Chapitre 7.

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(Média : Hugo Kane)

    Je soupire en entendant mon réveil sonner. Il faut que j'aille en cours aujourd'hui. Anne m'a dit qu'elle avait quelque chose d'important à me dire, alors autant que j'y aille. En plus, hier, monsieur Kane m'a envoyé un mail en me demandant si j'avais un problème pour ne pas venir en cours. Je me suis contentée de lui répondre que j'avais un mal de ventre considérable et que je ne pouvais plus bouger de mon lit. Il m'a cru, je crois. J'espère. Je m'assois sur mon lit en m'étirant et mon téléphone sonne de nouveau. Ce n'est pas vrai, c'est quoi encore ? Je regarde et j'affiche un sourire en voyant qu'il ne s'agit que de Valentin.

Valentin : Lève-toi petite, je n'ai pas envie de passer une journée de plus sans te voir.

Je souris comme une idiote.

Irina : Je suis réveillée, t'en fais pas.

Je sors de mon lit et je vais sous la douche. Valentin. Ce garçon sait comment s'y prendre pour me réveiller du bon poil. En sortant, j'enfile rapidement un jeans taille haute blanc et un teeshirt de la même couleur que je rentre à moitié dans mon pantalon. J'enfile des bottines noires et je me coiffe et me maquille, la routine habituelle quoi. Je vais dans ma cuisine, attrape un café et je vais sur le balcon de mon bureau. Ian y est déjà.

« Bonjour. »

Sa voix est si froide qu'on pourrait croire qu'il voulait me tuer avec ses mots.

« De mauvais poil ?

- Julien a planqué mon café. »

Je ricane et je lui tends ma tasse dans laquelle je n'ai pas encore bu.

« Ouah, quelle gentillesse, dit-il dans un sourire. »

Je regarde Paris d'en haut.

« Valentin est venu d'après ce que j'ai compris.

- Oui.

- Tu l'as appelé alors ?

- Non. Il m'appelait mais je ne répondais pas, alors il est venu chez moi voir si j'allais bien.

- Tu ne voulais pas le voir ?

- Je ne voulais voir personne après ce qu'il s'est passé avec mon père, mais finalement ça m'a fait du bien de le voir.

- Ah, je vois.

- Ne te méprends pas, ça m'a fait du bien que tu me prennes dans tes bras quand j'étais en sanglot. »

Il sourit mais son visage se durci d'un coup, comme s'il voulait mettre barrière à quelque chose.

« Ce n'était rien, c'était dans le feu de l'action. J'aurais pas dû. »

Je ne réponds pas. Malgré que je m'en doutais, ça me blesse tout de même.

« Je le savais d'avance, Ian. »

Il me tend ma tasse vide.

« Merci pour le café, je te revaudrais ça demain matin. »

Je lui souris et je m'apprête à sortir de mon balcon lorsque j'entends une phrase qu'il marmonne.

« De toute façon, ... ... ... »

Je me retourne.

« Qu'as-tu dit ?

- Rien, laisse tomber. Bonne journée voisine.

- Toi aussi, voisin. »

Je sors de mon balcon et je profite du temps qu'il me reste avant de partir pour manger une pomme et boire un jus d'orange.

La Littéraire et le Guitariste Tome 1 : SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant