Chapitre 2

112 8 2
                                    

(Média : Paris VII Diderot)

     Et voilà que mon réveil recommence sa musique si agréable qui vient broyer les tympans dès sept heures du matin... Surtout que c'est du Nirvana... Je devais changer, pourquoi je ne l'ai pas fait ? J'éteins cette musique malgré que je l'aime bien et je sors de mon lit pour me préparer. Et pour bien se réveiller, quoi de mieux qu'une douche tiède. Une fois sortie, j'enfile des vêtements que j'ai achetés avec Ivanna. En deux jours à peine, la température est passée de vingt-cinq à dix-huit, super. Au moins je ne mourrais pas un amphithéâtre. Je rentre mon chemisier rouge dans mon jeans taille haute bleu et j'enfile les Timberland qu'Ivana m'a fait acheter. Je me faufile dans la cuisine et je me dirige vers mon réfrigérateur qui n'attend que moi pour que je fasse un peu de place dedans. Je dévore mon petit déjeuner en écoutant la radio et les informations matinales. Rien de nouveau : un accident de voiture, des travaux et Satanov Industrie et KJR Industrie qui se disputent une offre. On aurait tous préféré que l'accident ne fasse pas parti de notre quotidien... Mon téléphone vibre, je regarde mon message.

Ivanna : Ok, je n'ai pas envie de gâcher ta journée, mais papa a décidé que tu l'accompagnerais à une soirée samedi, parce qu'il a besoin d'être accompagné d'une jolie jeune femme qui est de sa descendance, et malheureusement je suis trop jeune selon lui. Donc, si ce soir il est chez toi, c'est normal.

Je soupire. Rien de mieux pour commencer la semaine... super, génial, on est tous super content de devoir se coltiner une chose aussi ennuyante qu'un gala de riche où on doit poser avec des inconnus juste pour le grand plaisir de son père...

Lorsque je sors de chez moi pour aller à l'université, mon voisin sort en même temps. Je n'ai pas le temps de le voir qu'il s'en va par les escaliers, une capuche noire sur la tête, les mains dans les poches. Ok, super sociable ce gars, après on dit que je suis malpolie alors que j'allais dire bonjour. Je lâche un énième soupir avant de monter dans l'ascenseur qui vient d'arriver. En réalité, c'est ennuyant de prendre l'ascenseur, et c'est crevant de monter les étages à pied. Autant habiter au rez-de-chaussée, même s'il n'y a pas la vue.

Comme si j'avais une flemme de voiture ou mon vélo, je pars à pied. Je vais le regretter ce soir. Tant pis. C'est avec joie que je vois au loin le bâtiment dans lequel j'étudie ce que j'aime le plus. Je ne vais pas dire que ça m'avait manqué tant que ça, mais un peu quand même.

Lorsque je rentre à l'intérieur, je remarque une fille avec qui je partage un cours. Je la reconnais facilement, disons que j'ai toujours été fascinée par ses cheveux et son trait d'eyeliner parfait. Elle s'avance vers moi, avec un énorme sourire, comme si nous étions amies depuis des décennies.

« Salut ! Je ne sais pas si tu te souviens mais on partageait les mêmes cours l'an dernier, me dit-elle

- Oui, je me souviens de ton visage.

- Dis, je n'ai pas envie d'être désagréable ou dérangeante avec toi, mais tu sais, j'aime bien avoir un ou une amie qui partage mes cours afin de ne pas me retrouver totalement seule... et disons que je me suis entourée des mauvaises personnes l'an dernier, alors je me demandais si cette année, on pourrait être amies, ou même se parler...

- Bien sûr, on peut se parler si tu veux. Ça fait longtemps que je n'ai pas eus d'amie.

- Ah oui ?

- Depuis mon entrée ici, je travaille tellement que je ne sors plus beaucoup les samedis soirs, alors mes amis m'ont lâchée.

- C'est moche ça. Il n'y a pas que les sorties en boîte qui existent. Rien qu'une petite discussion à la bibliothèque ou un déjeuner prit ensemble ça suffit pour profiter de ses amis. »

La Littéraire et le Guitariste Tome 1 : SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant