Je te veux, encore.

CHAPITRE 1 : Deux longues années plus tard, tu es toujours dans ma tête.

Il fait nuit noire dans la pièce, seul un petit rayon de lune éclaire le coussin vide à mes côtés. Je me tourne et me retourne dans mon lit. Mon grand lit froid dont les draps sont froissés à force de mouvements. Le sommeil ne vient pas. A croire que le marchand de sable m'a oublié. Soupirant, je regarde pour la énième fois mon réveil. Bientôt trois heures du matin. Dans mes pensées, son visage apparaît. Encore et toujours. Chaque jour, chaque nuit. Le même manège. Son beau visage au teint extrêmement pâle, son sourire moqueur que j'aime tant. Ses yeux d'un gris métallique et sa chevelure d'un blond presque blanc. Qu'il est beau. Je soupire alors que je sens une boule se former dans ma gorge alors que les larmes me montent aux yeux. 

Il était l'homme de ma vie. Il est  l'homme de ma vie. 

Sur cette pensée, je me fais enfin happer par le sommeil. Mais celui-ci n'est pas de tout repos. Comme chaque nuit, je revis notre rupture. Je le revois hurler, pleurer et finalement retourner dans notre chambre pour attraper quelques unes de ses affaires, les fourrer dans un sac et sans m'adresser un regard, quitter l'appartement. C'en est fini de ses cinq ans d'amour.Il m'a quitté. Je me réveille en sursaut alors que j'entends la sonnerie stridente de mon réveil s'élever dans la pièce. Sept heures. Je m'étire bruyamment avant de me lever et de passer sous la douche avant d'enfiler mon costume. Sobre. Veste et pantalon noir. Chemise blanche. Je suis architecte paysagiste. A bannir donc le jean et le polo.

Après un rapide café, je prend ma sacoche qui traîne sur le canapé et quitte mon appartement pour affronter l'extravagante foule du métro londonien. Des bousculades, des cris, des attouchements involontaires. Je comptes le nombres de stations. Quinze. Quinze stations et je descendrai. Au bout d'une grosse demie-heure, je retrouve l'air de la ville. Je ne traîne cependant pas et rejoins rapidement la Snape and Black : architectural firm. A peine ai-je franchi les portes du cabinet que George Weasley me saute à la gorge.

« Harry, dépêche toi, tu as dix minutes de retard. Et tu as une réunion avec les patrons et Monsieur Malfoy !
- Meeer.. Arg ! J'avais complètement oublié.D'ailleurs, lequel Malfoy ? Demandai-je alors que je sens mon cœur avoir un raté.
- Lucius Malfoy, le magna de la presse » me dit mon ami alors que je hoche la tête, quelque peu déçu je l'avoue et m'empresse d'appeler l'ascenseur et de grimper au troisième étage, direction le bureau de Monsieur Snape.

Je salue Miss Brown, secrétaire de Monsieur Snape et Monsieur Black alors que celle ci se lève et, me souriant, part annoncer mon arrivée. Le fait que l'un des deux directeurs de l'entreprise soit mon parrain ne m'empêchera pas d'avoir une remontrance, loin de là.Lorsque Lavande, enfin, je veux dire Miss Brown m'annonce que je peux entrer, j'inspire grandement avant de passer la porte. Trois hommes me font face en se levant. Je reconnais sans peine Monsieur Malfoy. Il serait d'ailleurs bien dur à ne pas reconnaître qui que ce soit appartenant à la famille Malfoy. Leur chevelure blonde presque blanche ne passe jamais inaperçu. Après m'être excusé, je prends place à côté de celui ci et sort les plans sur lesquels j'ai travaillé.

Une heure et demi plus tard, je sors du bureau soulagé. Me retrouver dans la même pièce que mon ex beau-père me met extrêmement mal à l'aise. Et, lui même ne semblait pas particulièrement heureux de se retrouver avec le traître qui a blessé son fils en allant voir ailleurs si j'en juge à ses nombreux regards noirs. Je suis à la limite de courir alors que je ne suis plus qu'à quelques mètres de mon bureau. Pas plus de cinq pas me séparer de ma porte. Quatre pas, trois, deux, un...

« Monsieur Potter, attendez s'il vous plaît, me retient une voix.
- Et merde, grommelai-je en reconnaissant la voix de Lucius Malfoy. Monsieur Malfoy, que voulez vous ? Lui demandai-je en me retournant pour lui faire face.
- Puis-je vous parler quelques instants ?
- Je .. Je suis désolé mais je.. enfin j'ai beaucoup de travail qui m'attend et j'ai déjà prit du retard. Une prochaine fois. Veuillez m'excuser Monsieur Malfoy. Saluez votre femme de ma part merci » dis-je en faisant le dernier pas me séparant de mon bureaux.

Je referme rapidement la porte avant de m'appuyer contre celle-ci et me laisse glisser au sol. J'ai la tête qui tourne, ma respiration est hiératique, mes jambes tremblent, mes yeux brûlent et une boules'est formée dans ma gorge. Je tente de la faire disparaître en déglutissant plusieurs fois. Mais rien y fait. Je craque et fond en larmes. J'ignore combien de temps je reste ainsi. Une minute ?Une heure ? Plusieurs ? Trois petits coups frappés contre la porte me ramène à la réalité. Je sursaute et me relève rapidement avant de m'essuyer les yeux et les joues, tenter de lisser mon costume et finalement d'ouvrir.

« Sirius » dis-je d'une voix tremblante.