Chapitre II : Une nouvelle connaissance

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"Excuse moi..?" Je ne répondait pas, je la regardait dans le blanc des yeux, avec mes joues trempées de larmes, la fille qui me parlait, c'était la fille de tout à l'heure, dans le bus, elle a du voir ma discution avec les gars de ma classe tout à l'heure. Elle va se moquer de moi c'est sûr ! "Ne pleure pas, ne pleure pas..." Me disais-je. "Tu pleures ? Réponds moi s'il te plaît, viens on va s'asseoir sur un banc." Je la regardait encore plus, pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi est-elle aussi gentille ? Ça cache quelque chose. Je la détaillais de la tête aux pieds; elle avait de longs cheveux blonds attachés en queue de cheval, une bouche en coeur, une tenue d'écolière, elle me semblait fine, de longues jambes, elle était assez grande pour son âge, sa tenue lui allait super bien, et puis surtout, elle avait des yeux bleus perçants superbes, je n'en avait jamais vu de tels. Je me levait enfin puis me résigna à la suivre. Elle s'assit sur le banc le plus proche et je prit place à côté d'elle, elle m'offrit quelques cookies que je mangeais. "Hum, ch'est bon !" Disais-je en m'empiffrant, ce qui dit don de la faire rire, elle est drôle et mignonne quand elle rit. Je retrouvais peu à peu le sourire, mais j'étais toujours méfiant, les gars se comportaient comme  ça avec moi quand on étaient ensemble, sauf qu'eux ne m'offraient rien. 

"Moi c'est Alicia, et toi ?" Elle venait de me dire son prénom, Alicia ne me disais rien, et puisqu'elle ne connaissait pas non plus mon prénom je lui demanda alors "Nathan, enchanté. Tu es nouvelle ici ?" "Oui, mes parents ont déménagé car ils n'avaient plus d'argent pour garder notre appartement à Paris, en plus comme je venais d'avoir une petite sœur ça devenait compliqué." La pauvre, elle a une petite sœur, hein mais qu'est-ce que je dis moi ?  Non le plus gros problème c'est son appartement à Paris, je sais que ça coûte cher, je crois presque un million d'euros un appartement normal, quatorze mille euros le mètre carré haha, il n'y a que les riches comme moi qui peuvent avoir un appartement comme celui là.

"Moi je n'ai pas de frères ni de sœurs, j'habite juste avec mes parents qui sont très peu là, donc j'ai des servants qui range la maison, qui me font à manger etc." "Waaah la chance ! J'aimerais bien être riche moi aussi, avoir une villa rien que pour moi, avoir des servants qui s'occupent de moi. Tu as une belle vue de chez toi ?" "Oui, on voit la plage Sweat Rocker tu sais, la belle plage au sud de la ville." "Ah mais oui ! La chance, j'aimerais tellement avoir une vie comme toi !" Je la regardais, pensif, en souriant. Elle était drôle et sympa en fin de compte. Mais je ne suis pas si sûr d'aimer ma vie. 

J'ai tout ce que je veux, je suis riche, je suis intelligent, je suis populaire, je suis beau, mais non, il me manque un truc, c'est de l'amour fraternel. On a fait que 4 fois des sorties en famille avec mes parents, et encore ils le faisaient à contre-coeur. Ils sont toujours ailleurs, s'occupant plus de leur métier que de leur enfant, à en croire qu'ils m'ont voulus juste pour se faire bien voir. J'arrêtais de penser à ça, puis je regardais ma nouvelle voisine, elle regardait au loin, elle regardait la mer. Peut-être qu'elle aussi n'était pas heureuse ? 

"Viens à l'école, et ne t'occupe pas des autres garçons, ils n'en valent pas la peine." Me dit-elle, donc elle a bien entendu la conversation, cette fille est vraiment gentille. Il y a quelques minutes j'aurais refusé mais comme je me sens mieux je l'ai suivi. Je rentra dans la classe avec elle, nous nous excusâmes pour notre retard et on s'assient à côté.

Une guerre plutôt communeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant