Prologue (PDV Louis)

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« Tais-toi Harry ! On va se faire entendre et je te rappelle que tout le monde dort ! » râlais-je en souriant, ce qui contredisait vraiment mes mots.

Harry, lui, souriait tout en pinçant ses lèvres roses pour se retenir de rigoler. Nous nous étions introduit dans l’université en pleine nuit, nous qui vivons à l’extérieur. Nous faisions les pitres, pour changer…  C’était moi qui avais eu l’idée, je voulais vraiment lui montrer quelque chose, quelque chose que je ne montrais plus et qui me manquait.

Je l’attrapai par la main et le tirai vers les deux grandes portes noires scellées, qui menaient à l’auditorium. 

« Prêt ? » demandai-je en le regardant dans les yeux, comme-ci nous n’avions jamais vu cette salle alors que nous y entrons au moins une fois par semaine. Comme-ci j’allais lui montrer quelque chose qui allait changer notre relation.

Il se contenta de sourire un peu plus, remontant ainsi ses pommettes et de hocher la tête. Je poussai la porte qui était restée étrangement ouverte. Ma main avait glissé et c’était retrouvée dans la sienne, nos doigts étaient maintenant entremêlés.

Comme des enfants, nous découvrions la salle qui était magnifiquement bien entretenue. Les lumières tamisées étaient restés allumées, ça éclairait parfaitement la scène. Le piano était dressé au milieu, mon sourire sépara alors mon visage en deux tellement j’étais heureux.  Harry lâcha ma main après m’avoir donné un regard satisfait et plein de malice. Il courra dans la salle, et il s’amusait à slalomer entre les sièges rouges. Je le rejoins et lui courrais après, comme un enfant. Comme des enfants nous étions en train de jouer dans l’auditorium qui était censé être fermé et qui était interdit au public à une heure aussi tardive.  Je m’arrêtai essoufflé et l’appelai.

« Harry ! Viens, je vais te montrer quelque chose de bien. » Je montai sur la scène et l’attendais en croisant les bras. J’en avais eu assez de lui courir après et ce n’était même pas pour ça que j’étais venu ici de base.  Il haussa les épaules et vint me rejoindre, il plaqua ses cheveux en arrière car ses boucles étaient définitivement rebelles.  Je m’assis derrière le piano et je tapotai la place à mes côtés pour qu’il fasse de même. Ahah, il le fit sans broncher.

Mes mains étaient hésitantes et je tremblais… Je tremblais alors que je savais ce que je voulais lui montrer. Ce n’était rien d’important. Si je me trompai ou si j’avais l’air stupide on en rigolerait et on oublierait, mais je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je voulais qu’il se souvienne de ce moment. Je finis par peser le pour et le contre et mes mains se dirigeaient directement vers les touches.

« Je ne suis pas un grand musicien. Je sais en jouer un peu. » Affirmai-je gêné, en fronçant les sourcils car je me concentrai. Je tournai la tête vers lui qui n’avait même pas répondu et il me regardait tendrement, en souriant toujours. Il me tira soudainement la langue alors je souris à mon tour. Quel idiot.

Je touchai enfin l’instrument et mes doigts bougeaient d’eux-mêmes… Ils jouaient la mélodie que je n’avais pas jouée depuis si longtemps, moi qui croyais l’avoir oublié.

Tout en jouant, je me tournai vers lui. La mélodie que j’avais choisie était joyeuse, et c’était l’une des seules que je jouais à peu près parfaitement.

« Lorsque je travaillais dans un magasin de jouets, j’allais toujours là où se trouvaient les pianos et j’essayai d’impressionner les jolies clientes.

- Donc tu essayes de m’impressionner ?  demanda le bouclé en jouant avec ses sourcils.

- Qui sait ? » je souris. Bon sang, j’adorais tellement lorsqu’il faisait ça.

Harry se prêta au jeu et ses mains rejoignirent les miennes pour pianoter. Ça fini évidemment en tout autre chose qu’une mélodie, mais on rigolait et on s’amusait. Jamais avant je n’avais ressenti quelque chose comme ça. Ce sentiment de bonheur n’avait jamais été aussi fort pour moi et je pouvais sentir mes yeux se plisser tellement je souriais. J’attaquai alors Harry et je vins me coller à lui pour pouvoir atteindre les touches qui lui faisaient face.

Sa tête se tourna vers moi et après avoir rigolé comme un débile, je me tournai également vers lui.

Nos visages se rapprochaient petit à petit, je mordis ma lèvre inférieure, impatient.  Je crois bien qu’une de mes mains vint attraper mon pull au niveau de mon ventre, comme-ci elle essayait d’attraper tous ces foutus papillons qui voletaient dans mon ventre et qui me rendaient fou.

Lorsque je me rendis compte de ce qui allait vraiment se passer, mon visage tourna au dernier moment et je me mis de dos à lui. Même si ça gâchait tout, même si mon visage était complètement rouge et mon souffle chaotique, j’étais trop gêné pour aller plus loin.

« Voilà… J’aime bien le piano. » Avouai-je.

Ce que je veux raconter, ce n’est pas comment nous nous amusions, mais c’est comment nous avions appris à s’amuser, à se connaître, à s’engueuler. À s’aimer. Je veux raconter, comment deux personnes que tout oppose finir ensemble. Deux personnes avec un sens de l’humour de merde. 

Beyond Midnight - Larry Stylinson FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant