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Zûhir.

Quelques jours que Nayel était dans le coma. Les médecins disaient qu'elle était morte mais que son corps ne voulait pas mourrir. C'était tout un charabia. Ce jour la j'étais seule avec elle dans la chambre, je veillais avec elle nuit et jour j'avais payée pour ne pas avoir d'horaire de visite, je pouvais racheter leur hôpital et ils le savaient  alors ils étaient à ma merci. C'était la nuit et je ne pouvais plus vivre dans la crainte de perdre ma flemme. Je me mit à la regarder et me mit à pleurer. Je chialais comme un enfant. J'allais
perdre la femme de ma vie.

Moi qui de nature est loin d'être sensible ou émotif, j'exprimais toute ma tristesse. Je savais que s'en était finis pour elle et qu'elle ne s'en sortirais pas. Je regrettais tous les jours où je ne la voyais pas de la journée.

Elle ne le sait pas mais j'envoyais toujours Imân la voir lorsque j'étais en réunion.
Je veillais toujours à ce qu'elle ne s'ennuie pas, j'envoyais de nouveau vêtement dans son placard toutes les semaine. Je voulais vraiment qu'elle soit heureuse.

Je jeta un dernier coup d'œil à son visage. Il était beau malgrés ses blessures. Je vins embrassé sa joue et essuya mes larmes, les hommes ne pleurent pas.

Je m'endormis alors le coeur lourd, priant Allah comme tous les soirs de me la laisser en vie.

[...]

Lorsque mes yeux s'ouvrirent le lendemain, je fus surpris par la luminosité de la pièce. Je tourna mes yeux vers le lit, il était vide. Vide ?
Je me leva et me mit à paniquer, ils avaient refais le lit et ouvert le rideau comme pour une chambre près à accueillir quelqu'un d'autre. Ne me dites pas que... Tout de suite les larmes me montèrent aux yeux. Non elle n'a pas quitter ce monde c'est impossible..

Je sortis de la chambre paniqué et agressa presque une infirmière.

«-Elle est ou ?
Elle - Du calme monsieur, qui ça ?
- La femme qui dormait avec moi en chambre 102.
Elle - Son nom ?
- Nayel Al Mahlia.»

Je vis son regard changé et elle se mit à me regarder d'une manière aguicheuse.

«Elle - Je vais voir ça sur mon ordinateur tout de suite monsieur al mahlia.»

Et elle partit tout en roulant des hanches, c'était dégueulasse.
On arriva devant son bureau et elle vint se mettre de l'autre côté. Elle se pencha un maximum pour que je vois son décolleté et se mit à mâchouiller un stylo sur la table. Si elle croyait m'exciter avec ses minuscule seins fripés, elle rêvait.

«Elle - Voyons, voyons Al Mahlia, waw vous avez de superbe yeux Monsieur.»

Je rêve, je vivais les minutes les plus stressantes de ma vie et elle me parlait
de mes yeux ? Je tapa du poing sur la table.

«- MAIS ELLE EST OÙ PUTAIN ?
Elle - Oh euh.. je...
- ARRETE DE BÉGAYER !
Elle - Elle a été transférer en salle 12.»

Je quittai le couloir en courant. J'avais peur, pourquoi la 12? le premier étage ? c'était pas l'étage mortuaire?

Je couru et pris une grande inspiration lorsque j'arriva devant la salle 12. Y'a Rabbi dis moi que non..

















Elle était la devant moi, assise sur le bord de son lit, toute propre. Ses cheveux étaient mouillés et elle portait un peignoir de l'hôpital. Une femme séchait ses cheveux tandis qu'elle fixait le sol.

«Infirmière - Monsieur vous n'avez pas le droit d'être la.»

À ces mots Nayel leva ses yeux et je couru vers elle la prendre dans mes bras.

«Infirmière - Je vous laisse.»

La porte claqua et je continua de la serrer, c'était le plus beau jour de ma vie. Elle était la encore avec moi. Al hamdullilah, al hamdullilah.

« - Plus jamais je te laisse princesse plus jamais ! Maintenant je vais être ton garde du corps. »

Elle ne parlait plus, elle continuait de fixer le point en bas.

«-Nayel Hayati réponds moi je t'en supplie.»

Elle faisait peur et sa me tranchait le coeur, qu'est ce qu'il avait fait à ma femme.. Quelques larmes se remirent à couler sur mes joues.

«-REGARDE MOI NAYEL PARLE MOI JE T'EN SUPPLIE NAYEL..»

Elle leva les yeux vers moi mais ses yeux étaient affreux, ils étaient sombres , triste mais vide. Ce n'étaient pas ses yeux pétillants qui donnaient la joie de vivre à tout le monde.

Je la prit dans mes bras.

«- Qu'est ce qu'il t'a fais ma poupée...»
Je la garda dans mes bras plusieurs minutes, je ne saurais dire combien. Je finis ensuite de sécher ses cheveux comme la femme le faisait puis je l'allongea et sortis appeler sa famille. Je leur expliqua qu'elle n'était pas en état ni de parler ni de voir personne. Ils comprirent mais furent soulager de savoir qu'elle allait bien.

Je revins dans la chambre, elle était allongée sur le côté, face à la porte. Quand elle me vit, elle se mit de l'autre côté et je sentis un pincement dans mon coeur. Je m'allongea à ses côtés et la pris dans mes bras par son dos.

«- Je suis la maintenant je te lâche plus. T'es pas obligé de m'expliquer omri je vais juste rester avec toi.
Elle - ...
- Je t'aime ma princesse j'ai cru mourir quand je t'ai vu à terre, t'es ma vie si tu saigne je saigne..»

Elle bougea puis se mit face à moi pour se blottir dans mes bras. Je la serra fort contre moi..

«- C'est terminé Nayel. »

Nayel.

Je me sens vide. C'est une affreuse sensation je souffre tellement que je préférais que tout s'arrête. J'ai d'affreuses douleurs vaginales premièrement, mes côtés me font énormément souffrir, j'ai une affreuse coupure le long de ma cuisse qui me brule lorsque je passe de l'eau et un énorme bleu sur ma fesse droite. En dehors de ça je suis détruite mentalement, je pensais tout ça derrière moi.

J'ai peur et je me sens humiliée, c'est pour cela que je supporte pas le regard de Zûhir. J'ai honte de moi. Il m'a vu nue dans d'autre conditions que celle qu'il voit d'ordinaire, il m'a vu balafré, sale, à terre, au plus bas, je devais puer, c'est affreux et je suis contente de me sentir enfin propre. Mais la souillure n'est pas que matériel. Il m'a souillé en me forçant à lui pratiquer une fellation et ça sous le regard de mon mari. Il m'a souillé en me traitant comme une moins que rien et en me battant nuit et jours, en m'abandonnant seule dans cette cave sans me nourrir.

Les larmes de Zûhir m'émussent, mais j'ai terriblement mal au coeur et il est encore impossible pour moi de lui adresser un mot alors je décide de me blottir dans ses bras et d'écouter ses paroles rassurantes. Tout ça n'était pas qu'un mauvais cauchemar.

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Zûhir «Retour en terre natale»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant