Chapitre 5.

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(Média : Robe d'Irina)

Mon réveille sonne une fois, mais je l'ignore totalement. Et c'est mon téléphone qui se met à sonner. Je décroche.

« Irina !

- Hum...

- Est-ce que tu te fiches de moi ?!

- Papa ? Mais quoi...

- Tu étais où samedi soir ? Tu n'étais pas chez toi quand je suis passé te prendre pour le Gala ! »

Oh putain de merde, le Gala ! Je n'y pensais tellement plus que je l'ai zappé !

« La petite sœur d'une amie a eus un accident et elle avait besoin de moi pour...

- Ne te fiches pas de moi ! »

Je réfléchis quelques instants. Mais samedi soir, j'étais chez moi ?

« Papa, tu es sûr d'être venu samedi soir ?

- J'ai sonné, et figure-toi que je suis tombé sur un homme qui m'a dit que tu n'étais pas là !

- Tu es sûr d'avoir sonné au bon numéro, papa ?

- Ne me prends pas pour un idiot !

- Ecoute, le seul homme qui était à mon étage samedi soir, c'était mon voisin d'en face !

- Arrête un peu de me mentir, Irina !

- Mais dis-moi, pourquoi tu ne m'appelles que maintenant ? Pourquoi tu n'as pas essayé de me joindre samedi soir ? Du genre, m'appeler, m'envoyer un SMS, me demandant où je suis, non ?

- Change de ton tout de suite !

- Mais putain papa si tu n'es même pas foutu de sonner au bon numéro, ce n'est pas de ma faute !

- Je te dis de baisser d'un ton !

- Sinon quoi, hein ?

- Tu n'es pas prête de revoir Ivanna.

- Si tu fais ça...

- Quoi ? Tu vas être triste et en colère ? Je sais pertinemment que tu aimes ta sœur plus que tout au monde. Alors si tu as envie de la revoir, tu vas gentiment m'accompagner au Gala de ce soir.

- Mais papa, j'ai cours...

- Je m'en contre-fiche. De toute façon, étudier des livres et une langue ne sert strictement à rien. Tu, ne sers à rien. »

Je ne dis rien, blessée.

« Ce soir, je passerais te prendre à vingt heures, et soit là. »

Et il raccroche. Je jette mon téléphone à travers la pièce. Je sens que si Anne n'est pas là, je vais passer un horrible lundi... Alors comme ça, je ne sers à rien ? La chaleur de mon sang et les tremblements de mes muscles augmentent. J'attrape mon téléphone pour y voir l'heure. Putain, je suis en retard à cause de ce porc qui m'a appelé pour pourrir ma journée. Mon téléphone vibre deux fois.

Anne : Coucou, je suis désolée ma belle, mais Aurèle est sacrément malade, on a mangé Chinois hier et je crois que ce n'est pas passé... Je vais rester avec elle toute la journée.

Ah bah super, si même elle n'est pas là pour me remonter le moral, autant ne pas aller en cours. Je regarde mon second message :

Valentin : Hello la belle au bois dormant, on se réveille... Tu veux que je passe te prendre pour qu'on aille à la fac ensemble ?

Irina : Ne m'en veux pas Val, mais là j'ai un trop gros coup de blues pour venir, en plus Anne ne sera pas là, et vu que d'après mon père je ne sers à rien, à quoi bon étudier une chose si futile comme il aime à le dire ?

La Littéraire et le Guitariste Tome 1 : SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant