Je faisais déjà des tours et des tours dans ma chambre. Qu’est-ce que j’allais lui dire ?
Je savais bien que j’avais quitté la maison justement pour pouvoir couper les ponts entre nous mais lorsque je l’aurais à l’autre bout du fil, l’entendre parler de sa grossesse et qu’elle aimerait que son bébé soit à ses côtés, je ne pourrais pas m’empêcher de regretter.
Elle a toujours été comme ça.
Et le sera toujours.
C’est juste que, la rejeter et rejeter le reste de la famille avec est une chose difficile. Mais bon. C’est elle qui a choisi d’être le genre de femme d’affaire qui s’occupe très peu de ses enfants alors qu’une nourrice devient leur mère, c’est elle qui a voulu parfois retrouvé ‘son enfant’ et qui lui caressait la joue le matin avant de partir tôt au travaille en lui disant combien elle l’aimait.
Je ne doute pas de l’amour de ma mère. Oh ça non.
Je dis juste qu’elle aurait dû l’exprimer autrement.
À l’époque j’avais l’impression de faire des faux pas. De si peu la voir et de devoir affaire à un père un peu plus sévère à la place n’était pas la chose la meilleure du monde mais on n’avait pas le choix. Elle non plus, vous me direz. Alors, en tant qu’enfant je me demandais qu’est-ce que je faisais de faux, pour qu’elle soit si peu à la maison, pour qu’elle veille si peu sur moi. Mais lorsqu’on grandit, on comprend.
On devient un adolescent de 15ans qui passe son temps à se plaindre de la vie parce qu’il comprend enfin que la vie n’est pas ce qu’elle prétend être et que non, elle n’est pas rose. La vie n’est pas ce qu’on lui demande d’être.
Et ça, j’y pensais déjà, dans mon lit la veille de mes quinze ans alors que je lançais une balle dans l’air pour la rattraper.
La situation est presque similaire. Dans le sens où je suis devant mon meuble, les bras croisés et j’hésite à l’appeler alors que je sais que je vais finir par l’appeler, c’était ça le deal. C’était grâce à ça que je pouvais enfin m’échapper de cette prison qu’est leur maison.
Alors je finis par prendre le téléphone et composé le numéro de ma mère et devinez quoi ? Deux sonneries plus tard elle répond.
- Louis ! Pourquoi ne m’as-tu pas appelé plus tôt ?! J’ai été claire là-dessus non ?!
- Oui, moi aussi je suis ravie de t’entendre maman. Répondis-je en levant les yeux au ciel. Cet appel sera long. Très long.
- Ne joue pas à ça avec moi jeune homme ! Garde tes phrases sarcastiques pour toi !
- Oui, oui.
- Bien. Dit-elle en finissant par se calmer, enfin. Alors le déménagement ? Tu t’es fait des amis ? Des voisins ? Ils sont sympas j’espère ! Et c’est une voisine ou un voisin de palier ?
- Oulah, oulah. Calme-toi maman. Je rigolais doucement derrière mon combiné, en même temps je la comprenais. Rester enfermer toute la journée car on ne peut plus travailler et ne faire que manger, se plaindre et caresser son ventre pendant des heures est sûrement la chose la plus énervante et fatigante de ce monde. Ah la grossesse.
Je pris une grande respiration avant de commencer à répondre à ses questions.
- Le déménagement c’est bien placé, la compagnie a été sympa et m’a bien montée tous les meubles au bon étage… Euhm… Continuai-je en ne savant plus vraiment quoi dire. Oui ! J’ai rencontré Niall, Liam et Zayn … Je n’ai pas encore rencontré mon voisin de palier ou voisine d’ailleurs… C’est une personne plutôt calme apparemment… Mentis-je en rigolant nerveusement.
Je m’arrêtais en souriant pour penser à Harry quelques secondes. Je pensais à comment il m’avait adressé la parole alors même qu’il avait posé les yeux sur moi et aussi à la façon dont je l’avais pratiquement obligé à m’aider. Heureusement qu’il était là et qu’il est là, sinon je ne me sentirais pas aussi… En sécurité ? Je ne sais pas. Harry dégage ce sentiment de protection et même si je l’ai rencontré hier soir et même si c’est trop tôt pour penser à tout ça, j’aimerai juste qu’il m’emprisonne dans ses bras pour m’éloigner de tout danger… Je veux dire, regarder ses bras, rien qu’en les voyant on comprend qu’il peut me soulever et me plaquer contre un mur ou tout simplement m’enlacer à en perdre le souffle. Mais j’adore savoir ça. Ça veut dire que je peux me réfugier dans son torse et c’est sûrement la meilleure des choses. J’ai où me cacher, j’ai où me réconforter… Enfin, s’il se passe réellement quelque chose entre lui et moi. Je mentirais si je disais que je n’étais pas attiré. Regardez-le. Qui n’est pas attiré par ses yeux tellement verts ? Qui n’aime pas ses lèvres tellement roses qu’on dirait qu’il a juste porté du rouge à lèvres alors que non… Elles sont foncées de nature ou ravagées par lui-même. Et ses fossettes… Les putains de fossettes. Tellement creusées qu’on pourrait en faire des shots de tequila.
Jusqu’à maintenant, j’avais déjà mentis à ma mère une fois. Enfin, je n’avais pas vraiment répondu à sa question et j’avais mentis sur Harry. En même temps je ne me sens pas prêt à lui dire «Tu sais maman, j’ai un voisin super sexy et qui en plus de ça, est vraiment adorable mais on va rester juste voisins parce que tu me connais, je suis timide… Oh ? Je ne t’avais pas dit que j’étais gay ?»
Voilà où est le problème avec ma mère. Elle ne sait pas pour ma sexualité et à l’heure qu’il est… Honnêtement, j’ai prévus qu’elle ne le saura jamais. Comment lui dire ça ? J’ai été élevé dans la maison la plus hétéro du monde, avec un père quasiment homophobe. Je ne peux juste pas faire mon coming-out en expliquant que je trouve mon voisin relativement attirant.
- Et ça va sinon, toi et la grossesse, tout va bien? Demandai-je en pensant à mes futurs petits frères ou sœurs. Elle me répondit par un simple ‘hmm’ et je pouvais entendre le rocking chair qui se balançait et qui grinçait légèrement. Je souris en me rappelant de ce souvenir. Je n’avais même pas besoin de fermer les yeux pour l’imaginer se balancer doucement et frotter son ventre bien rond. J’étais déçu lorsqu’elle a préférée connaître les sexes à la naissance. Mais bon, j’avoue que si je n’ai pas au moins un petit frère, je serais encore plus déçu.
- Alors, l’appartement comment il est ? Tu as une belle vu ?
- Sérieusement, tu ne l’as jamais visité ? Il est bien, vraiment. Pas trop grand, pas trop petit et oui, depuis ma chambre j’ai une belle vue. Je m’asseyais sur le bord de mon lit, puis finalement finis par m’allonger pour jouer avec le bout de ma couette tout juste mise. La veille, j’avais dû dormir sur le canapé vu que je n’avais que le matelas et j’ai finis avec un magnifique torticolis.
- Il me manque encore quelques meubles mais sinon, ça va…
J’avoue que j’essayais un peu plus de parler, plus la conversation avançait, plus je me perdais dans mes pensées et donc j’arrêtais de lui parle...
- Louis, mon cœur, t’es sûr que tu vas bien ? Demanda-t-elle alors avec une voix tellement douce et je me rendis alors compte que je ne parlais plus depuis un petit moment et que j’étais perdu dans mes pensées. Encore, je veux dire. Je pris une grande bouffée d’air et je sentais déjà mes lèvres tremblées. Je savais que j’allais regretter ce que j’allais dire mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Alors j’avalai le nœud qui s’était formé dans ma gorge et continuais.
- Oui… C’est juste que j’ai… Je me raclais la gorge pour mieux continuer. J’ai rencontré quelqu’un.
Et même si ce n’était pas la meilleures des choses à faire, je raccrochai.
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J'ai oublié de préciser que vous pouvez me suivre sur twitter : @_Luananas
Aussi, les appels seront du point de vue de Louis et ne sont pas dans l'ordre de l'histoire.
(Ce n'est toujours pas corriger, j'ai toujours la flemme.)
N'hésitez pas à commenter, aimer, partager, enfin vous avez déjà assez entendu cette phrase, je pense, c'est ce qui me motive pour continuer. xx
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Beyond Midnight - Larry Stylinson FanFiction
FanfictionParce que certains luttent pour se payer une voiture, d'autre s'en font offrir. Parce que certains s'acharnent pour aider leur famille, d'autre veulent s'en éloigner. Mais surtout parce que certains doivent partir et que d'autre doivent rester. Parc...