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Esen

18 heures 43 minutes - Doha, Qatar.
Hôtel The Ritz-Carlton, Suite Amiri.

- Donnes moi ce PUTAIN DE TÉLÉPHONE.

Il m'arracha le téléphone des mains avant d'y enlever la carte SIM et la casser en deux.

- Je venais de l'avoir c'est dommage.

- C'était pas nécessaire Yazid.

- Au moins je ne prends pas le risque d'une géolocalisation. Je sors à peine que la réception me prévient que t'essaye de joindre la France je te laisse appeler ton « amie » et au final j'entends un homme demandant après toi.

- Elle devait être avec quelqu'un.

- Qui ? M'interrogeât-il en se mettant face à moi, qui est l'homme qui demande après toi ? Et comme par hasard quand tu l'appelle ?

- Je sais pas moi j'en sais rien, dis-je en reculant, arrête recule s'il te plaît.

Plus je reculais pour m'éloigner de lui, plus il s'approchait de moi. Mes jambes se sont mises à courir en direction de la porte de la suite mais celle-ci était fermée à clé.

Je sentis mon corps s'écraser contre cette porte. Mes cheveux tirés en arrière.  Et sa tête près de la mienne.

- J'ai rien fais putain ! LÂCHE MOI !

Il me retourna de façon à ce que je sois face à lui.

Il était toujours présent.

Son sourire.

J'aimerais lui enlever de son visage. J'aimerais l'effacer. Qu'il ne soit plus.

Il se nourrissait de mes pleures, de mes souffrances, de mes douleurs.
Me torturer et me battre n'était que pour son plaisir personnel.

Mais quel genre d'individu pouvait se nourrir du malheur d'autrui ?

Je retenais mes larmes autant que possible. Elles ne devaient pas sortir.

La paume de sa main finit par s'abattre sur ma joue. Mon souffle se coupa un petit instant et avant que je ne pu le reprendre correctement sa main se saisit de ma nuque sur laquelle il exerça une pression, m'obligeant à le regarder.

Son regard était perçant et intense.

Mon corps se retrouva projeté contre le sol. Mes yeux se mirent à me piquer et un sanglot sorti de ma bouche mais je ferma les yeux pour ne rien laisser paraître.

Je n'eu pas le temps de me relever que mon mari me donna un coup de pied dans le ventre. Puis un second. La sensation que mes organes allaient ressortir de mon corps. L'envie de vomir me prit.

Je lui fis face et son pied s'écrasa contre ma jambe droite. Il appuya dessus ce qui me remplit de douleur. Je ne voulais lui montrer qu'il me faisait mal. Enfaite je ne devais pas lui donner cette satisfaction.

L'âme meurtrie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant