Chapitre 3.

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(Media : Anne)

On arrive déjà au vendredi, et donc à la soirée avec Anne et sa petite sœur. Il est sept heures quand quelque chose qui tombe me fait sursauter durant mon sommeil. Je regarde autour de moi : je suis sur mon fauteuil du balcon de mon bureau, un livre ouvert sur la poitrine.

« Pardon. »

Je regarde vers le balcon de mon voisin où un jeune homme blond est, un café en main.

« A qui tu parles, Julien ?

- Ta voisine. Je l'ai réveillée.

- Et où tu m'as planqué mon café !?

- Il est à sa place, Ian... »

Je ricane intérieurement. Alors comme ça, mon voisin est de mauvais matin...

« Et oui, vous allez devoir supporter cet homme à chaque fois qu'il se lèvera du mauvais pied, me dit le blond.

- Il m'arrive aussi souvent que lui de me prendre la tête le matin.

- Au fait, je m'appelle Julien, et vous ?

- Irina. »

Je cherche ma montre mais je ne l'ai pas.

« Il est sept heures quinze, dit-il en se penchant vers l'intérieur.

- Heureusement que vous m'avez réveillée, je vais être en retard à la fac ! »

Je me lève.

« Fac de quoi ?

- Lettre. »

Il hoche la tête et je rentre chez moi. Je me hâte de me préparer dans ma chambre en enfilant un jeans taille haut et un chemisier blancs avec de simples baskets. Je retourne dans mon bureau et je prends rapidement mes affaires de cours. Julien est toujours sur le balcon de mon voisin, et il m'appelle.

« Vous allez partir à la fac le ventre vide ? »

Il me tend un café de chez Starbucks du bout de son balcon.

« Oh, merci beaucoup.

- Ne dit pas à Ian que c'est toi qui a bu son café par contre. »

Je ricane et je tends mon bras vers la tasse et à nos deux bras tendus, on arriverait même à se prendre la main tant les balcons sont collés.

« Merci beaucoup, Julien, c'est bien ça hein ?

- Oui, et de rien.

- Tu m'excuseras mais j'ai souvent du mal avec les prénoms des gens. »

Il rit.

« Irina ça ne court pas les rues, je pense que je retiendrai. »

Je le salut en prenant mon sac.

« Encore merci, et bonne journée !

- Vous aussi. »

C'est lorsqu'il me vouvoie que je remarque que je l'ai tutoyé ? Roh, tant pis hein, je n'aime pas faire dans la dentelle.

Ce coup-ci, c'est en voiture que je me dirige vers la fac, vu que ce soir je prends Anne pour prendre sa sœur et aller chez moi pour ensuite aller en soirée. Je sais, ça fait beaucoup.

Lorsque je rentre, je ne croise pas Anne. Je la verrais sans doute à l'amphi. Je me dirige vers celui où nous commençons par lettre, et je la vois assise au centre, seule, la tête appuyée sur sa main. Je vais vers elle.

« Anne. Tu as un truc à me dire, ça se voit à trente kilomètres.

- Vivement ce soir pour que je pense à autre chose, vraiment.

La Littéraire et le Guitariste Tome 1 : SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant