L'âme meurtrie.

3

- Le dîner est prêt j'espère, me dit-il en enlevant sa veste.

- Oui, soufflais-je.

- C'est bien.

C'est bien ?

On dirait qu'il parle a une chienne.

Je ne prends pas la peine de répondre et le sert. Le dîner se déroule dans le silence jusqu'au moment où il décide de le briser.

- Demain soir nous sommes invités chez mes parents.

- D'accord.

- On doit être là-bas vers 20h, tu aideras ma mère pour le dîner et tu feras un dessert qu'on emmènera.

- ...

- Compris ?

- Ouais, soufflais-je.

- On dit oui, dit-il d'un ton sévère.

- C'est pareil, dis-je en le regardant.

- Recommence si t'ose.

- Tu te rends compte qu'il s'agit d'un mot ?

- Un mot irrespectueux.

Je l'ai regardé bizarrement mais je n'ai pas relevé. On fini de manger et il va dans le salon pendant que je range la cuisine.

Une fois fini je le rejoins dans le salon, il était sur son ordinateur avec quelques papiers.

- Je vais me coucher, l'informais-je.

- En quoi ça m'intéresse ?

- Je vois.

Je le fixe pendant quelques secondes, hésitant à lui poser ma question.

Il a dû sentir mon regard car il a fini par tourner la tête vers moi.

- Un problème ?

- Euh.. Je me demandais, est-ce que c'est normal qu'il n'y a pas de téléphone ou d'ordinateur ?

- Oui, m'affirma-t-il en se replongeant dans ses papiers, j'en ai un c'est largement suffisant.

- Je vois et moi ?

- Ah oui, ria-t-il, ton père m'avait prévenu que t'en voudrais un.

- Ça semble logique étant donné qu'il a cassé le mien.

- Ça c'est ton problème mais pour information tu peux oublier le monde extérieur.

- Pardon ? Comment ça ?

- Je t'explique, dit-il en posant ses papiers, tes amis tu oublies, téléphones, ordinateurs tu oublies.