus Tristan étant absent aujourd'hui, je n'ai pas pu récupérer mon vélo.
Je suis essoufflé, j'ai chaud, je suis en sueur. On s'arrête une fois encore à cause d'une élève qui ne reste pas dans le rythme de la musique et Mme Kills déteste ça. Nous en avons tous marre car depuis le début du cour nous n'avons toujours pas réussit ce foutu enchaînement entièrement .
Malgré le fait que nous avons tous un niveau similaire, je sens des regards dans ma nuque. Je ne comprend pas pourquoi, et je ne cherche pas à savoir. Je prends des cours de danses pour me détendre, pour fuir l'ambiance parfois pesante aussi bien du lycée que de chez moi, pas pour m'intéresser aux diverses rumeurs ou jalousies.
Pendant que Mme Kills réexplique les pas, le sens une main se poser sur mon épaule. Je me retourne, c'est Sylvia. Elle me regarde avec ses grand yeux marron. Malgré la transpiration, je peux sentir une légère odeur de fleur d'oranger.
- Alors pour samedi, tu peux venir ?
Mince ! J'ai complètement oublié de demander à ma mère. Bon, elle serait contente pour moi si je suis invitée chez quelqu'un elle me laisserai y aller non ?
_Euh... Ouais, c'est bon je viendrais.
Elle hoche légèrement la tête, me sourit de toutes ses dents et repart à sa place. La professeure relance la musique, nous recommençons tous cet enchaînement que j'espère, feront enfin en entier.
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Les yeux aigues marines
General FictionAndréa viens de déménager et essaye de s'adapter à son nouvel environnement. Malgrè les coups durs, la vie continue et la danse, sa passion, rends ceux ci plus simple à gérer. Mais quand la vérité éclate, peut-elle continuer comme si rien ne s'était...